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Voir la version complète : Se constituer un cercle social


Yoak
01/01/2017, 21h59
Salut tout le monde,

Je reviens vers vous, dans une période où, comme chaque fois, je ne vais pas très bien.
Le dernier réveillon m'a rappelé ce que je ne savais que trop bien : je ne suis pas quelqu'un avec qui les gens aiment partager.
Je n'ai pas beaucoup d'amis. Enfin si, ça va. Mais ce ne sont pas les bons.
Ces amis, je me les suis fais l'année dernière ou encore cette année dans mes études supérieures. Le hic, c'est qu'ils ne sont pas du tout de la même ville que moi et chaque vacances je les passe irrémédiablement seul.
Alors qu'eux ils ont des dizaines de potes du lycée. Ce n'est pas un problème pour eux.

Moi du lycée j'ai que deux amis. S'ensuit des gens avec qui je m'entends bien mais c'est tout. Je les croise c'est "salut, comment ça ? patati patata" mais je ne les revois pas. Ce ne sont pas mes amis, même si j'aurai aimé qu'ils le soient.
Tout comme mes potes du football. Ce sont des potes du football. Pas d'autre chose.

Alors hier pour le nouvel an je me suis retrouvé avec un ami à moi (assez solitaire lui aussi) comme deux clampins en ville à faire la tournée des bars. Alors que tout le monde était au chaud dans un appart' à faire une super soirée à 10, 20, 30 que sais-je.

En soirée avec mes potes du supérieur, je n'arrive pas à aller vers d'autres gens. Je suis d'une timidité maladive. J'ai peur d'être l'incruste, le mec vu comme un sans-ami qui fait ce qu'il peut. Oui je suis toujours obsédé par le regard des autres.

Je pourrai, si j'étais de meilleur humeur, apporter de nombreuses nuances, qui montreraient que je ne suis pas si associable que ça. Mais voici les faits froids et incontestables.

Même avec mes potes je suis gêné. Si le mardi par exemple je ne mange jamais avec eux car je rentre chez moi : eh bien si un jour je mange avec eux je ne me sentirai pas à ma place. Comme une incruste faisant subir ma présence non prévue.

Voici mon problème. Un parmi tant d'autre.
Si vous avez lu mes autres posts, sachez que j'ai tout de même fait des progrés. Je le crois. Mais aujourd'hui c'est un de mes moments de faiblesse.

En tout cas bonne année à toutes et à tous,
Que votre santé soit bonne et que votre vie soit celle que vous voulez !

Yoak

Oncle Barney
01/01/2017, 22h05
Tu broies du noir à cause du contexte. Demain ou dans une semaine, tu ne tiendras pas ce discours.

Il n'empêche, j'aimerais bien savoir ce que tu deviens suite à notre discussion il y a 9 mois (http://forum-seduction.artdeseduire.com/enrichissement-personnel/78843-devenir-un-homme.html). Je m'étais investis pour que tu soies sur de bons rails. Ca en est où tout ça?

Yoak
01/01/2017, 22h15
Salut Barney,

Merci de ta réponse !

Pour moi il est clair que depuis tout ce temps j'ai beaucoup appris. J'ai toujours des faiblesses, évidemment, notamment en ce qui concerne le regard des autres.

Mais j'ai plus confiance en moi. J'ai pris conscience de la nécessité d'agir, de se rater pour mieux réussir. J'ai appris à relativiser mes erreurs et à être fier de mes succès.

Mais je suis conscient que je dois encore bosser.

Parmi mes différents objectifs, le football est redevenu un plaisir, j'ai eu mon permis du premier coup, je coach des petits au football. Je vais mieux.
Il reste par contre l'objectif du cercle social. Celui qui me bloque dorénavant, à l'instant T.

EDIT : En ce qui concerne les filles, toujours rien à l'horizon, mais en n'allant pas vers les autres rien d'étonnant ! ;)

Oncle Barney
01/01/2017, 23h24
Déjà, c'est quoi ton cercle social aujourd'hui?
En quoi n'es tu pas satisfait?

