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Vieux 27/09/2021, 19h53
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Perso je suis capable d'apporter plein de nuances, dont celle de reconnaître l'influence de l'environnement social. Et bien sûr que ces arguments sont basés sur des moyennes. Mais ce qui me gène principalement dans ce que tu dis c'est « tous les goûts existent ». On est pas loin du « sois toi même et la chance te sourira ». C'est à mon avis trop considérer les marchés de niches, et pas assez considérer les mécaniques sociales (passif / actif = rapports de dominations = tous les profils ne conviennent pas).

Je pense qu'on vit un véritable tournant, majoritairement guidé par le fonctionnement des RS et SDR (expansion du marché, concurrence accrue, lissage des modèles... et surtout invisibilité de la masse). Parfois ce qui était considéré comme un atout, par exemple le détachement dans un groupe, devient un défaut online (déséquilibre d'investissement obligatoire). De mon point de vue les marchés de niche disparaissent avec ces systèmes, ou plus généralement les rapports humains sont monétisés : obéissent donc de plus en plus aux lois du marché. Ce qui rapporte le plus, c'est qu'une majorité soit prête à payer pour des miettes et se contente de carottes qu'on aurait même pas donné en temps normal (illusion de l'accessibilité). Disons qu'il est rentable d'appliquer les lois du marché aux rapports humains.

Par ailleurs, cette expansion du marché bénéficiant principalement aux femmes, permet de dissocier les besoins liés aux instincts, au sexe, et les besoins plus rationnels liés aux objectifs de vie. La valeur réelle n'a plus tant d'importance pour la séduction. La séduction est devenu un vrai jeu, avec des masques et tout, on est content mais ça n'impacte plus sur notre propre sécurité ou reproductivité. Ce que je veux dire c'est que la valeur réelle demandée est moins importante qu'avant, mais la valeur perçue est plus importante. Disons limitée à la capacité de surfer sur les vagues dans une société organisée et sécurisée.

Pour caricaturer le troc ancestral de ressources n'a plus lieu, puisque l'homme n'a pas de protection à assurer, ni vraiment d'engagement sur le long terme à garantir. La beauté/fertilité est donc échangée soit contre de la valeur symbolique (archétypale), le mec est musclé, mais n'a pas le droit de s'en servir... pas grave ça reste existant, soit contre des attributs qui expriment d'une manière plus actuelle cette dominance, comme des compétences sociales ou un culot / des particularités qui permettent de se placer au dessus de la masse. Bref, tout ça tend à renforcer les contrastes entre les hommes qui plaisent et ceux qui ne plaisent pas.

Pour satisfaire les objectifs de vie des femmes, de moins en moins d'hommes existent. Ceux qui se sont donnés les moyens de devenir séduisants investissent beaucoup moins en temps et donnent moins de garanties pour le futur. Les autres (que les philogynes appellent le marché secondaire) apporteront une aide orientée matérielle pour la réalisation des projets, avant de se faire éjecter. Car trop repoussants... trop investis... pas sexuellement attirants. C'est un comble quand on y réfléchit et quand projets = enfants.

Je pourrais conclure en disant que la finalité, l'objectif des rapports h/f s'est appauvri. Il est principalement orienté sur le plaisir, le sexe, le besoin d'affection et parfois de représentation. Mais plus grand chose d'autre à partir du moment où l'engagement qui était preuve de force devient preuve de faiblesse. S'engager avec une femme aujourd'hui ne permet pas de prouver sa valeur en tant qu'homme et ce n'est d'ailleurs pas ce qui nous est demandé.

Dernière modification par Péitho ; 27/09/2021 à 20h24
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