[thomas12]

III. Le désastre

Vient le dernier vendredi avant les partiels, également dernier vendredi de beau temps. Le soleil m'avait mis de bonne humeur, je lui propose le matin de se promener en fin d'après-midi. Elle ne répond pas. 14H, pas de réponse. 15H, pas de réponse, 16h je décide de rejoindre mes potes. Je voyais rouge. Le soir je reçois un sms « Désolé j'étais en Espagne. T'as passé une bonne journée ? ». Je savais qu'elle avait passé la journée avec ce faux gentleman. Je lui propose de boire un verre le soir pour qu'on discute. Elle me dit qu'elle ne pouvait pas. J'insiste pour qu'elle finisse par me dire qu'elle passe la soirée avec lui. J'apprends le lendemain par son frère qu'ils ont mangé chez lui. J'avais la rage pour la première fois. Je lui envoie un sms de manière agressive pour la voir le lendemain pour mettre les choses au point.

Le lendemain je la vois en début d'aprem. Je lui explique, sans m'énerver, en quoi je trouvais son comportement extrêmement irrespectueux. Elle me dit qu'elle comprend mais ne s'excuse pas comme elle l'avait fait la première fois. On est resté l'après-midi ensemble et je l'ai trouvé beaucoup moins complice bien qu'on ne se faisait pas la gueule. Je ressentais un énorme sentiment d'insatisfaction. Elle me parlait de son tuteur des fois, pour me montrer quelque part que c'était un ami comme un autre. Puis on ne se voit plus jusqu'aux partiels, elle ne voulait pas venir à l'anniversaire de ma cousine le lendemain.

J'avais remarqué sur skype dans la barre « recherche » que quand je tapais le nom de son tuteur sur skype, son profil apparaissait avec la mention « 1 contact en commun ». Alors qu'avant il n’apparaissait pas. Dans un même temps elle m’appelait 1h30 plus tard que d'habitude. J'avais des doutes mais quand je lui demandais ce qu'elle faisait, elle me disait qu'elle était avec son frère. Je me suis abonné avec un faux compte instagram à son tuteur. Il avait mis une photo de lui avec en description le titre de la musique préférée de ma copine. Ca me mettait très mal. J'ai espionné car je n'aimais pas la situation mais je ne lui en ai pas fait part.

Pendant la semaine des partiels, elle m'envoyait beaucoup beaucoup moins de messages que pour la semaine de partiels d'avant les vacances. Mais elle n'était pas froide pour autant. Ca me minait le moral qu'on se parle si peu. Je me suis senti déprimé toute la semaine je n'arrivais plus à travailler. J'attendais ses appels habituels. Un moment je discute avec une fille qui semblait assez intéressée par moi. Je lui parle subtilement de ma copine pour qu'elle ne se fasse pas d'idée. J'ai du respect pour mon couple, MOI. Ce qui m'a fait mal la dedans c'est que j'ai eu une discussion beaucoup plus profonde et beaucoup plus intéressante qu'avec ma copine juste après au téléphone. Elle me montrait beaucoup moins d’intérêt que l'autre fille. Gros coup au moral, je voulais retrouver cette relation avec ma copine.

Mon dernier jour de partiel arrive : le vendredi 12 janvier. J'avais terminé le matin j'avais donc prévu d'aller la voir l'après-midi. J'avais hâte de la retrouver j'étais en terrible manque d'affection. D'habitude elle s'en plaignait toujours avant moi. Je me suis dit que ces périodes de stress et d'examen étaient enfin terminées. Elle gardait ses petites cousines l'après-midi. A ma grande surprise, elle me propose de passer le soir après car elles sont « épuisantes ». Or j'adore ses cousines, je décide donc d'y aller quand même en lui disant que cela ne me dérangeait pas. J'avais pris avec moi un bouquet de fleur et de l'huile de massage ainsi qu'une bougie pour la soirée. Dès que j'arrive je lui offre le bouquet, elle n'avait pas l'air si reconnaissante comme elle l'aurait été avant. Elle a déjà pleuré de joie pour si peu dans le passé. On joue avec ses cousines puis leur père vient les chercher.