Yoak
01/01/2017, 23h53
J'ai la chance d'avoir un cercle social vaste. Je suis pote (je différencie bien ce mot de celui d'ami) avec des vrais gosses de riches comme avec des mecs qui connaissent vraiment les difficultés des quartiers défavorisés.

En gros il y a d'un côté le monde de mes études, je suis dans une école assez réputée et les gens qui y sont avec moi sont issus de familles aisées (l'habitus de Bourdieu, le rapport avec les études, je ne te fais pas de cours de sociologie).

De l'autre, le monde extra-"scolaire". Celui du football qui m'a amené à cotoyer des gens totalement différents, avec une mentalité complètement opposée.

Et en fait, je ne fais partie d'aucun de ces groupes sociaux. En quelque sorte, je suis un individu raté du premier cercle décris bien que mes parents soient moins bien lotis. J'ai toujours été à bonne école mais mes années dans le secondaires ont été dures.
C'est un peu le cercle de référence pour moi. J'essaye d'adopter leurs codes en quelque sorte. J'apprends au fur-et-à-mesure.
Pour moi c'est une chance d'avoir des amis de ces deux cercles. Mais le truc c'est que le lien ne se fait pas. Pour les uns, mes autres potes sont des cassos. Pour les autres, les premiers sont des baltringues.

Mon cercle social c'est ça. Et je me rend compte que je me trompe de mot pour désigner mon problème. Ce que je veux changer c'est mon cercle d'amis.

C'est pas vraiment compliqué :
- Un très bon ami un peu solitaire, geek, qui aime sortir.
- Un ami réservé, plus populaire que moi mais tout autant solitaire, habitant assez loin.

Eux c'est du lycée. Ils ne sont pas potes entre eux.

- Le groupe d'ami du supérieur. Habitent à des centaines de kilomètres de chez moi hors période scolaire. De vrais étudiants buveurs, fêtards.
- Deux potes avec qui je suis plus proche. Sorties à 3, Fifa, pizza etc. L'un d'eux habite près de chez moi. Je ne connais pas ses potes du lycée, ça me semble difficile de m'intégrer à son groupe. Mais why not.

Voilà c'est tout pour mes amis. Mes potes du football je ne les vois jamais en dehors.

Ce que j'aimerais c'est avoir plus d'amis en fait, plus d'amis sur ma ville d'origine.

once-around
02/01/2017, 00h13
Salut mec, bonne année tout d'abord.

Si tu passes sur Paris un jour, envoie moi un MP. Je retrouve pas mal certaines de mes angoisses passées dans ce que tu écris donc ça serait cool d'en discuter autour d'un verre.

Ceci étant, avant ça, j'aimerais déjà avoir ton retour sur le dernier post que j'ai laissé sur ton précédent topic. T'a-t-il aidé ?

Yoak
02/01/2017, 00h30
Salut Once !

J'avais lu ton post. Je suis désolé de pas avoir répondu d'autant que tu avais l'air de t'être pas mal emmerder pour moi donc vraiment désolé pour ça. J'avais été un peu débordé et je n'ai plus traîner sur le forum par la suite, me consacrant à autre chose.

Il m'a sincèrement touché. Tu as mis dans ton post le doigt sur beaucoup de choses. D'ailleurs je prendrai le temps de te répondre demain sur le post dédié. Disons que ça a été un petit déclic en terme de lâcher-prise.
C'est d'ailleurs assez marrant de voir que c'est Toi et Barney qui répondent à ce post. Vous êtes ceux qui sont parvenus à me faire comprendre le plus de chose, et avec pédagogie.

D'ailleurs ce qui me surprend sur le forum c'est votre capacité, et tout particulièrement la votre, de mettre de la justesse dans vos mots. J'en perçois désormais la nuance. Bref je trouve ça très fort ! (Je suis un peu passionné d'écriture et je vous envie cette facilité là ahahah)

En tout cas si je vais sur Paris ça me ferait super plaisir ! :D

Oncle Barney
02/01/2017, 09h55
Et en fait, je ne fais partie d'aucun de ces groupes sociaux. En quelque sorte, je suis un individu raté du premier cercle
Tu peux expliciter stp? Ca ne nous parle pas.

