[Alana]

Quand j’étais plus jeune, je voulais absolument changer, devenir plus ouvert, avoir un gros cercle de potes pour au final rencontrer pleins de filles et profiter de la vie, mais j’ai l’impression qu’on ne peut pas changer sa nature…Peut être que je me trompe.

J’aimerais bien avoir un œil extérieur sur ma situation ou encore si certains d’entre vous ont une situation similaire et ou on parfois l’impression de gâcher ses meilleurs moments ?


Tu peux oublier cette perspective.

Je suis de nature (très) solitaire et j'ai voulu essayer ça aussi à une époque, parce qu'on me reprochait tout le temps de ne pas assez aller vers les autres, on se foutait même carrément de moi certains jours comme si j'avais une tare.
Alors j'ai voulu m'ouvrir aux autres, pour changer un peu et épouser la masse commune.

Les résultats que j'ai eu :

Des amies se sont pointées à l'improviste chez moi avec d'autres amies que je ne connaissais pas. J'ai pas osé leur refuser l'accès.
GROS malaise psy toute la journée durant. Je me suis dit Plus jamais.

Je me suis forcée à aller à une fête où ma copine de l'époque m'a laissée avec tout un groupe d'amis toute seule toute la soirée parce qu'elle bossait tard. Elle pensait qu'on allait sympathiser de suite toussa toussa.
Je me suis barrée au milieu de la nuit (4h du mat), tellement j'étais mal à l'aise avec ces gens que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam. Je me suis dit Plus jamais.

Mon ex m'avait conviée à une activité sportive et pareil, il s'est tiré l'espace d'un moment, me laissant seule avec ses potes.
Un gars que je connaissais pas s'est permis de me donner des ordres comme si j'étais sa bonniche ; je l'ai remballé.
Ambiance morose pour la journée même avec ceux qui avaient été affables.
Je me suis dit Plus jamais.

Des exemples comme ça j'en ai plein. J'ai toujours préféré les petits comités, dés qu'il y a regroupement ou plus de deux personnes autour de moi, je me sens mal voire très mal.
(Tu mets un extraverti tout seul dans une bibliothèque tous les samedis soirs, t'obtiens sensiblement le même chaos.)

Les personnes habituées à fréquenter beaucoup de monde s'imaginent systématiquement que les gens sont TOUS à l'aise avec n'importe qui, qu'ils peuvent se faire des amis en un claquement de doigt.
Nous autres, qui fonctionnons différemment, sommes admiratifs : On voudrait avoir cette qualité innée, être comme eux, mais quelque chose bloque en nous, on y parvient pas. Intravertis et extravertis se comprennent très difficilement. L'eau et l'huile.

Et quand on essaie de changer notre nature, on ne se sent pas bien. Il y a dissonance cognitive, malaise général.
Chassez le naturel, il revient au galop.


Les idées que t'ont soumis les gars ci-dessus te seront infiniment plus productives sur la durée car il en va de la qualité de ton épanouissement.