Afficher un message
 
Vieux 21/12/2015, 20h16
Avatar de Harv'
Harv' Harv' est déconnecté
Master
 
Date d'inscription: juillet 2013
Messages: 2 523
Par défaut

Citation:
Envoyé par Duc Voir le message
Harv je peux pas te laisser dire ça.

Malcolm X, effectivement, croyait en la ségrégation. Il était ok pour des écoles blanches, des écoles noires, des bus blancs, des bus noirs. En pensant qu'on ne pouvait pas s'entendre.

Martin Luther King, en revanche, il était vraiment en quête d'égalitarisme.
Tu peux pas dire qu'il professait pas l'égalitarisme ! Le mouvement des droits civiques, t'as pas le droit de le renvoyer à un forme de "militantisme noir". C'était égalitariste. Rosa Parks a pas demandé qu'on lui fasse une place dans un bus parce qu'elle était noire, elle a demandé à prendre le bus "comme tout américain". Donc si : c'était égalitariste. Je peux pas te laisser dire ça.

Pour le féminisme c'est pareil. Y'en a peut être qui font beaucoup de bruit, et qui sont timbrées, mais le mouvement de base, la philosophie de base, je suis désolé, il est égalitariste aussi :
Les nanas cherchent pas à nous castrer : mais à tendre vers l'égalité des salaires, l'égalité des carrières, etc...

Je peux pas te laisser dire que ces mouvements sont une nouvelle forme d'oppression inversée (de l'opprimé vers l’oppresseur)
C'est malhonnête intellectuellement, parce que c'est faux ! Et que ça participe à nier les droits des d'un groupe "victime" alors qu'il ne demande pas à usurper le pouvoir : juste plus d'égalité.

Mais bon, je crois qu'on a un peu perdu le débat.

C'est cool parce qu'il est resté courtois pendant 9 pages, donc félicitations à tous !
Je me suis mal exprimé, je parle des dérives de ces mouvements, heureusement que certains prônent l'égalitarisme.

Après vérification (sur wikipedia, donc à vérifier) il y avait effectivement de tout dans le black power, en allant des plus extrémistes mais avec une majorité de gens qui étaient plus modérés et avec un combat sain comme tu le soulignes.

Pour le féminisme c'est sans doute la même chose, dommage que la minorité radicale soit aussi la plus représentée médiatiquement.

Mais dans l'esprit, je reste persuadé qu'une association interdite aux hommes ou aux blancs ou aux grands ou aux gens qui ont les pieds plats ne pourra jamais arriver à amener un fonctionnement égalitaire dans la société, ça reste un défaut de logique à mon sens (c'est comme une table de négociation où il manque les principaux intéressés), ce qui justifie que pour moi ça n'a pas grand sens au niveau de la forme que ça prend, à part un travail de lobbying qui me semble peu efficace.

Je ne pense pas que ça nie les droits des groupes victimes, je ne lie pas les 2. Je n'aime pas les mouvements féministes, ça ne m'empêche pas d'être à 100% d'accord avec l'idée d'égalité h/f et de faire ce que je peux au quotidien pour faire aller les choses dans le bon sens.

Après c'est peut-être mieux que rien, je ne sais pas. Et peut être que certains hommes sont sensibles à ces discours que je n'aime pas. Mais je me dis que si ça soule quelqu'un comme moi qui suis d'accord avec le fond, le gros macho qui entend un discours d'une féministe ça va lui en soulever une pour toucher l'autre, c'est pas en enervant les gens qu'on arrive à les faire changer d'avis, quand tu braques quelqu'un par principe il ne changera pas même s'il a tort et qu'il le sait.

A noter que l'enfer est pavé de bonnes intentions, par exemple les quotas qui d'un côté améliorent la présence d'une catégorie de personnes mais qui de l'autre les stigmatisent en les mettant dans des cases et en sous entendant qu'ils ne peuvent pas y arriver comme les autres. Pour moi la discrimination positive reste de la discrimination, et amplifie en partie le problème qu'il est censé régler, mais encore une fois c'est peut être mieux que rien, à vérifier.
Réponse avec citation