Du reste, est ce que tu as envie d'être amis avec ces gens là? Est ce que tu sens que tu partages beaucoup de choses avec eux?


C'est un peu le cercle de référence pour moi. J'essaye d'adopter leurs codes en quelque sorte. J'apprends au fur-et-à-mesure.
Là aussi, détaille un peu.

Pour moi c'est une chance d'avoir des amis de ces deux cercles. Mais le truc c'est que le lien ne se fait pas. Pour les uns, mes autres potes sont des cassos. Pour les autres, les premiers sont des baltringues.
Je comprends pas bien. En quoi le fait de fréquenter un cercle t'empêcherait d'être ami avec l'autre cercle? :confused:
Ok tout les oppose, mais si t'as envie de passer du temps avec chaque cercle, je vois pas bien en quoi ça concerne les autres.

D'ailleurs, je me fais la réflexion mais tu ne fais que parler de "cercles", comme si tu devais fréquenter une masse de personnes. Mais tu peux te faire des liens qu'avec 1 personne d'un groupe.

Du reste, on ne fait que parler de ces 2 cercles opposés, comme s'il n'existait sur terre que les riches et les bouzeux... tu crois pas que tu aurais tout intérêt à regarder le monde d'une manière différente, de changer de perspective? Moi je te parie un kilo de merguez que tes problèmes viennent avant tout de ta perception de ton monde.

Parce que la façon dont tu relates les choses, on dirait vraiment que les gens te demandent de choisir un camp, que tu ne peux pas être avec tout le monde à la fois. Faut que tu choisisses un gang. On se croirait dans un film. C'est l'impression que tu me donnes.
Pas la peine de te dire que la vie est moins bipolaire que ça :rolleyes:

Réfléchis y


- Deux potes avec qui je suis plus proche. Sorties à 3, Fifa, pizza etc. L'un d'eux habite près de chez moi. Je ne connais pas ses potes du lycée, ça me semble difficile de m'intégrer à son groupe. Mais why not.
Why not ouais... mais tu ne feras pas l'effort de t'intégrer on va pas se mentir, sinon tu l'aurais déjà fait non? :rolleyes:
En quoi ça serait différent aujourd'hui?

Voilà c'est tout pour mes amis. Mes potes du football je ne les vois jamais en dehors.
Et boum! Paye ta fatalité!
On repassera sur la notion de "potes" qu'on ne voit pas en dehors du contexte qui nous rassemble à la base...

Ce que j'aimerais c'est avoir plus d'amis en fait, plus d'amis sur ma ville d'origine.
Change sérieusement de lunettes. Tu t'es conditionné à voir ce que tu veux bien voir.
Si tu ne changes pas de perspectives, que tu ne te mets pas un peu en danger, que tu ne prends pas de risque, la situation restera figée.

Tu es grande partie responsable de ce qu'il se passe. A toi de jouer si tu tiens à faire bouger les choses

Yoak
02/01/2017, 10h24
Pour expliciter plus, de base je n'ai jamais eu beaucoup d'amis.
Au collège alors que garçon et fille devenaient amis, je restais tout seul dans mon coin, considérant les filles comme des OVNI.
J'ai accumulé beaucoup de retards dans mes rapports sociaux. Je ne comprenais rien. Lire les articles d'ici m'a d'ailleurs permis de comprendre ces choses, ces dynamiques.
J'ai mis du temps à m'adapter. Pourtant je considère toujours être en retard même si cela se voit moins maintenant.

Ensuite oui je veux être ami avec ces gens-là. J'en ai peut-être renvoyé une mauvaise image mais ce sont des gens avec qui j'aime être.

