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Vieux 01/05/2011, 21h21
Samuelson Samuelson est déconnecté
 
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Le vers libre est une fondation infaillible


Les tracas du logis


J’habite des steppes enneigées de mensonges paisibles
J’habite des pays lumineux où mon âme lui en société
J’habite des jardins renaissant sur les débris de batailles dépassés
J’habite des salons avec vu sur l’écroulement des espoirs et le dépérissement de la faune

Mon logis comme des yeux, des oreilles et des mains tremblantes
J’ai habité partout dans mon encéphale défectueux
Et pourtant, j’ai vomis et je n’ai rien compris
J’habite des yeux vils de tous les fusils russes
J’habite des oreilles où les cris sont des chants glorifiant
J’habite mes mains malhabiles se débattant des rejets de l’humanité

Et tout les cris, tout les revolvers far-north, toutes les créatures
Sont des salles de mon habitat maudit
J’habite des révélations plein de fantaisies dévastatrices
J’habite des légendes d’hommes dénudés
J’habite une foi et jamais plus

Et tous ces traits de l’esprit sont autant d’art déco dont je me suis encombré
Et le brick-à-brack pèse sur le cœur fluet de destinations sans vol low-cost

J’habite des talents, j’habite des temps de parole, j’habite le temps
Et l’univers semble fin comme une patte sans pain

J’habite la solution de tous les problèmes, j’habite même ces problèmes
J’habite des raisons sans fin, j’habite la déraison aussi
J’habite une folie inaccomplie, j’habite des asiles sans papier

Ma chaise est comme perforée et tout l’être de moi déménage

J’habite toutes les passions, toutes les démesures
… toutes les réflexions métaphysiques
J’habite les sciences et les disciplines et tous les domaines du savoir
J’habite la connaissance, l’art, la transcendance

J’habite des bras larges et lourds
Des jambes démesurées
Une tête immense de poils
Un tronc vide de battements chaleureux
J’habite une chaire en putréfaction, une bouche pleine de mensonges
J’habite maintenant à jamais
J’habite l’espace de ma solitude
… Et les pleurs
… Et les attentats
… Et les prétentions
… Et les parjures

… Et parfois même j’habite la douleur
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