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Vieux 11/12/2021, 14h01
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Sage
 
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Par défaut Philosophie du Bien et du Mal - Laurence Devillairs

Bonjour à tous !


Je lance cette discussion par rapport au dernier livre de philosophie étant passé entre mes mains : Etre quelqu'un de bien, Philosophie du bien et du mal - par Laurence Devillairs.
Incontestablement pour moi l'un des livres les plus intéressants que j'ai lu récemment et que je conseille à tous ici (surtout à ceux qui apprécient de disserter sur la condition humaine ; Oh Yeah, Judas, Ovni and cie pour ne citer que ceux-là).

Ce que je retiens de ce livre, c'est qu'il nous indique qu'être quelqu'un de bien consiste à sortir de l'indolence et oser agir auprès de soi et des autres (jusque là rien de nouveau). Il nous dit que c'est essentiellement la paresse morale qui nous fait choisir ce que l'on croit être le bien alors que ce n'est qu'un vestige du mal.

Souhaitant moi-même devenir irréprochable moralement, je m'étais dit qu'aborder le pourquoi du comment des suites de nos actes était déjà un pas vers la vertu spirituelle. Et ces réflexions m'ont permise de me recentrer un peu par rapport à l'entretien de mes relations.
Je suis loin de l'irréprochable, apparemment...


Pour ressentir une injonction morale à agir, nous dit l'auteur, il faut un attendrissement ou une attention soutenue qui rende disponible, fidèle et constant. Il nous faut des modèles. Des héros.

La morale exige de voir au-delà des apparences, plus loin que ce qui plait, touche et fait compatir. Elle doit pouvoir motiver, même face à la laideur, l'antipathie et à l'éloignement de l'homme ou l'animal. Il faut dépasser l'émotion pour trouver la morale.

Je suis plutôt d'accord.
Il y a aussi ces passages que j'ai trouvé pleins de justesse :

Nous ne connaissons les autres que par conjecture. L'autre est toujours pluriel face à l'unicité du moi, il m'apparait dispersé. J'ai beau le connaître, l'aimer, je ne sais pas ce que c'est qu'être lui. J'ai ainsi toujours de lui une connaissance fragmentaire, où je prends la partie - tel geste, telle attitude - pour le tout, ce que l'autre est en entier.

L'indifférence n'est pas première, elle est un résultat, le produit de toutes les haines qui vident l'autre de sa réalité, et qui autorisent ensuite, en "bonne" logique, à lui refuser tout droit à être unique.




Comme dans tout ouvrage philosophique, il n'est pas question de réponses concrètes, mais de voies de réflexion.
(J'aurai besoin de le relire pour une meilleure assimilation.)


Qu'en pensez-vous ?
Le débat est ouvert.


Bon week-end.
__________________
7353113

Gentlemen, he said, I don't need your organization, I've shined your shoes, I've moved your mountains and marked your cards, but Eden is burning...And cruel death surrenders with its pale ghost retreating between the king and the queen of swords.
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