Pour les codes , outre le style vestimentaire (j'ai quasiment le même en un peu plus simple mais je ne changerai pas, ils l'acceptent car c'est dans la norme, et puis je m'habille comme je m'aime ) c'est surtout le style de vie.
Tu vas en soirée étudiante, tu arrives en retard, tu bois, tu suis l'actualité, tu t'intéresses à la politique.

Mais je ne le subis pas ! J'aime m'intéresser à ces choses. Et apréhender les choses comme ils les apréhendent, les confronter à mes idées, et faire mon choix, je trouve que c'est une richesse.



Ensuite, être ami avec les uns ne m'empêche pas du tout d'être ami avec les autres. Mais pas en même temps au même endroit, ou alors ponctuellement. Car ils ne se comprennent pas.
Moi j'ai été élevé (par mes parents, l'école) comme un jeune de classe moyenne. Je suis plus proche en terme de personnalité de mes amis de fac. Mais petit grâce au football j'ai appris à les connaitre. Pour leur parler j'utilise leur vocabulaire mais ça s'arrete là.


Enfin, non, je ne dois pas choisir de camp. Rien que dans mes amis les plus riches, il y a un éventail de nuance évident, eux-mêmes cotoyant des personnes issus de familles plus moyennes qu'eux. Je le sais. D'ailleurs cette approche dominant/dominé bipolaire je déteste. C'est pas du tout mon état-d'esprit.

Non j'ai fait la comparaison pour te montrer l'étendu des gens que je cotoie. Ce n'est pas pour les opposer mais pour montrer que je suis ami de ça à ça, en passant par tout ce qui est entre les deux.



Concernant les amis d'un de amis de fac. Je n'en ai rencontré qu'un pour l'instant, on a a parlé rapidement, on s'entend bien. Je ne connais pas les autres.

Si tu veux d'autre détails n'hésite pas, mais je crois qu'on ne s'est pas bien compris :)

EDIT : De même pour faire un paralèle avec le post initiale. C'est une norme pour mes amis de sortir entre amis le jour du nouvel an. Je n'ai pas pu le faire avec eux car ils retournaient chez eux pendant les fêtes. C''est aussi devenu mon état-d'esprit si bien que je suis sorti même avec un seul pote et sans appartement.

Oncle Barney
02/01/2017, 11h15
Ensuite oui je veux être ami avec ces gens-là. J'en ai peut-être renvoyé une mauvaise image mais ce sont des gens avec qui j'aime être.

Pour les codes , outre le style vestimentaire (j'ai quasiment le même en un peu plus simple mais je ne changerai pas, ils l'acceptent car c'est dans la norme, et puis je m'habille comme je m'aime ) c'est surtout le style de vie.
Tu vas en soirée étudiante, tu arrives en retard, tu bois, tu suis l'actualité, tu t'intéresses à la politique.

Mais je ne le subis pas ! J'aime m'intéresser à ces choses. Et apréhender les choses comme ils les apréhendent, les confronter à mes idées, et faire mon choix, je trouve que c'est une richesse.
Tu aimes être immergé dans ce monde là et de les fréquenter. Mais ça n'est pas ça l'amitié. J'ai l'impression que tu confonds les 2 choses.


Ensuite, être ami avec les uns ne m'empêche pas du tout d'être ami avec les autres. Mais pas en même temps au même endroit, ou alors ponctuellement. Car ils ne se comprennent pas.
Moi j'ai été élevé (par mes parents, l'école) comme un jeune de classe moyenne. Je suis plus proche en terme de personnalité de mes amis de fac. Mais petit grâce au football j'ai appris à les connaitre. Pour leur parler j'utilise leur vocabulaire mais ça s'arrete là.

Enfin, non, je ne dois pas choisir de camp. Rien que dans mes amis les plus riches, il y a un éventail de nuance évident, eux-mêmes cotoyant des personnes issus de familles plus moyennes qu'eux. Je le sais. D'ailleurs cette approche dominant/dominé bipolaire je déteste. C'est pas du tout mon état-d'esprit.

