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Vieux 22/10/2014, 13h36
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Oncle Barney Oncle Barney est déconnecté
Sage
 
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PROFIL A: Vous vous aimez avec BIENVEILLANCE

Vous avez une ligne directe branchée sur vos besoins, vos désirs, mais pas en permanence. Ce qui vous permet d'être à l'écoute de vous-même et des autres. Vous avez conscience de votre valeur, vous connaissez vos points forts et vos zones faibles, sans porter de jugements sur eux. Votre estime de soi ne fluctue pas au gré de vos erreurs et de vos réussites, vous savez tirer les enseignements des premières et savourer les secondes sans que cela affecte la perception que vous avez de vous. Votre entourage bénéfice de votre souplesse, du regard amical que vous portez sur vous. Vous connaissez les effets toxiques du jugement et de la rigidité relationnelle, cela vous sert de garde-fou.

A l'origine
Soit des parents qui ont laissé à l'enfant l'espace intérieur suffisant pour qu'il vivre expériences et émotions sans être jugé, et qui ont posé sur lui un regard attentif et bienveillant. Soit le contraire, la capacité à se traiter avec bienveillance est alors souvent le fruit d'un travail sur soi en profondeur.

A explorer
Pratiquer la constance. La bienveillance envers soi n'est jamais acquise une fois pour toutes. Une relation, une situation peuvent réactiver les vieux démons du jugement, de la culpabilité ou de l'intransigeance. Pour savoir si l'on est dans le "juste", une question: traiterais-je mon (ma) meilleur(e) ami(e) comme cela?


PROFIL B: Vous vous aimez avec COMPLAISANCE

Pas question de vous "prendre la tête" avec des remises en question ou des séances d'introspection. Globalement satisfait de vous et de votre vie, vous avez tendance à considérer que ces pratiques sont du nombrilisme ou une façon de couper inutilement les cheveux en quatre. C'est pourquoi reproches et critiques vous laissent généralement de marbre, ou peuvent tout au plus vous agacer sans déclencher l'envie ou le besoin de vous questionner. Face aux échecs, vous adoptez une confortable posture d'acceptation - "C'est comme ça" -, sans essayer de cherches les enseignements que vous pourriez en tirer. Vous vous trouver facilement des excuses ou de bonnes raisons pour justifier des comportements que l'on vous reproche, ou encore de bonnes excuses pour ne pas changer. "Je suis comme ça, c'est à prendre ou à laisser", résume la façon dont vous vous positionnez face aux autres. Pas question de modifier quoi que ce soit dans votre façon d'être. Le bon côté? Vous n'êtes pas dans le jugement. Vous prenez aussi les autres comme ils sont.

A l'origine
Sévérité dans le jugement ou survalorisation parentale? Les deux comportements provoquent souvent le rejet de tout ce qui s'apparente à une remise en question de ce que l'on fait ou de ce que l'on est. C'est à la fois une force et une faiblesse. Car, à ne rien vouloir questionner ou modifier en soi, on se prive des richesses de l'échange, et donc de la possibilité d'évoluer.

A explorer

S'ouvrir aux autres. Essayez de prêter attention aux critiques ou aux conseils récurrents, surtout lorsqu'ils viennent de proches bienveillants. Ils contiennent forcément de précieux éléments de changement et d'évolution. Sans compter que, à moins de vivre en ermite, nul ne peut faire l'économie d'ajustements dans les relations.

PROFIL C: Vous vous aimez avec INTRANSIGEANCE

Votre regard est toujours fixé sur vos zones de faiblesse ou vos manques, très rarement sur vos points forts. Vos réussites? C'est bien le minimum que vous pouviez espérer. Quant à vos échecs, ils vous obsèdent et démolissent aussitôt votre confiance en vous, amorçant une dynamique d’auto-condamnation. Vous dites fonctionner à l'exigence, mais, en réalité, votre moteur est la tolérance zéro. Pour vous comme pour les autres. Vous ne passez rien, et projetez cette intransigeance sur votre entourage affectif et professionnel. Le problème est que votre estime de soi est fluctuante, soumise aux aléas du résultat. Elle augmente en cas de succès et dégringole en cas d'échec, ou de semi-réussite, que vous voyez évidemment comme un échec. Vous avez le plus grand mal à vous faire plaisir, car vous fonctionnez sur le mode effort-récompense. Et, étant donné que vous êtes rarement satisfait de vous, les gratifications sont plutôt rares...

A l'origine
Trop d'attentes, trop de pression, barre placée trop haut? Mais aussi peut être une culture familiale basée sur la performance et la comparaison, qui mettent en priorité l'accent sur la faille. L’intransigeance avec soi peut aussi résulter du sentiment précoce de n'avoir pas été un enfant satisfaisant pour ses parents. D'où l'intégration de cette insatisfaction originelle que l'on retourne ensuite contre soi.

A explorer
Cultiver la bienveillance envers soi. En essayant de substituer "faire de son mieux" à "être le meilleur". En s'attardant sur ses réussites et ses talents, quels qu'ils soient. En cessant de juger les autres pour essayer de les comprendre. En accordant plus de place au plaisir (au lieu du devoir et de la performance) dans son quotidien.


PROFIL D: Vous vous aimez avec NÉGLIGENCE


Prendre sur soi, se faire passer derrière les autres, se contenter de peu... Vous connaissez par coeur. C'est même la trilogie qui résume votre relation à vous-même et aux autres. Le moins que l'on puisse dire, c'est que votre égo ne vous passionne pas. Vous n'êtes d'ailleurs pas loin de penser que prendre soin de soi est la définition moderne de l'égoïsme. Votre credo: l'altruisme. Générosité, empathie, modestie, voire sens du sacrifice, telles sont les valeurs que vous pratiquez. Quitte à vous léser. Et c'est bien là que le bât blesse, car vous avez tendance à confondre égocentrisme et souci de soi. Ce qui n'est pas sans vous frustrer dans certaines situations. Notamment lorsque l'on use et abuse de votre générosité, ou lorsqu'il vous manque l'assurance nécessaire pour faire valoir vos droits. Trop peu habitué à vous accorder de l'importance, vous avez également du mal à cerner vos besoins et vos envies et, de fait, encore plus à y répondre.

A l'origine

Le sentiment de n'avoir pas été aimé d'un amour "différenciant", singulier. Le fait ou le sentiment d'avoir été négligé physiquement ou affectivement parce que le parent n'était pas assez présent, matériellement ou affectivement. une culture familiale qui fait de l'altruisme et de l'abnégation les valeurs suprêmes, et qui diabolise le souci et le soin de soi.

A explorer

Prendre conscience de soi. En commençant par se demander pourquoi nous nous faisons passer derrière les autres et en notant toutes les réponses qui nous viennent à l'esprit. Puis en affinant les questions: qu'est ce que je supporte et que je ne devrais pas? Que ferais-je pour moi si je m'écoutais davantage? Quels en seraient les effets, en moi et autour de moi? Enfin, en se fixant de petits rendez-vous réguliers sur le thème "je pense à moi".
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