Le "salut, ça va?" c'est le degré quasi 0 de l'interaction social. Tu n'arrives pas à le dépasser...Justement, parce que tu ne connais pas ces gens.
L'interaction se joue par l'empathie et l'expérience commune. Tu discute avec quelqu'un quand:
-> Vous avez vécu une même chose (du particulier : suivre le même cours, au général : avoir vu le match à télé). Tu évoque alors cette chose, soit pour ajouter un ressentit personnel, soit pour demander à l'autre son propre ressentit personnel sur la question.
ça c'est facile 99% des discussions : un ping-pong de ressenti personnel
-> Tu collectes des informations. Soit de manière brute ("Je suis désolé, j'ai oublié ton prénom?"), soit de manière "suivie", en référence à des informations que tu as déjà eu. ("Finalement, ça a été le partiel de math?"), soit de manière miroir ("Tu as l'air super crevé"*)
Attention à la calibration : moins on se connait, plus il faut une certaines réserve dans l'interaction (amplitude des réactions émotionnelle, sujets abordés), afin de pas passer pour le débile "il m'a vu une fois et maintenant je suis son meilleurs ami." Quand il n'y a plus rien à dire, ou que l'autre montre qu'il ne souhaite pas que la discussion continue, on se casse.
Tout ça, tu le fais de manière naturelle avec tes potes, mais forcément c'est plus dur avec des gens avec qui tu n'a pas vécu grand chose + tu ne connais rien. Après, ce n'est pas non plus la fin du monde : même mes élèves (collège) y arrivent : quand ils me croisent, ils trouvent toujours un truc à dire pour essayer de lancer une conversation, même si avec mon recul d'adulte je vois bien qu'ils ont consciemment cherché "quelque chose à dire".
* Et quitte à faire combo : "Tu as l'air super crevé, pas remis de la soirée hein! En même temps, c'était d'enfer. Mais ça va aller, ton partiel?"
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