Non j'ai fait la comparaison pour te montrer l'étendu des gens que je cotoie. Ce n'est pas pour les opposer mais pour montrer que je suis ami de ça à ça, en passant par tout ce qui est entre les deux.
Je sais pas si tu te rends compte, mais à te lire, on dirait pas que tu aies un quelconque problème.

Je te le redis, mais j'ai l'impression que tu ne parles pas du vrai problème. Cette question des cercles n'est qu'un leurre. C'est ton rapport aux gens qui est à questionner. Oublie un peu ces histoires là.

Concernant les amis d'un de amis de fac. Je n'en ai rencontré qu'un pour l'instant, on a a parlé rapidement, on s'entend bien. Je ne connais pas les autres.
Et qu'est ce qui t'empêche d'approfondir? Pourquoi ne pas organiser toi même des choses et inviter les gens avec qui tu veux plus échanger?

EDIT : De même pour faire un paralèle avec le post initiale. C'est une norme pour mes amis de sortir entre amis le jour du nouvel an. Je n'ai pas pu le faire avec eux car ils retournaient chez eux pendant les fêtes. C''est aussi devenu mon état-d'esprit si bien que je suis sorti même avec un seul pote et sans appartement.
Non mais cette histoire de vacances et de potes chez eux, ça n'est que le déclencheur de ta tristesse à ce niveau. Dans l'absolu, ya rien d'anormal. Là aussi, ne t'enferme pas dans cette histoire.

Je te l'ai dit, tu dois changer de perspectives sur les rapports avec les autres. Et je ne crois pas que ce que tu a écrit jusque là te serve, bien au contraire. Ca n'est qu'un contexte dans lequel tu évolues. Le reste n'est que liberté à évoluer et à interagir. Il n'y a pas de limites a priori. Tu comprends ça?

Yoak
02/01/2017, 11h41
Il y a quand même un rapport d'amitié. On parle beaucoup, on rigole, on chambre, et lorsqu'on est dans la merde (niveau cours etc) on s'entraide toujours.

(-Oui mais si je te donne les cours, ça te poussera pas à les prendre en note !
-J'ai retenu la leçon mais là je suis vraiment dans la merde
-Alors OK pour cette fois)

Pareil, lorsque j'ai besoin d'un toit en fin de soirée pour passer la nuit, ils me le proposeront.

Enfin revenons au sujet. J'ai parlé de cercle social en confondant avec cercle d'amis. J'ai développé car c'est la question que tu m'avais posé.

Mon gros soucis selon moi c'est la gêne et la peur de gêner, de ne pas être à ma place.
J'ai toujours l'impression d'être redevable des gens qui sont sympa avec moi, voir tout simplement corrects.
A la fac j'ai un groupe d'ami d'une grosse dizaine. Je suis évidemment plus proche des uns que des autres. Lorsque je me retrouve avec ceux dont je suis le moins proche, je ne me sens pas à l'aise, étranger à la conversation.
Ils ne le voient pas. Mais j'ai peur de m'impliquer, de m'imposer. En fait j'ai peur de faire le premier pas (que ce soit dans des contacts lambdas comme dans un rapport de séduction) vers les autres.

Je pense que le problème c'est ça.

Et qu'est ce qui t'empêche d'approfondir? Pourquoi ne pas organiser toi même des choses et inviter les gens avec qui tu veux plus échanger?

J'ai essayer de le faire pour le nouvel an par exemple. Inviter mon pote pour qu'il ramène aussi les siens. Ca ne s'est pas fait.

Je te l'ai dit, tu dois changer de perspectives sur les rapports avec les autres. Et je ne crois pas que ce que tu a écrit jusque là te serve, bien au contraire. Ca n'est qu'un contexte dans lequel tu évolues. Le reste n'est que liberté à évoluer et à interagir. Il n'y a pas de limites a priori. Tu comprends ça?

Je crois que je comprend. Le travail concerne mon rapport avec les autres et les progrès découleront d'eux-mêmes.
Je vais devoir me faire violence, mais je ne sais pas comment je dois faire.
Au fond je me dis "détends-toi" c'est pas catastrophique. J'ai réussi à me démerder pour faire le réveillon avec un pote. J'ai réussi à me démerder pour me faire de bons amis.
Ce n'est quand même pas suffisant.

