Merci pour le conseil, Barney ! J'ai pris les choses en main.
On a passé ce week-end ensemble, presque entièrement. C'est elle qui le voulait. Elle a été insupportable la plupart du temps : elle m'a fixé pour essayer de deviner dans quel état d'esprit j'étais ; elle a dit ne pas m'aimer quand je fronce les sourcils ; elle gueule quand je commets une erreur ou quand je me montre maladroit ; elle considère comme "pas masculin" que mon sens de l'orientation ne soit pas excellent ; etc.
Je lui ai dit qu'il fallait qu'elle change et qu'on ne pouvait pas vivre ainsi. Elle se laisse bouffer par ces petites choses, mais elle confirme que ces détails sont importants pour elle et que, par moment, elle n'arrive pas à passer outre.
Par exemple, le fait que je puisse être maladroit lui fait craindre que je ne puisse pas tenir un éventuel bébé dans les bras sans le faire tomber !
Le fait que je me perde au Louvre lui fait penser que je ne pourrais pas la guider à l'avenir.
J'en passe.
Je lui ai expliqué qu'elle m'observait trop et que c'est précisément pour cette raison que je faisais n'importe quoi.
Elle m'a cependant fait douter de moi-même. J'ai effectivement eu l'impression d'être peu masculin, peu intelligent et débrouillard, voire peu attirant, après l'avoir vue.
Elle a voulu me revoir le soir. C'était beaucoup mieux. On a échangé quelques bons moments dans le lit. Toujours pas de FC : elle avait ses règles !
Je l'ai aidée pour diverses choses aujourd'hui. Elle semblait heureuse.
Et puis, ce fut la séparation. Elle part dans son pays natal pour quelques mois. Elle reviendra, selon toute vraisemblance, mais seulement en juin ou juillet.
Elle a éclaté en sanglots. J'ai vu son vrai visage à ce moment. Elle m'a dit qu'elle m'aimait toujours, surtout dans ces moments, car j'ai moi-même pleuré.
Quant à notre relation, elle n'est toujours pas sûre ; on va essayer, en gardant contact et en maintenant le lien malgré la distance. Si tout se passe bien, j'irai la voir en mai.
Elle a continué d'évoquer l'avenir et pense que ça ira.
Pour autant, c'est difficile d'y croire. Moi-même, je ne sais pas si c'est possible. Elle est bien trop exigeante ! Et comment peut-elle remettre en cause ma virilité comme ça ? Le pire, c'est que je ne lui en veux pas !
À la fin, elle semblait m'aimer encore. Elle paraissait si triste et ne voulait pas que je parte.
Je suis fou, mais je crois encore que c'est possible !
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