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Vieux 01/11/2017, 16h44
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Par défaut Gérer la peur, l'anxiété et la critique interne

Bonjour,

Après une lecture récente et pas mal d’événements perturbateurs dans ma vie, je suis arrivé à une nouvelle pensée synthétique que je voulais partager avec vous dans la gestion de plusieurs problèmes récurrents dans la vie et que mon titre décrit.
Ne souhaitant pas laisser s'échapper cette pensée et - désireux d'échanger et donc de construire ensemble sur ce sujet - je me suis dit que j'allais exposer mes pensées et expériences pratiques sur le sujet.
Je suis aussi porté par l'idée que l'on peut gérer ce problème seul, ce que j'essaie de prouver par la pratique.

Comment prendre ce message ?

Ce premier paragraphe est important puisqu'il est aussi un enseignement - ou en tous cas une approche possible - qui s'est imposé à mon esprit. En fait, il s'intègre même dans un fondement des solutions que l'on peut apporter au traitement de l'envahissement de soi par : les peurs, l'anxiété et la critique interne. Attention, notez le vocabulaire employé : je parle de traitement de l'envahissement et non de la lutte voire de l'éradication qui est une chimère s'opposant au principe de réalité. En effet, ces mécanismes sont inscrits dans notre patrimoine biologique et dans notre conditionnement social. Celui qui dit actuellement ne ressentir aucun de ces mécanismes est soit un menteur, soit une personne qui en est tellement détaché qu'il n'y fait plus attention (dans ce cas : bravo à lui !).

Je reprends : comment prendre ce message ? La pensée booléenne nous pousse souvent à aborder les énoncés affirmatifs comme des vérités à jauger d'un point de vue binaire : "ce qu'il dit est-il vrai ou pas ?", ce qui souvent nous pousse à soit accepter entièrement des énoncés "mon dieu, c'est tellement vrai !", soit à les rejeter entièrement. En soi, ce n'est pas un problème puisque - implicitement - en réalité nous validons ou invalidons des énoncés selon une vérité relative. Cependant, peut-on aller plus loin et extraire quelque chose de plus riche en adoptant une posture différente ?
A la manière des couleurs qui apportent à une toile une mixité et une harmonie plus complexe, l'examen inductif voire symbolique d'un énoncé apporte non seulement une vérité personnelle et/ou perspective plus riche mais permet aussi de rattacher ce que vous en extrayez à votre édifice.

En d'autres termes, je vous encourage à lire ce guide comme un outil réflexif. Plutôt que de chercher une solution dans mon message, pensez de manière presque opportuniste en essayant d'extraire de mon message ce qui vous parle et peut vous aider.

Vous avez besoin d'être convaincus ? Alors voilà une affirmation toute simple : la seule constante immuable dans la vie est la réalité (les faits). La vérité quant à elle n'a pas de place dans le développement personnel : aucune phrase n'a de vérité si elle ne se rattache pas à une réalité. Ce qui importe n'est pas de savoir si ce que vous dites ou pensez, ce que disent les autres ou pensent les autres est vrai mais si - au prisme de votre vérité personnelle - cette réalité entraîne cette conclusion.

Par exemple : on peut vous dire que vous êtes un sale con. Est-ce-vrai ? Est-ce-faux ? Il n'y a pas de réponse. Cependant, plutôt que de fuir ou s'opposer, prenez le temps de voir la résonance qu'a cette affirmation en vous. Est-ce que les faits (par exemple : vous avez dit à une femme qu'elle est grosse) vous poussent à penser qu'il a quelque part raison (même si vous n'utiliseriez pas le même mot) selon vous ? Voici la pensée opportuniste (au sens positif du terme).

Dernier point important : relaxez-vous. Qu'est-ce que je veux dire par là ? Eh bien le pire ennemi dans la croissance personnelle est le fait de vouloir trop bien faire. Vous vous fixez des objectifs, vous passez une journée de glande et alors vous culpabilisez et abandonnez. NON, nous sommes humains et on cédera toujours à des peurs.

La peur et l'anxiété

Plutôt que de faire un long discours vu dans d'autres livres ou sites, je vais essayer de partager mes retours d'expérience.