Oncle Barney
02/01/2017, 12h16
Il y a quand même un rapport d'amitié. On parle beaucoup, on rigole, on chambre, et lorsqu'on est dans la merde (niveau cours etc) on s'entraide toujours.

(-Oui mais si je te donne les cours, ça te poussera pas à les prendre en note !
-J'ai retenu la leçon mais là je suis vraiment dans la merde
-Alors OK pour cette fois)

Pareil, lorsque j'ai besoin d'un toit en fin de soirée pour passer la nuit, ils me le proposeront.
La situation parait beaucoup moins alarmante que ce que laissait présager ton premier message.

Ca n'est pas étonnant vu d'où tu viens et le travail que tu es en train de faire. Il y a cette insatisfaction et cette impatience de rattraper un retard qui te mettent parfois dans ces états là. Mais ce n'est qu'une illusion qui ne te fait voir que ce qu'il reste supposément à faire et pas ce que tu as accompli. Ne te laisse pas emporter par ces sentiments là. C'est ça le plus dangereux, parce que tu ça risquerait de te faire abandonner ta dynamique de changement. Be careful!


Mon gros soucis selon moi c'est la gêne et la peur de gêner, de ne pas être à ma place.
C'est laquelle ta place selon toi?
Et tu penses que les gens autour de toi se demandent quelle est leur place?

Quand tu penses ainsi, c'est que tu te réfères à un rôle qu'on t'a assigné. Hors c'est ton égo qui te fait croire ça pour t'assigner à ce rôle, ce n'est pas les autres. Ou alors ils te disent clairement que tu gênes, et dans ce cas ils te rejettent. Est ce le cas? Te sens tu rejeter?

Aussi, tu as peur de ce rejet. Si tu sors du groupe, que deviens tu? C'est une peur primaire qu'il faut apprendre à dompter. Là aussi c'est une illusion de ton égo. Tu t'écrases, tu te fais tout petit pour être accepté. Tu es la petite souris qui se faufile pour profiter de la chaleur du feu. Voilà le problème, tu te considères telle cette souris, et non comme un être humain à part entière, avec ce qu'il a à amener, fier de ce qu'il est. On en revient toujours à l'estime de soi. Et tu ne t'estimes pas assez, ne penses ne pas mériter une meilleure place que celle que t'es donnée.

Ca te parle tout ça?

J'ai toujours l'impression d'être redevable des gens qui sont sympa avec moi, voir tout simplement corrects.
Ben oui, c'est logique! Tu peux remercier ces gens d'avoir eu une seconde d'attention et de considération pour toi la souris. Tu leur dois quelque chose pour cet effort vis à vis de toi. :rolleyes:

Ca en dit long sur l'image que tu te portes. C'est triste. Mais sûrement pas une fatalité!

A la fac j'ai un groupe d'ami d'une grosse dizaine. Je suis évidemment plus proche des uns que des autres. Lorsque je me retrouve avec ceux dont je suis le moins proche, je ne me sens pas à l'aise, étranger à la conversation.
Et si tu étais moins proche d'eux justement parce que tu n'osais pas avec eux?
Il n'y a pas d'intervention de leur part, tu t'auto exclues.

Ils ne le voient pas. Mais j'ai peur de m'impliquer, de m'imposer. En fait j'ai peur de faire le premier pas (que ce soit dans des contacts lambdas comme dans un rapport de séduction) vers les autres.
Ils ne te voient pas, et c'est logique puisque c'est le but! Hein petite souris?!
S'ils ne te voient pas, ils ne voient pas combien tu es moche à l'intérieur, combien tu n'es pas intéressant, ils ne te jugent pas. T'es tranquille!

