Afficher un message
 
Vieux 07/10/2011, 01h12
Avatar de apppolinarina
apppolinarina apppolinarina est déconnecté
Confirmé
 
Date d'inscription: mars 2011
Messages: 695
Par défaut

Citation:
Trouver l’autre mystérieux

L’amour vrai, ce n’est pas « Montre-moi ce que tu as » ou « Donne-moi ce que tu as pour combler ce qui me manque », mais plutôt « J’aime la manière dont tu essaies de guérir, ta cicatrice me plaît ».
j'avais lu cet article et retenu le passage ci-dessus en particulier.

sur le fait que le véritable amour serait chaotique et qu'il lui faudrait affronter les difficultés de la vie, j'ai envie de poser la question: jusqu'à quel point?


Citation:
Avoir peur de le perdre

Aimer, c’est avoir peur. Tout le temps. Freud, dans Malaise dans la civilisation (2), l’explique ainsi : nous devenons dépendants parce qu’il faudra que l’autre nous soutienne toujours dans l’existence. D’où la peur de le perdre. Explication lumineuse de Monique Schneider (3), philosophe et psychanalyste : « L’amour implique une prise de risque. Il suscite un phénomène de vertige, parfois même de rejet : on peut casser l’amour parce que l’on en a trop peur, le saboter tout en essayant de se confier, réduire son importance en s’attachant à une activité où tout repose sur soi-même. Tout cela revient à se protéger du pouvoir exorbitant de l’autre sur nous. »

D’autant, souligne encore Freud, qu’Éros et Thanatos vont de pair. Je t’aime, je te détruis. Éros, c’est notre désir de nous lier amoureusement les uns aux autres?; Thanatos, c’est la pulsion de mort qui nous pousse à rompre le lien pour que notre moi reste tout-puissant. L’amour poussant à sortir de soi, le moi le combat. « C’est difficile de renoncer à soi, décrypte le psychanalyste Jean-Jacques Moscovitz (4). On sent bien quand on aime que quelque chose nous tiraille.
je ne suis pas tout à fait d'accord avec Freud pour moi l'amour n'est pas essentiellement basé sur la peur de perdre, ce qui mérite d'être souligné dans l'amour serait plutôt la confiance, ainsi que le courage de prendre un risque certes, et cela rejoint le fait d' y croire, de s'engager volontairement- tout en se réservant une marge pour se protéger des désillusions éventuelles, on ne sait jamais... Croire de plus, que ce qui est bon pour notre relation ne peux pas être mauvais pour notre "moi". Force de compromis et d'équilibre.


Accepter de s’engager avec lui dans l’inconnu

Citation:
Mais être persuadé que l’amour n’est jamais certain signifie que l’on a hérité d’un passé qui nous empêche de croire en nous et en l’autre. Pour aimer vraiment, il faut presque croire en une sorte de miracle. Freud parle d’attente croyante. Il faut entretenir le feu qui peut redémarrer, ne pas exiger de satisfaction immédiate. » Accepter l’inconnu, être patient…
tiens, je rejoins le père de la psychanalyse ici

Éprouver du désir

Citation:
Sans amour, le plaisir se vit comme un moyen de se débarrasser d’une tension, tandis que pour jouir dans une émotion qui dégage des ondes, des vibrations, une expérience forte, il faut aimer vraiment : « Dans l’amour, on obtient une jouissance autre », renchérit Monique Schneider.
c'est important. Certains prétendent aimer alors qu'ils ne connaissent guère cette intensité...

Citation:
Se sentir exister

« Être aimé, c’est se sentir justifié d’exister », disait en substance Sartre. L’amour vrai, c’est cette expérience de légitimation au monde, cette illusion que notre amour est unique. L’autre est l’idéal incarné, et nous existons grâce à son regard. L’amour nous redonne un statut d’enfant convaincu de sa toute-puissance, convaincu que s’il n’existait pas, le monde raterait quelque chose. On s’élit l’un l’autre.
Il y a quelquechose qui me dérange dans cette formulation: des termes comme "illusion" et "idéal" ne renvoient-ils pas à une idée d'inexistence et de tromperie quant à la nature de ce phénomène? Rationnaliser dans le Monde contemporain, c'est mettre les choses à distance. L'amour est-il rationnalisable?

Et puis l'enfant qui croit que le monde raterait quelquechose s'il n'était pas là, pourquoi aurait-il tort par rapport à l'adulte désabusé qui croit que sa présence sur Terre est absolument insignifiante? Si tous les êtres vivants en pensaient autant, serait-il encore nécessaire qu'il y ait une vie sur Terre?
Réponse avec citation