Commençons par la peur et l'anxiété.
Ces deux sujets m'ont pris pas mal de temps et d'expérimentations. J'ai essayé de suivre des conseils lus partout, de tenter moi-même des choses et j'ai pu reconnaître ce qui était au final une impasse à long voire moyen terme.

La réponse intuitive que l'on peut avoir face à la peur est de chercher à la faire taire brutalement voire à l'ignorer. Il y a plusieurs stratégies qui sont toutes des impasses (et j'explique pourquoi) :

- se donner des coups de pieds au cul : ("allez, tu n'es pas un gosse") Cela ne marche pas puisque - ce faisant - vous ne prenez pas vos responsabilités face à votre peur que vous réfutez sans la moindre preuve pour éviter de la voir. En somme, vous avez peur de votre peur qui reviendra bien évidemment à chaque fois.
Soyons clairs : il arrive que cette approche soit positive par touches tout simplement car vous réalisez après coup que votre peur était infondée. Et pragmatiquement, il y a des opportunités qui ne se manquent pas. Mais, appliquée à TOUT, cette logique vous pousse également à vous infantiliser et à vous parler mal comme on le ferait à un petit soldat.
Enfin, cette approche classifie la peur dans la case "négative" alors que cette sensation est en réalité neutre. Pourquoi neutre ? Parce que c'est une réalité biologique qui a une fonction. Comment vous gérez ce signal relève de vous, mais la peur en soit est aussi un mécanisme de protection, c'est cette peur qui vous empêche par exemple de vous risquer votre vie pour rien. Il y a donc des aspects positifs.

- se dire que la peur n'existe pas et/ou qu'on est en fait très fort, blabla (automotivation) : vous comprenez le problème, si vous ressentez la peur, c'est qu'elle existe. Nier la réalité revient à fuir une chose qui va vous revenir en pleine face.

- compenser par des actes "courageux" exagérés : je pense que l'on connaît tous les résultats de la frustration -> l'excès. Pour ma part, cela m'est arrivé. Frustrés d'avoir peurs pour de petites choses, nous essayons alors de remplir la balance par des actes exagérément "courageux", comme si cela allait nous aider. Par exemple, j'ai eu peur d'aborder une fille et de la croiser, alors je lui ai envoyé un message très risqué. En prenant une peur à bras le corps de façon inconsidérée, je pensais effacer la frustration de ne pas oser parler à cette fille. Est-ce que cela a marché ? Non. Cela m'a aidé pour d'autres choses, mais cela n'aide pas sur cette peur précise.

Comment faire alors ?
Premièrement, il faut apprendre à reconnaître la peur et l'anxiété. Par "fierté" ou "peur de la peur", on peut finalement se focaliser sur de grandes peurs en oubliant de reconnaître des occurrences plus modérés de celles-ci dans la vie.

Par exemple : j'ai peur de présenter certaines idées au travail, cela me terrorise. Cependant, je n'avais jamais fait attention à de petits évitements dans la rue : par exemple prendre mon skate quand il y a du monde pour ne pas perdre la face, etc. Pourtant, ce sont de petites peurs vraiment modérées que je pourrais gérer facilement.
Pour cela, il faut reconnaître la peur et l'anxiété. La reconnaître comme un signal électrique du corps, je vous renvoie au sujet de la pleine conscience.

En faisant ainsi, on commence peu à peu à avoir une vision objective de ses peurs. On en connaît le catalogue et on est donc plus serein pour les gérer.
En somme, mon conseil est le suivant : commencez par augmenter votre niveau de vigilance par rapport à ces signaux de peur et d'anxiété. Saisissez les et commencez par gérer ceux qui sont "faciles". Cela vous fera vous sentir mieux et dans une situation croissante de pouvoir.
Comment la gérer ?
En la "capturant" avec le cerveau. En identifiant, en mettant le doigt dessus, vous empêchez étrangement qu'elle n'explose.
Et - en la capturant - commencez aussi à l’interroger par rapport à la réalité. En effet, une peur peut être justifiée. Il ne s'agit pas de lutter contre des peurs justifiées (par exemple : "si je fais un salto sans expérience, je risque de me broyer le cou"...eh bien oui c’est vrai) mais de gérer des peurs montées en épingle par votre cerveau. Pour cela, distinguez peur et danger.
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