Là aussi, il y a l'illusion de l'égo qui te fait croire qu'en dehors du groupe, tu restes dans l'ombre, et que dès que tu interagis avec quelqu'un, les projecteurs se tournent sur toi, tu deviens le centre de l'univers et chacun de tes mouvements et paroles et jaugés, évalués, notés pour savoir si tu vaux la peine qu'on te parle. Tu joues littéralement ta vie. Donc c'est normal de rester dans l'ombre.

Et qu'est ce qui t'empêche d'approfondir? Pourquoi ne pas organiser toi même des choses et inviter les gens avec qui tu veux plus échanger?

J'ai essayer de le faire pour le nouvel an par exemple. Inviter mon pote pour qu'il ramène aussi les siens. Ca ne s'est pas fait.
Euh, et si tu commençais par un truc moins compliqué qu'organiser un nouvel an? :rolleyes:
C'est comme si tu décidais de te mettre à la course à pied et que t'attaquais direct un marathon...
Et si tu commençais par faire quelques tours du parc en bas de chez toi?

Je te l'ai dit, tu dois changer de perspectives sur les rapports avec les autres. Et je ne crois pas que ce que tu a écrit jusque là te serve, bien au contraire. Ca n'est qu'un contexte dans lequel tu évolues. Le reste n'est que liberté à évoluer et à interagir. Il n'y a pas de limites a priori. Tu comprends ça?

Je crois que je comprend. Le travail concerne mon rapport avec les autres et les progrès découleront d'eux-mêmes.
Je vais devoir me faire violence, mais je ne sais pas comment je dois faire.
Au fond je me dis "détends-toi" c'est pas catastrophique. J'ai réussi à me démerder pour faire le réveillon avec un pote. J'ai réussi à me démerder pour me faire de bons amis.
Ce n'est quand même pas suffisant.
Déjà, tu vas apprendre à contrôler tes attentes disproportionnées vis à vis de toi même. Tu ne t'aides vraiment pas en pensant ainsi, mais vraiment pas.

Ensuite, tu dois encore bosser sur toi pour prendre conscience de l'image déplorable que tu continues à avoir de toi même. C'est absolument nécessaire avant de te jeter dans la foule. Deviens ton meilleur ami. Relis Imparfait Libre et Heureux et Cessez d'être gentil, soyez vrai.

Après ça, entraine toi à parler aux gens en 1 vs 1 mais en groupe. D'abord avec tes "amis". Apprends à approfondir la connexion, en parlant de choses plus personnelles. Apprends à vraiment les connaitre un par un.
Tu t'attaqueras ensuite aux dynamiques de groupe, mais tu n'es pas prêt pour le moment.

Enfin, tu vas lire ou relire Comment se faire des amis, Convaincre en moins de 2 minutes et Je n’ai plus peur du jugement des autres.

Yoak
02/01/2017, 15h21
Je vais lire les bouquins que tu me conseilles. Je vais m'entraîner à parler aux gens en 1v1.

Je ne sais pas du tout quelle est ma place. Je sais par contre laquelle j'aimerais occuper.
On en avait parlé il y a 9 mois dans mon ancien sujet.
Je sais que je dois encore travailler. Car ce que je fais n'est pas suffisant.

Je ne me sens pas rejeter au sens strict du terme. Mais je ne bénéficie pas de la même attention que les autres. C'est ce que tu m'expliques après, la métaphore de la souris, au fond c'est ce que je veux.

On me tolère parce qu'au fond on m'aime bien. Je suis gentil, on peut compter sur moi. Mais je ne suis pas le gars drôle qui épate la galerie. Quand je ne suis pas à l'aise, j'essaye quand même de parler, mais je manque d'inspiration. Alors j'essaye de rebondir sur ce qu'il se dit mais ça n'apporte pas grand chose.

Avec ceux dont je suis plus proche, c'est un peu différent. Je me lâche, je fais rire.
Alors qu'est-ce qui fait que je suis plus proche de ces personnes alors que les autres sont toutes aussi cools ? Je ne sais pas.
C'était sûrement une raison de contexte. J'ai eu l'opportunité de faire connaissance avec eux. Je n'ai pas forcé la décision. Je demeure encore incapable de le faire.

