Salut,
Je vais essayer de faire une présentation détaillée :
- âge : 33 ans
- taille - 1m71
- poids : 70 kg
- type : métis franco-algérien
- calvitie : oui
- agnostique
- région : IdF
J'ai commencé ma vie difficilement en ayant un bégaiement jusqu'au début de la primaire et qui a soudainement disparu. On disait souvent de moi que je pensais plus vite que je parlais...
J'ai toujours été de nature introvertie et ça s'est amplifié en grandissant. J'ai jamais été dans la compétition et je préférais les activités plus posées (poterie, échecs, balades...). J'avais quelques potes (et pas amis) jusqu'au collège et, à partir du lycée, j'ai commencé à être de plus en plus en retrait. J'arrivais pas à me faire un nouveau cercle social. C'est d'ailleurs à cette époque que j'ai décroché jusqu'à redoubler ma seconde, changer de lycée en première, forcer mon passage en terminale et encore changer de lycée puis abandonner avant le bac. S'en est suivi une période de doutes. J'ai tenté une capacité en droit pour ne pas être trop en décalage par rapport aux autres mais j'ai encore échoué. J'ai fait des petits boulots d'intérim mais je voyais bien que ça ne mènerait à rien. J'ai tenté un diplôme d'accès universitaire que j'ai eu avec difficultés. Même s'il y avait des personnes de ma tranche d'âge dans ces deux cursus, je n'ai pas noué de liens. J'ai enchaîné avec un BTS en 1 an que j'ai obtenu. Ce diplôme n'a pas beaucoup de valeur à mes yeux car c'est comme si on me l'avait donné. Une sorte de "paix sociale". J'ai ensuite décroché mon premier CDI dans l'informatique.
Ce que je retiens de cette période, c'est d'avoir eu un cercle social très fragile et aucune expérience, ni amicale, ni sentimentale avec les filles. Entre la fin du collège et la fin de ma première, j'ai eu 4-5 filles qui ont tenté une approche mais j'étais trop froid/distant pour que ça mène à quelque chose. Est-ce que c'était le côté "perdu" qui les attirait...je ne saurais jamais.
Depuis, je suis toujours en poste. L'informatique étant un secteur essentiellement masculin, c'est difficile... Dès qu'il y a une nouvelle, on peut voir pleins de mecs se jeter à l'eau et tenter des approches mais sans succès... Ce n'est pas une critique mais ça ne me correspond pas.
Avec le temps, je peux aujourd'hui dire que j'aurais dû être accompagné psychologiquement dès mes premiers signes. J'en veux pas à mes parents. Ils m'ont toujours laissé une grande liberté. J'ai fait une dépression non diagnostiquée qui s'est suivie par un trouble de la personnalité évitante. Aujourd'hui, j'en garde les symptômes, à vie, sûrement...
J'ai fait un voyage en solitaire au Japon pendant 1 mois sur un coup de tête en me disant que ça allait me "débloquer". J'ai pas fait de rencontres avec d'autres voyageurs mais c'était enrichissant. La solitude ne m'a pas gênée. Au contraire, je me sentais libre de planifier chaque journée, sans contraintes. J'ai ensuite fait une semaine en UCPA où je suis resté totalement en retrait des autres. J'ai retenté une 2nde fois et ça s'est mieux passé. J'ai pas eu cette frustration de passer pour le mec "bizarre". C'est d'ailleurs un terme qui me définit bien. On a toujours dit de moi que j'étais bizarre et si je plaisais à une personne, on lui disait : "tu vas t'ennuyer avec lui".
Pour la partie site de rencontres, j'ai essayé Tinder et OkCupid. J'ai eu quelques matchs, quelques conversations mais rien de concret. Comme je l'ai lu, si IRL vous êtes largués, sur les sites vous le serrez encore plus et naîtra de la frustration.
A 33 ans, j'ai pas la prétention de dire que je changerais. Je suis dans la phase d'acceptation. Je comprends mieux avec le recul comment j'en suis arrivé là. L'idéal serait un suivi thérapeutique mais je ne sais pas si j'ai l'envie de repartir à zéro...
En espérant ne pas avoir été trop long et ne pas avoir fait de fautes.
