[Holistic-Feline]

Le combat : Séduction face à Moralité
Domination face à Suggestion
Manipulation face à Affinité

Addiction face à Avancement

« La séduction a toujours été une histoire de manipulation. »
de François Raux

« La séduction suprême n'est pas d'exprimer ses sentiments. C'est de les faire soupçonner. »
de Jules Barbey d’Aurevilly

Autant de thèses qui s'opposent selon les cas... et le plus intéressant à retenir est là : "selon les cas".

Peut-on avoir la séduction en tête éternellement? Pourquoi?

La plupart des gens qui sont là, intrigués ou à la recherche d'affection, ont une ambition forte lorsque leur vécu démontre un certain échec affectif : il va de soi que la séduction et ses techniques endiablées peuvent-être utiles pour reprendre une certaine "valeur" plus propre à soi que celle du dit "dominé" ou "afc".

Bien qu'il y ait des gens assez bornés pour croire détenir un certain pouvoir lorsqu'ils séduisent, alors que ce n'est en fait qu'une chose qu'ils avaient en eux sans connaissance de cause et non exploité, on peut aussi voir l'amélioration de la plupart des situations des personnes autrefois insatisfaites, bien.

Puis arrive la quête, non plus de soi, mais de la performance : paradoxe, nous passons donc de la honte d'être ce que l'on est, par méconnaissance de soi par rapport aux autres (alors que nombreuses sont les similitudes), à l'arrogance de "savoir séduire" (tout le monde peut séduire, mais tout le monde ne le sait pas) et d'en faire un axe directeur.

Il peut souvent arriver la perte de moral par l'addiction du jeu, comme tous les jeux, puis la déraison, parfois le néant, etc. l'individu préférant se perdre dans cette pratique de manière dynamique quitte à stagner dans son propre avancement : il continu à séduire mais n'apprend plus rien.

C'est à ce moment là qu'arrive la question : Pourquoi séduire si ce n'est pas pour avancer?

Et bien simplement, comme toute histoire a une fin, la séduction a une limite, et lorsque cette limite est franchie, la séduction ne nous est plus utile, et l'outil devient alors obsolète, quitte à le reprendre plus tard, autant le délaisser un moment.


Il est donc normal au courant de sa vie d'avoir des périodes où l'on ne séduit pas, me semble t-il, et c'est plutôt l'inverse qui devrait faire tilt, l'addiction nous rend borné autant que doué, le vélo, quand on arrête d'en faire on perd le rythme, mais si on fait une pause et que l'on reprend ensuite, en ayant eu le temps de reprendre son souffle : on repart de plus belle. Et bien j'ai tendance à croire que la séduction c'est pareil, or je n'ai pas encore vu une discussion à ce sujet ici...

Bien que cet avis soit personnel (pris dans mon journal, je voulais que ce soit visible pour plus de personnes) qu'en pensez vous?

Y a-t-il selon vous un chemin à parcourir avec au bout la séduction, ou bien l'apprentissage comme "guide" et un équilibre à maintenir entre séduction et accomplissement de soi, qui impliquerait, peut-être, je ne sais pas, l'arrêt périodique de ce jeu appelait "séduction"?

Pour moi mon but n'est pas de savoir séduire mais bien de devenir séduisant. Bien que le second exige selon moi la pratique du premier, je vise surtout le travail sur soi, à savoir l'intégration de tous ces petits trucs qui font que l'on soit séduisant.

Celui dont tu parles est celui qui va découvrir ce nouveau "pouvoir" secret et qui va comme être emporté par celui-ci. Il ne saura plus se retenir de séduire et au final il se rendra compte qu'il sera passé à côté de beaucoup de choses.
Corrige-moi si j'ai mal compris tes propos mais c'est plus ou moins ce que j'ai compris (et que je suis d'accord avec).
Ça me fait penser à l'imbécile n°5 dont je parle dans mon article : trop motivé, il se trompe sur la réalité et son comportement devient au final néfaste pour lui-même.

Heureusement, je pense que nous ne sommes pas trop nombreux à tomber dans ce travers.

En tout cas, je sais pourquoi j'ai commencé la séduction : pour pouvoir séduire les filles qui me plaisent, parce qu'elles me plaisent (au sens large du terme, évidemment).
J'espère toujours me souvenir de cela afin de ne pas tomber dans le travers de "séduire parce que je peux".

[Holistic-Feline]

Et bien il me semble que tu ais très bien compris car la reformulation est exacte.
Si pour toi cela est clair, c'est que je ne suis pas le seul à penser ainsi, et c'est une notion qui me semble essentiel à partager car comme tu le dis : "J'espère toujours me souvenir de cela..." et oui, il faut se le rappeler, car le flux des émotions fortes peut vite nous emporter...

[NoRules]

Pourquoi séduire? Parce que j'aime ça.

La séduction en soi, et non le résultat qu'on souhaite en tirer, devient vite un plaisir.
J'aime capter les IOI, j'aime tenter une approche nouvelle, j'aime parler de sujets complètement fous avec des inconnus, j'aime tenter des kinos-escalations improbables, j'aime même parfois me prendre un râteau parce que la fille m'a vu venir avec mes ruses de sioux , en plus j'aime aussi le résultat d'une séduction réussie (d'ailleurs la séduction ne s'arrête jamais pour moi tant que la relation dure).

Certains font du tennis moi je drague, la séduction doit rester quelque chose de ludique, je me prend pas la tête, le jour où ça m’ennuiera j'arrêterai.

Après c'est peut-être devenu une addiction chez moi, même si ce coté séducteur a toujours plus ou moins fait partie de ma personnalité. J'ai un besoin constant d'être aimé (donc de séduire) que ce soit par ma famille, mes amis et où les filles qui me plaisent, je n'y peut rien mais au moins je suis conscient de cette "faiblesse".

C'est possible qu'avec un peu plus de recul je change mais pas demain

[Holistic-Feline]

Norules : Salut,
Le débat porte plutôt sur les "limites" (subjectives, mais pas trop, hehe) de la séduction, pour son bien comme pour celui d'autrui, d'où le terme moralité en échange du concept de domination (sinon on se met tous sur la gueule tout de suite, cela ira plus vite bien que cela puisse être ironique, haha).

Cela dit te rendre compte de cette faiblesse (qui, si l'on ne se ment pas, en est une à part entière) est une TRES bonne chose. Le tout est de savoir qui domine cette faiblesse? Celui qui domine le "soi" peut-être? Á méditer...

Dernier edit de conclusion sur la morale

La morale est definit par la honte, la prise de conscience du monde d'autrui, voilà comment savoir si vous êtes sur la bonne route ou non :

B.Cyrulnik :

"Une petite honte est donc la preuve d'une bonne maturation biologique et d'un bon développement des aptitudes relationnelles. Une grande honte révèle une sensibilité exagérée proche de la crainte, une tendance à se dépersonnaliser pour laisser la place à l'autre. Quant à l'absence de honte, elle témoigne d'un arrêt du développement et d'une incapacité à se représenter d'autres mondes que le sien."

Voilà, je crois, l'essentiel à retenir en étant lancé dans le domaine de la séduction.