Afficher un message
 
Vieux 21/12/2015, 20h57
Damemas Damemas est déconnecté
Motivé
 
Date d'inscription: juillet 2013
Messages: 218
Par défaut

Yo les mecs, avant de vaquer à d’autres occupations je voulais quand même clarifier certains trucs parce qu’entre les trolls, les incompréhensions et les « misconceptions » il y a beaucouuup à débunker.

Je vais répondre par thème.

MINI MISE AU POINT GOTTCHA : PROBLEME DE LECTURE, DE LOGIQUE, KAMOULOX

Citation:
Même reconnaître le sujet en tant qu'individu dans son humanité et non pas seulement comme une " race" ou comme un genre, t'en es incapable. »
Citation:
Ca aussi. Ca pose problème, cette tradition de certains courant de charognes infâme de défendre l'acceptation de leur haine, au nom de la sociologie.
Dire qu'il y a des dominants, c'est un fait. Dire que la domination relève seulement de la couleur de peau ou du genre (ou de la classe sociale, si elle l'avait dit), c'est des propos de semi-démente.
Citation:
Si, là, en dialoguant avec toi, je prenais ton rapport étnique, sociale, ou sexuel comme forme d'argument contre toi, ne penses tu pas que tu gagnerai à refuser cette forme de débat?
Franchement quand je lis tout ça je m’inquiète de ton niveau de lecture / compréhension ou de malhonnêteté intellectuelle.
Noir, blanc, arabe ne sont pas des insultes. Pas plus que homme, femme. Ou encore CSP + , CSP -.
Ce sont des variables sociologiques, des descriptifs. L’idée de la sociologie c’est d’étudier la société, les comportements humains et de dégager les tendances, et le fait est qu’on expérimente pas la vie de la même manière selon certaines variables (niveau de vie, couleur de peau puisqu’il y a du racisme, genre puisque il y a du sexisme ect).

Et j’ai jamais dit que la domination relevait seulement d’UNE seule des caractéristiques ; j’ai déjà dit ailleurs que le courant majoritaire du féminisme actuellement (et auquel je me rattache) c’est le féminisme intersectionnel.
On étudie justement l’intersectionnalité des dominations dans les structures de pouvoir et on articule sans cesse « race assignée », genre, orientation sexuelle, classe sociale, validité (vs handicap) et plein d’autres variables. Et oui en gros la personne au-dessus de la pyramide / au pouvoir / le plus protégé ça va être l’homme cis blanc hétéro riche et valide. Mais après on ne fait pas un classement entre l’homme noir handicapé et homo et riche v.s. la femme blanche pauvre hétéro pour savoir qui est le plus oppressé : on reconnaît juste qu’ils ne vont pas voir les mêmes problèmes et les mêmes privilèges. Et par exemple plus simplement on va reconnaître que les femmes noires vont avoir d’autres problèmes que les femmes blanches (le sexisme qu’elles vont subir va souvent être teinté de racisme et inversement)..

Donc quand tu racontes de la merde comme ça ou quand tu dis que je réduis les individus à une variable c’est que définitivement tu fais semblant pas de comprendre ou que t’as jamais fait de sociologie de ta vie. Et première nouvelle si parce qu’on décrit, qualifie des individus pour pouvoir étudier des phénomènes, dégager des tendances on est raciste ou sexiste. LOL hein.
Bref ça me donne pas vraiment envie de répondre ensuite ou d’essayer de t’expliquer des trucs puisque tu déformes tout ou que tu pars dans des délires chelou.


SURSEXUALISATION / HYPER SEXUALISATION : KEZAKO?

GOTTCHA >
Citation:
Je lui ai demandé...mais elle a jamais dit ça, voyons, tu fabule
C'est comme la sodomie, c'est quelque chose de mal parce que certains pense que s'en est. Si ça tenait qu'à elle, elle n'aurait rien contre.
Tu fabules. »
Encore du gros kamoulox … J’ai jamais nié avoir parlé d’hypersexualisation / sursexualisation (même si tu ne comprends pas ce que c’est et que tu prends ça comme « hein oh elle est mal baisée elle aime pas le sexe, elle dit que la sodomie c’est mal » > encore une fois relis ce que j’ai écrit, tu déformes tout.)

Vu que HEI l’a demandé je vais vous répondre succinctement sur ce point.

Parler de sur-sexualisation ou hyper-sexualisation (qui serait encore plus correct comme terme) ça n’a rien à voir avec un rejet de la sexualité ou « bouh la sexualité c’est le mal » « comment oses-tu désirer une autre personne, la sexualiser ».
Je parle d’ « hyper » ou de « sur » parce qu’on est dans un excès et qu’on réduit un individu au seul désir qu’on a pour lui, qu’on le réduit à un bout de chair à baiser (ouais ça va de pair avec l’objectification), qu’on interprète ces gestes ou ces attributs comme étant par nature sexuels (et uniquement sexuel), qu’on sexualise ce qui n’a pas lieu d’être.

Un exemple plus simple : on parle aussi d’hypersexualisation des enfants.
C’est le cas pour certaines pubs de mode de luxe où des fillettes étaient mises dans des poses lascives et sexualisantes (par imitation des poses sexualisantes des mannequins adultes) et où en faisait sciemment des objets de désir (tendance des « lolita » : et Lolita c’est bien pour Dostoievki une fillette de 9 ans qu’on a envie de baiser hein).
Mais c’est le cas aussi quand des profs interdisent à des fillettes de 6-10 ans de porter un débardeur tout ce qu’il y a de plus simple parce que ça montre leurs épaules et que c’est sexuel (ça déconcentrerait les garçons, c’est obscène, ce n’est pas respectable) : or une épaule d’une enfant ça n’a rien de sexuel, on voit bien que là c’est le regard de l’adulte qui sexualise une partie du corps d’un enfant alors que c’est complètement con. Un débardeur n’a pas pour utilité d’aguicher mais bien d’être un vêtement moins chaud.

L’hyper-sexualisation d’une personne / d’un groupe de personne elle est dans le regard de l’autre, de l’observateur qui va réduire cette personne à leur fantasme sexuel ou qui va réduire les comportements de cette personne à des actes qui ont comme pour fonction principale d’émoustiller.

Pour en revenir à l’hypersexualisation des femmes noires, c’est parce qu’elles sont très souvent représentées (littérature, média) comme des êtres uniquement sexuelles (tentatrice, sauvageonne à la sexualité débridée) ou on va parler en long et en travers de leurs croupes généreuses (aie aie cliché et fétichisation).
Et que par exemple une femme blanche nue / dénudée pourrra être vue comme du nu artistique (même quand c'est un clip de pop star) alors que pour une femme noire ça sera tout de suite jugé comme érotisant / vulgaire. (ex : vous n’avez qu’à vous référer aux propos que Lou Douillon a tenu en 2015 sur Nicky Minaj qui disait que montrer ses seins étaient vulgaires, sexuels que Nicki Minaj ne pouvait pas être féministe alors que Lou Doillon a posé seins nus mais elle c’est pas pareil c’est artistique)

Pour boucler la boucle, la fétichisation d’un groupe de personne en fonction de sa couleur de peau / nationalité peut être néfaste et raciste. On ne regarde plus que cet individu à travers ce prisme et des fantasmes / caractéristiques qu’on a accolés souvent faussement à cette catégorie de personnes. (ex: Les asiats soumises, les latinas débridées, ect ect).
En France t’as le fantasme de la « beurette » (je vous laisse googliser les analyses qu’il y a eu à ce sujet) qui est particulièrement puant.

Dernière modification par Damemas ; 21/12/2015 à 23h25
Réponse avec citation