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Vieux 06/03/2018, 23h27
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Yop,

Alors si je réponds ainsi - je précise pour que tu puisses mieux comprendre le fond du message - c'est que j'ai énormément planifié et vécu beaucoup de moments de ma vie où je me suis poussé à travailler de par mon parcours scolaire, ma personnalité/profil, mode de vie (souvent seul) et période longue de recherche d'emploi. Et je suis de nature très dispersée paradoxalement, facilement pris par une envie de profiter TOUT DE SUITE d'une gratification.

Comme tu l'as dit justement, il y a deux types de travail : le travail que l'on s'impose et le travail que l'"on doit" faire.

Je pars du travail que tu t'imposes. Comme tu le dis :

Citation:
D'abord j'avais trouvé parce que je voulais gagner
Gagner quoi, de l'argent ?
Ou "gagner" au sens être supérieur aux autres ou réussir.

Dans les deux cas, tu n'exprimes pas vraiment une finalité (l'argent est un moyen et gagner c'est une reformulation de réussir ses objectifs, donc en fait c'est un serpent qui se mord la queue). En fait, ce qui se rapproche davantage d'une finalité c'est :

Citation:
aujourd hui je cherche juste à être heureux et faire ce que j'aime
Et c'est ce lien que tu dois faire. Il n'y a pas de secret, la motivation a besoin de récompense et/ou de sens...nous sommes des êtres humains, donc nous ne pouvons pas lutter contre certaines réalités biologiques/psychologiques.
En somme, tu dois visualiser l'objectif et cet objectif doit être personnalisé.
Imagien toi réussir, tu te sens comment ? Si tu ne sens rien, inutile de continuer si ce n'est pas quelque chose d'"obligatoire".

Tu parles de musculation mais j'ai arrêté quand je me suis rendu compte que je n'en avais pas d'intérêt à titre personnel. Pas d'intérêt car j'avais surestimé son effet et en fait les autres sports et mon corps me suffisent.

Il faut prioriser et le travail que tu t'imposes doit être proportionnel à l'objectif que tu te fixes, lui même proportionnel à ton niveau d'intérêt envers lui.
J'ai couru un an juste pour être "le plus fort" pour finalement arrêter en me rendant compte que je détestais ça.

Maintenant je vais glisser vers les choses que l'on doit faire. Alors là je ne vais pas te jouer le couplet de la série américaine pour ados ou film plein de bons sentiments, il y effectivement des choses qu'il faut apprendre à aimer.
Si vraiment tu n'arrives pas à te projeter dans une matière, tu n'y prends pas de plaisir, j'en appelle à ton esprit pragmatique. Par exemple j'ai été en prépa MP, j'ai eu une petite nostalgie de la littérature et voulais changer de voie mais j'ai très bien fait de continuer car en plus j'ai kiffé ensuite.
Là quand tu tu ne trouves pas de motif positif pour te pousser, alors adopte la posture inverse : visualise le négatif en cas d'échec. Potentiellement moins d'argent, moins d'autonomie donc le "profiter de la vie" moins facile. Ce n'est pas forcément vrai, mais là il s'agit de faire un compromis entre intérêt, santé et pragmatisme.

Concernant la rigidité, je la connais très bien et je te confirme qu'il vaut mieux cultiver une forme de flexibilité qui te permettra d'ailleurs naturellement de commencer par les choses prioritaires ou plus faciles.
C'est davantage un état d'esprit et un ressenti. Par exemple, tu peux t'imposer du sport mais mieux vaut conserver une flexibilité en fonction de l'état d'esprit pour le caser.

Surtout qu'il est souvent difficile de vraiment juger les horaires. Le temps de travail "optimal" est souvent variable, cela dépend du sujet.
C'est difficile à expliquer mais en pratique tu verras que les plans trop stricts mènent forcément à des échecs à le suivre, puis à de la culpabilité puis à un abandon. Pourquoi ? Parce qu'une approche rigide est dans une optique perfectionniste donc dans une vision totalitaire. Ainsi, le moindre écart te fait dire "bon j'ai échoué, ce n'est pas bon, je revois TOUT".

Je te conseille plutôt de connaître ce que tu as à faire puis de placer au fur et à mesure selon les carences les périodes puis réajuster si tu sens que tu as du retard ou pas.

Note tout de même que ce que je dis est vrai seulement si tu n'as pas de motivation de fer. Si par exemple tu es passionné de tennis et que tu te vois champion, forcément tu auras beaucoup plus de discipline pour faire ton entraînement tous les jours.
Mais sinon la rigidité doit être proportionnelle à l'ambition et à la volonté.

C'est une pensée générale, à toi voir comment l'appliquer.

Mais sinon le résultat... :

Citation:
je suis trop soit dans une certaine violence pour agir ou dans une complete flemmardise, dans les deux cas ce n'est pas sain pour moi et je le sais !
...car la rigidité est binaire alors que considérer la vie comme un fluide peut donner de meilleurs résultats.
Par expérience, je vais beaucoup plus loin et mieux en suivant cette méthode à moins d'avoir une forte envie sous-jacente.

Mais à mon avis le problème de fond est le manque de sens, de véritable motivation.
Le déséquilibre vient aussi du fait que les parties de ton programme ne s'équilibrent pas. Ce sont toutes des tâches "désagréables" et fatigantes alors que le sport devrait être un facteur de détente et d'équilibre pour soutenir les études.

Et voilà pourquoi tu te fais violence : tu veux écarter de ton regard le fait que tu n'as pas de vrai but et ton épuisement, donc tu culpabilises, ce qui nourrit ton impression de ne pas pouvoir faire ce que tu dis. Et hop on retourne à sa routine presque comme une punition. Si tu aimes le jeu vidéo, essaie de trouver au moins un remplaçant intermédiaire entre la musculation et lui. Tu ne peux pas remplacer un facteur de détente/plaisant par une corvée.

C'est comem quand tu essaies d'arrêter de fumer, tu prends un chewing-gum ou un truc qui te fait plaisir pour remplacer et pas une branche de fenouil (ou tout autre truc que tu n'aimes pas).

Dernière modification par AlexandreDeMacedoine ; 06/03/2018 à 23h54
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