Je déteste ce discours bien que je comprenne ce que tu essaies de dire, mais en aucun cas ça ne peut être l'être par un non initié.
Tenir ce genre de discours, c'est culpabiliser les gens parce qu'ils ne veulent pas, voire qu'ils sont fainéants. Si on part de ça, on peut dire ça de TOUT le monde, dans TOUTES les situations. Et ça balayerait de fait une bonne partie de la psychothérapie. C'est un discours bien trop simpliste.
Et d'ailleurs, c'est le discours de TOUT ceux qui ont eu le "déclic", ceux qui sont de l'autre côté de la barrière. C'est un truc que je constate systématiquement ici quand on essaie d'expliquer les choses, c'est le syndrome du "je connais déjà la réponse". Vous savez, quand vous avez la réponse à une question dans un jeu et que ce n'est pas à vous de répondre, et que vous vous dites "mais qu'il est couillon celui là, la réponse est pourtant simple!".
En fait, on oublie trop facilement là d'où on vient. Ou oublie qu'on a été celui qui ne savait pas. On ne sait plus se mettre à la place de celui qui ne sait pas. Et c'est pour ça que notre message a tant de mal à passer. Bon ici, le message de zebra n'a aucun prétention car il sait que seules quelques personnes auront ne serait ce qu'un petit déclic à sa lecture. Tant qu'on en est conscient, ça ne pose pas de problème. Mais c'est quand on part sur de tels propos généralisant, réfutant les difficultés et les spécificités de chacun, qu'on tombe dans l'effet inverse qu'escompté.
En résumé, on ne décide pas par un effort de pensée de prendre conscience. Ce n'est pas quelque chose qu'on provoque mais qui nous rattrape quand on n'y pense pas. Sinon ce n'est pas par définition un déclic. Il y a assurément des exceptions à ça (on pourrait penser à ceux qui passent leur temps à méditer en quête de réponse) mais ça ne représente pas la population à qui on s'adresse.
Ca fait un moment que je voulais parler de ça, tu m'en as donné l'occasion
