Afficher un message
 
Vieux 26/01/2018, 05h14
dirtyfighter dirtyfighter est déconnecté
Motivé
 
Date d'inscription: avril 2013
Localisation: Montpellier
Messages: 188
Par défaut

J'ai adoré te lire. Et en te lisant, je me suis aperçu que je ne vaux pas la moitié de toi. Alors que j'ai plus de 10 ans de plus que toi.

Cependant, je peux me vanter de n'avoir jamais été largué. Plus encore pour un autre. Et sur tes écrits je pense déceler ce qui pêchait chez toi.

T'es un mec trop bien. Le gendre idéal. Le nice guy triple AAA. Une personnalité très lisse, très soignée, très classe. Trop classe. Et ça; eh bien ça finit par lasser. Ta copine était bien avec toi. Tout le temps bien. Et ça aussi; ça finit par lasser.

Rendre amoureux une femme; ce n'est pas forcément la rendre systématiquement heureuse. C'est la manipuler. Exercer un pouvoir sur des émotions. La rendre triste parce qu'on est un gros connard. Mais un gros connard sympathique.

Dans les séries, films, dessins animés; les personnages préférés, à l'unanimité, sont ces connards sympathiques, ces antihéros. De Vegeta de Dragon Ball Z à Tuco du Bon, la Brute et le Truand.

Pour la garder, il aurait fallu que tu exerces ce fameux pouvoir. De la rendre heureuse un jour et malheureuse le lendemain.

Les femmes qui m'ont aimé: m'ont aimé parce que j'avais cette capacité là. J'exerçais ce pouvoir psychique sur elles. Le connard qui n'appelle pas alors qu'il avait promis d'appeler, le connard qui offre un string pour son anniversaire, le connard qui l'insulte de sale p... au téléphone à 3h du mat quand il est bourré, le connard qui lance une balle de tennis par la fenêtre et un casse un vase, le connard qui est un dragueur de rue, le connard qui n'hésite pas à piquer une colère quand les choses ne vont pas comme il veut. Mais un connard sympathique. Car ces moments ne constituent que 5% de la relation. Car le connard sait se faire pardonner en usant une imagination débordante.

La fille est accroc. Elle est obssedée par ce personnage. A l'heure actuelle, je peux te garantir qu'il y a 2 femmes qui sont en couple avec un nice guy; un type sans défaut. Tout se passe bien. Ce sont de très beaux hommes, qui gagnent bien leur vie et qui se comportent en parfait gentlemen. Mais elles sont obssédées par moi. D'ailleurs elles se sont mises en couple avec eux par défaut. Leurs meilleures amies respectives au cœur du roman que j'avais créé finissaient également par être attirées par mon personnage amoureux, complètement passionnées et envieuses d'une love story qui adopte les formes des montagnes russes mais qui ne finit jamais.

Je n'ai pourtant rien inventé. ADS non plus. Il suffit juste de regarder des films, se créer des histoires d'amour idéales la nuit avant de s'endormir. Quand j'étais adolescent, je m'étais imaginé une copine. Et chaque nuit; avant de m'endormir; je m'imaginais un épisode. En essayant d'imaginer de mon côté ce que je pouvais ressentir comme sensations fortes et inversement, ce qu'une fille pouvait ressentir.

Les épisodes où tout se passait bien dans le meilleur des mondes; c'était bien. Jusqu'à un certain moment. Alors je m'imaginais des épisodes où je faisais des erreurs, où je me comportais comme un connard. Et c'est là que la relation et l'amour rêvé commençait à être palpitant. Et cette story line; je l'ai toujours adopté. C'est ce qui permet de faire durer l'attractivité.

Quand elle t'a fait lire les messages; quand elle t'a lancé un préavis sur sa randonnée; fallait pas sortir le numéro du nice guy, du petit copain idéal. Ta copine voulait voir un autre toi. Un toi qui révèle un nouvel aspect de sa personnalité; un toi qui fait ressortir en lui son côté animal; son égo de mâle dominant. Un toi qui tape du poing sur la table et impose sa limite. C'est à ce moment là que t'aurais dû te comporter comme un connard. Prendre son portable et le casser contre le mur. Lui faire l'amour comme un homme passionné par son corps. Puis lui racheter un nouveau portable. Puis lui pourrir la tête de calculer un tocard en lui rappelant subtilement que Cindy; une pimbèche que t'as rencontré il y a 1 semaine; tu peux te la faire en 2 minutes 50; que tu as non seulement ce pouvoir d'assouvir ta copine et que tu peux aussi potentiellement, la détruire. Mais que comme au fond t'es pas vraiment un connard; tu te gardes d'appuyer sur le bouton rouge. Parce que tu l'aime.

Tu as initié une romance sans rebondissement. Elle ne se voyait pas vivre toute sa vie ce même épisode où son copain est un type génial qui prend tout le temps soin d'elle. Elle a fini par vouloir voir un épisode différent. Des épisodes différents. Une émotion différente qui initiera des émotions différentes. Alors elle t'a largué. Pour un type qui ne vaut pas forcément mieux que toi. Mais qui va pouvoir la combler pour les prochains épisodes. Ceux qui succèdent au passionnant épisode de la rupture amoureuse qui lui procure tant d'émotions. Où ton chagrin lui procure plus d'émotions qu'à l'épisode précédent. Celui où tu es le petit copain idéal compréhensif. Ce petit copain qui finissait par être ennuyeux. Trop linéaire, trop répétitif. A seulement 18 ans.

Voilà pourquoi tu l'as perdu.

Dernière modification par dirtyfighter ; 26/01/2018 à 05h21
Réponse avec citation