Pour en revenir à ta métaphore, bien sûr que ça me parle. C'est tout à fait ça.
De même que oui, je m'auto-exclue, si bien que c'est un cercle-vicieux car plus je m'auto-exclue moins je me sens à ma place.

Merci

Oncle Barney
02/01/2017, 16h18
Mais je ne suis pas le gars drôle qui épate la galerie.
Alors ça tu vois, ça fait partie des croyances qui te font rester dans l'ombre.

Sérieusement quand tu observes les gens discuter, tu crois vraiment que tout ceux qui ouvrent la bouche sont drôles et épatent la galerie? :rolleyes:

Tu devrais vraiment observer autour de toi comment les autres font, que tu vois ce qu'il se passe, et que ça n'a rien à voir avec l'image que tu t'en fais.

Pour ce qui est de ta place, faut que tu commences par apprendre à mieux te connaitre, à connaitre tes qualités, tes spécificités, et tes défauts aussi pour apprendre à t'en servir.

Voici différents tests de personnalité:
https://www.viacharacter.org/www/
https://www.16personalities.com/fr
Test : votre personnalité en 25 facettes et 6 dimensions selon le modèle HEXACO | Psychomédia (http://www.psychomedia.qc.ca/psychologie-de-la-personnalite/test-inventaire-de-personnalite-hexaco)

Enfin, tu liras ce bouquin (http://www.editions-jclattes.fr/la-force-des-discrets-9782709642514).

Tout ça te donnera une meilleure compréhension de toi et de cette fameuse place.

Quand je ne suis pas à l'aise, j'essaye quand même de parler, mais je manque d'inspiration. Alors j'essaye de rebondir sur ce qu'il se dit mais ça n'apporte pas grand chose.
Au lieu de te forcer, pose toi la question sur le moment de ce qui fait qu'avec cette ou ces personnes, tu es bloqué à l'intérieur. C'est une exploration intérieure que je te propose.

Avec ceux dont je suis plus proche, c'est un peu différent. Je me lâche, je fais rire.
De la même manière, quand ça arrive, demande toi ce qui fait que là maintenant, tu te sens à l'aise et libéré.


C'était sûrement une raison de contexte. J'ai eu l'opportunité de faire connaissance avec eux. Je n'ai pas forcé la décision. Je demeure encore incapable de le faire.
Forcer la décision? C'est à dire?

Si tu te contentes de rester proches que de ceux où ça s'est fait "naturellement" (ce qui veut dire "sans que tu n'y penses"), tu te coupes de nombreuses opportunités (pro/amicales/sentimentales). Tu ne peux pas faire cette économie.

En fait, on en revient à la zone de confort. Ces personnes là, tu les as rencontré alors que tu étais dan cette zone. Tout le travail est d'agrandir cette zone. Ca signifie identifier quand tes peurs prennent le dessus, avancer petit à petit dans ces zones inconnues, et étendre cette zone à de plus nombreux moments et situations.
D'ailleurs tu sens bien que si tu ne vas pas bien, ta zone se rétrécit et tu ne rencontres plus personne. Il ne s'agit pas de s'en vouloir pour ça, ça fait partie de cycles naturels. Le tout est d'en avoir conscience et ne pas s’appesantir dessus.

Allez, au boulot maintenant!

Yoak
02/01/2017, 19h12
Merci pour tout Barney !

J'ai fait les tests en question. Résultat : Gentil, Introverti, Discret, Réfléchi.
Rien d'étonnant en soi ^^

Je vais voir pour commander ce livre, ainsi que les autres que tu m'as conseillé.

Et pour expliquer "forcer la décision", tu l'as deviné juste après, ça s'est fait de manière naturelle, sans que j'ai eu besoin de sortir de ma zone de confort pour générer cette amitié.

Donc au programme ouverture aux autres, affirmation de ma position qui devra déboucher sur une attention moindre au regard des autres et qui entraînera un cercle vertueux.

Merci !