C'est à partir de ce moment que tout bascule, ça me fend le cœur rien que de me remémorer la scène. Lisez donc. Elle m'invite à rentrer dans sa chambre. On s’assoit sur son lit, elle devait me dire quelque-chose. Au moment de parler elle a éclaté en sanglots. J'étais extrêmement anxieux, je sentais une mauvaise nouvelle arriver. Au bout d'un moment elle se calme et réussis à me dire qu'elle a passé deux merveilleuses années qui resteront inoubliables dans sa vie avant de recommencer à pleurer. Tout s'écroule autour de moi, je n'imaginais pas que cela était possible après tant de bonheur. Il y avait forcément une solution. Elle continue à parler et m'explique que j'ai du remarquer ces derniers temps que notre relation a changé. Je lui assure que non et que je l'aime toujours autant. J'étais dans le dénis. Elle a dit qu'on devait mettre fin à notre histoire. Ça m'est tombé dessus comme ça. J'ai d'abord essayé de comprendre pourquoi. Elle a dit que c'était comme ça qu'elle ne comprenait pas elle-même. J'ai compris que ça ne servait à rien d'insister, je me suis mis en boule sur son lit, je tremblais. Ce sentiment était indescriptible je voulais à tout prix que ce soit un cauchemar. Je ne réalisais pas mon cerveau s'est comme bloqué. Je lui reproche d'avoir menti quant à toutes ses promesses sur l'avenir. Elle en avait énormément fait, même sur notre famille et notre mariage.Elle était vraiment désolée et m'a dit qu'elle a toujours était sincère quand elle disait m'aimer. Je lui demande si elle me quitte pour son tuteur. Elle m'assure que non que ce n'est pas ça du tout. Puis on discute, je tremblais de mal-être, je ne sais pas quel mot mettre sur ce sentiment. Elle pleurait beaucoup. Elle m'a dit qu'on pourrait continuer à se voir et qu'elle tenait énormément à moi. Elle m'a assuré que j'étais un mec parfait et que j'allais trouver une fille qui m'aime comme je le méritais. Selon elle j'étais resté parfait jusqu'au bout, ce sont juste ses sentiments qui ont flanché. J'étais dans l'incompréhension la plus totale. La seule chose pour laquelle je lui suis redevable c'est qu'elle a annoncé la fin de mes partiels pour me l'annoncer, même si j'aurais préféré tout savoir en temps réel. Il faut communiquer dans un couple, et non pas se renfermer sur soi. Puis on s'est mis à discuter paisiblement de nos vies, comme pour masquer le malheur.



IV. Dégringolade

On est allé manger très tard, vers 23h30. Pendant qu'elle faisait chauffer le repas j'ai vu qu'elle était sur son portable. Je n'ai pu m’empêcher de voir à qui elle écrivait. Tout s'est effondré une deuxième fois… C'était son tuteur. Je lui ai demandé s'il était au courant, elle me dit que oui alors qu'elle m'avait dit avant que seuls ses parents savaient pour nous. Me bras se sont remis à trembler. Je me suis appuyé sur une chaise pour me tenir debout. Cette fois c'était la rage qui m'animait. Ce connard jubilait de notre rupture, de mon mal-être et elle, elle m'avait trahi. Il lui répondait avec des smileys pour paraître gentil, il cachait bien son jeu. Je n'arrivais de nouveau plus à réfléchir. Je comptais lui reprocher tout ça quand on retournerait dans sa chambre, je ne voulais pas mêler ses parents juste à côté à nos histoires. J'ai mangé les pâtes très vite, je n'ai senti ni le goût, ni la texture tellement la colère occupait mon esprit. Je n'ai pas décroché un mot. Quand on est retourné dans sa chambre j'ai exprimé mon mécontentement. Je lui ai dit que je savais qu'elle allait se mettre avec lui. Elle m'a dit que c'était possible mais qu'elle ne savait pas dans combien de temps et que c'était peut-être une relation pansement. L'idée qu'elle aille directement dans les bras d'un autre, qu'elle finisse heureuse alors que moi j'étais détruit m'a fait du mal. Elle passera sa St-Valentin en couple. Puis j'ai pensé qu'elle allait avoir des relations sexuelles avec son nouveau mec. Je lui ai dit que ça me donnait des envies de meurtre, ce mélange d'émotion m'a humidifié les yeux. Je voulais que personne ne la touche physiquement, ça m'a littéralement fait craquer intérieurement. J'ai imaginé à contre-cœur des scènes où elle couchait avec son tuteur. Et ça m'arrive encore aujourd'hui. C'est insoutenable. Là elle me dit qu'il y aurait du temps avant que ça arrive. Donc contrairement à ce qu'elle m'avait dit au début elle comptait se mettre avec lui. Encore un mensonge, ça devenait insupportable. Comment était-ce possible ? Ce n'est pas celle que j'avais connue. Et pourtant elle continuait à me souhaiter tout le bonheur du monde, elle me disait que j'étais un homme parfait… Je ne lui souhaitais rien de tout ça. Elle maintenait qu'elle ne me remplaçait pas et que c'était plus compliqué. J'en avais marre j'explosais intérieurement. Qu'elle assume s'être mal comporté au lieu de se désimpliquer. Elle me demandait quand même si je la pardonnais.

Je lui demande si elle a encore des choses à me cacher. Elle me promet que non. Je réponds alors : « Dans ce cas, il n'y a aucun mal à ce que je regarde tes messages ». Elle ne m'a pas cédé son téléphone. Je ne voulais pas utilisait la violence physique pour le récupérer, j'étais trop faible, complètement anéanti. On discute un peu et on s'endort. Je me réveille vers 4h du matin dans des sueurs froides. Je décide de récupérer son téléphone, je connais son mot de passe.