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Vieux 11/03/2018, 16h45
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tron tron est déconnecté
Sage
 
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Je pense qu'il faut prendre du recul sur ce qui est de la loi, du jugement des gens que ça soit des mecs ou des filles. Je voulais aussi mettre ce reportage en le voyant comme un sujet de société, un sujet de philo.

Citation:
Envoyé par Darwin
Je trouve qu'elle décrédibilise les autres elle.
Je comprends pas cet argument perso. Tu vas discréditer les autres histoires à priori parce qu'une n'est pas convaincante? Perso même une histoire mytho ne discrédite pas le reste.

En dehors de cet argument, dans le viol y a une notion d'être pris par surprise aussi. Dire non à quelqu'un qui est déjà dans quelque chose de légalement et moralement répréhensible c'est pas une évidence. Alors oui il aurait mieux fallu qu'elle s'insurge... si tous les mecs arrêtaient d'être en chien en boite de nuit les femmes y seraient plus sympas aussi. C'est la zone grise.
Pour le coup je sais pas si légalement c'est un viol, une agression sexuelle (plus ça j'imagine) ou je ne sais quoi.

Citation:
Envoyé par Darwin
J'ai l'impression que le traumatisme est lié à la fois au fait qu'elle ont vécu un acte sexuel non consenti, mais aussi au fait qu'elles ont été archi passives et ne se sont pas défendues assez clairement.
Le traumatisme c'est pas une histoire de viol mais d'être dans une situation qu'on comprend pas. C'est pour ça qu'on se repasse la scène sans cesse, c'est le principe du syndrome post-traumatique.
Un acte n'est pas traumatisant en soi sauf peut-être notre propre naissance. D'ailleurs elles ont été touchées mais je sais pas si elles ont toutes été traumatisées.

Citation:
Envoyé par Darwin
aussi au fait qu'elles ont été archi passives et ne se sont pas défendues assez clairement.
C'est là où le clivage, pour ou contre les sujets sur le sexe non consenti est absurde pour moi. On peut être tenté de partir sur des notions claires un peu comme en Suède où on fait clairement signer un texte de loi mais les relations c'est pas ça.

Personnellement je pense pas qu'on puisse se faire avoir dans ces situations, je crois pas que ces mecs ne savaient pas ce qu'ils faisaient parce qu'on sent quand une meuf veut ou pas.
Si une meuf tourne la tête quand je couche avec, on pourra tourner ça dans tous les sens, perso j'y demanderais si elle est chaude.
Sur un plan légal elle peut ne pas m'avoir repoussé assez violemment... j'en doute pas et il faut bien des textes. Sur un plan moral, je sais très bien qu'il y a quelque chose qui va pas. Certains mecs à certains moments font le choix de l'ignorer.

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Pour mon avis spontané :

Je trouve qu'il y a un clivage dans le documentaire entre le vécu des meufs et celui des mecs en témoignage. Les mecs sont posés, parlent de situations gênantes mais je doute que les mecs en tout cas dans leur état d'esprit soient ceux qui puissent se faire avoir.
C'est encore un peu lisse mais je peux le comprendre au vue des réactions que ce documentaire a dû produire.

On voit aussi une complaisance à l'agresseur (pas forcément le violeur hein, insulter est une agression) qui fait contraste avec la vision des femmes agressives qui portent plaintes parce qu'elles le peuvent.
Ce que la meuf dit "ils comprennent pas que pas bouger est un mécanisme de défense" montre qu'on est pas sur quelque chose où pour elle le mec est responsable.
Pour le mec qui continu l'acte je pense qu'il le sait mais qu'il s'en fout (alcool, égo etc.). On est loin de l'hystérique qui porte plainte parce qu'on lui a fait un compliment dans la rue. C'est hélas une notion absente ici.
"Ces situations de zone grises sont présentes, on va pas mettre tous les mecs en prison" donc on est vraiment dans un mode de pensé où cette femme en tout cas ne veut pas que ça soit pénalisable.

J'aime bien le passage sur le culte du mâle, "la plus grande pression c'est de pas réussir à bander", "je pensais que t'étais plus bestial". Si je devais rentrer dans la complaisance ça serait plutôt ça, on est dans une société où on dit à l'homme que son aspiration profonde c'est de toujours niquer, dans les milieux de séduction c'est le résultat qui compte.
Ce que la société dit, c'est qu'un mec peut faire ce qu'il veut si ce qu'il veut c'est niquer. S'il ne veut pas, au fond c'est pas un vraiment un homme, c'est un homme pas fini (un enfant), un homme qui s'assume pas, un homme qui a une sous place dans la société. En même temps un mec qui bande pas devant une femme ça la vexe juste, elle se dit pas tout ça je pense.
Est-ce que cette comédie sert réellement quelqu'un? Les femmes nous voient comme des animaux h24 (ce qui leur permet de juste se faire belle pour être prise) et les mecs se sentent dans l'obligation d'être des animaux (quitte à surjouer). Est-ce qu'être un mec c'est forcément rentrer dans cette comédie relationnelle?

Je trouve intéressant le passage où la meuf dit qu'elle était passive et qu'après ça elle n'a plus jamais couché par politesse, elle couche pour son plaisir aujourd'hui. Cette histoire la protégée et lui a permis de mieux appréhender ses relations.
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Tout est une question de perception.

Dernière modification par tron ; 11/03/2018 à 16h58
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