Discussion: Pas de happy ending
Afficher un message
 
Vieux 10/02/2018, 15h57
Avatar de Gamart
Gamart Gamart est déconnecté
Motivé
 
Date d'inscription: juillet 2014
Localisation: Paris
Messages: 123
Par défaut Pas de happy ending

Bonjour tout le monde,

Je vous sollicite pour un problème qui affecte mon quotidien ce moment. Au delà du fait de rechercher des conseils avisés, j'espère que cela me soulagera de coucher tout ça par écrit.
C'est une histoire qui dure depuis quelques années, laissez-moi vous la raconter dans ses moindres détails. Elle n'est peut-être pas si exceptionnelle, mais elle est une grande partie de ma vie.


Le commencement

J'avais 12 ans. J'ai dû déménager de ma ville natale pour des raisons personnelles, seul. Nouveau commencement. A cet âge là rien n'est tracé, les amitiés sont éphémères, les amours aussi, ce fût quand même une épreuve pour le moi enfant. Loin de ma famille qui implosait, se refaire des amis, s'intégrer aux nouveaux miens. Petit à petit je me suis épanoui loin de tout mon passé, certains diront que le seul remède aux blessures est le temps, je leur répondrai que la distance marche aussi.

Je me suis fais les seuls vrais amis que je sais garder toute ma vie. J'ai aussi vécu mon premier amour là bas. Je me suis si bien adapté que j'en ai oublié qu'un jour mon retour à la vie Parisienne serait inévitable. Mais cela survient plus tard.
J'ai rencontré cette fille là-bas, au début l'amie d'un ami, rien de plus. Nous l'appèlerons Satan pour l'histoire. Je la trouvais si mignonne, je pense qu'intérieurement je me suis dis "Si tu ne l'abordes pas tu le regrettera".
Mignonne oui elle l'était. C'est probablement le moment où je vous dis que ce fût le "coup de foudre", que notre symbiose fût parfaite. Mais laissons ça aux films.
Nous nous sommes très vite entendu, une relation de complicité s'est nouée au fil du temps. Je me rappèlerai toujours de notre premier rendez-vous. Je stressais tout seul dans ma salle de bain. A des âges où un simple rendez-vous au cinéma prend des contours si officiels.
Je ne pense être déjà amoureux en ce temps là. J'étais juste stressé de ce face à face avec cette fille qui me plaisait. Maintenant, préparez-vous à me traiter d'idiot:
La séance se déroulait, je stressais du rapprochement. "Est-ce le bon moment? Comment je m'y prends? J'ai jamais embrassé de fille au cinéma encore". Ce fût-elle qui initia le rapprochement, quelques caresses sur le bras pendant le film, deux mains qui s'enlacent furtivement et se laissent... Mais je n'ai rien fais.
Autrement vous dire que je suis rentré avec l'impression de m'être tatoué tout seul "FRIENDZONE" sur le haut du front. Bon passons. Je suis sûr de m'être dis "Il y aura bien une prochaine fois de toute façon!"
Haha, sombre idiot. Non.


Linéarité

Vous savez quand la vie ne vous a pas gâté et que vous avez ce corps de lâche. C'était exactement moi à 13 ans, avec la petite frange style Justin Bieber pour agrémenter tout ça. Putain je me foutrai des claques. Tout ça pour dire que peu de temps après cet épisode qu'on pourrait qualifié de "plantage en beauté", elle est sortie avec un rugbymen. Bon, à cet âge c'est tellement mouvant que je me suis dis "ça ne va pas duré". Et c'était le cas, ce fût court. Tout ça avant qu'elle ressorte avec un autre, puis un autre. J'ai commencé à me dire qu'il y aurait un petit problème de compatibilité physique du coup.

Pour vous décrire notre relation en ce temps là, il suffit de lire un article sur la Friendzone. Un moment l'on vous parlera toujours du "good Guy" qui attend patiemment qu'elle ouvre les yeux après chaque échec amoureux, pour se rendre compte que la perle, c'est vous. C'est le moment où je vous fais coucou là. A chaque nouveau garçon je me disais "c'est l'histoire d'un ou deux mois, tu agiras après", mais je n'agissais jamais. Si bien qu'un jour elle m'annonça une énième fois "j'ai rencontré quelqu'un", même rengaine, j'étais sûr que ça n'allait pas durer. Sombre idiot une nouvelle fois, ça a duré 3 ans. J'y reviendrai.

Dès qu'elle s'est mise en couple avec ce type, mon retour à Paris était envisagé. Je devais rentrer, la situation de ma famille s'était apaisée et ils attendaient mon retour. La laisser elle, tous mes amis, cette ville qui me plaisait tant, ce fût déjà plus dur que la première fois. Nouveau lycée, entrée en 2nd, nouveaux amis... Et toujours cette relation que j'entretenais avec elle du bon ami toujours disponible pour un appel. Et là encore malgré la distance, j'espérais toujours. Que ce soit qu'elle se sépare de lui, qu'elle envisage ce manque à mon égard comme plus que de la simple amitié. Ce ne fût pas facile. Mais je gérais ça bien je trouve. Je n'étais pas en OI, j'étais juste patient avec un but. A côté je faisais ma vie, j'ai eu mon lot de petites copines à Paris. Je me rappel de certaines fois où l'on s'appelait pour discuter de nos couples respectifs. Alala quel champion j'étais quand même, lassé de creuser avec une pelle j'ai pris une pelleteuse. Là encore prenez un article sur la Friendzone, vous verrez que j'ai pris soin de violer toutes les règles. Une par une. Toutes. J'étais son "Meilleur ami".

Le temps est passé, les déceptions, les désillusions, les réussites... Et toujours ce questionnement sur moi-même. Je n'arrivais plus à m'attacher. Ces changements d'environnement si soudain m'ont rendu hermétique à l'attachement. Le mot "relation" évoquait toujours le mot "souffrance", et le plus triste c'est que ce ne fût pas seulement en amour. J'avais aussi du mal à me projeter en amitié. Je veux dire, j'avais des amis certes, mais j'installais toujours cette distance et pudeur hors du lycée. Je ne cherchais pas à les voir.
Aujourd'hui j'ai appris qu'ils nous font tous souffrir un jour ou l'autre, il faut juste faire le tri et voir qui en vaut la peine.
__________________
Life goes on !
Réponse avec citation