Afficher un message
 
Vieux 25/08/2021, 15h19
Avatar de Chnathane
Chnathane Chnathane est déconnecté
Master
 
Date d'inscription: septembre 2020
Localisation: Paris & Lille
Messages: 2 965
Par défaut

Voilà ce qu'il s'est passé en caisse, après que le date se soit franchement bien déroulé pourtant, comme je l'évoquais précédemment.

En gros : vers la fin du date, je me propose d'aller la reconduire à la gare pour qu'elle puisse prendre son train. La gare en question est un peu planquée, je ne prends jamais mon train là-bas.

On arrive dans la zone, que je connais très mal, de plus c'était un bordel, en travaux. On passe en voiture, je rate une première fois l'entrée du truc, malgré mon GPS sur tel (c'est dans un CHR en fait), mais c'est pas grave, je lui dis qu'on va trouver une place un peu plus loin où se garer.

900m plus loin, nous voilà garés dans une rue adjacente. On est dans la caisse, à deux pendant ~15 minutes, on attend que la pluie monstrueuse cesse, on continue de se parler tranquillement (une autre occaz de KC de perdue ).

La pluie s'arrête. Je propose à M. que tant qu'à faire, pour le peu de route, je peux bien la redéposer devant. Elle accepte.

Retour vers le CHR, je veux tourner pour m'y engager : des barrières de travaux m'en empêchent, que je n'avais pas vues en arrivant, elles étaient de l'autre côté de la voie (cette zone est un bordel, je vous l'ai dit).

Rebelote : " Bon vas-y pas grave, on tourne à droite ici et on va trouver un truc très près ".

J'avance encore de quelques mètres et tourne sans regarder les panneaux, je ne connais pas la zone, un peu alcoolisé de la bière qu'on a descendue au parc à deux où j'avais plus qu'à la KC, et distrait par M. qui me parle.

Tribord toute donc. Et là où ne nous retrouvons-nous pas ?

Au beau milieu d'une putain de 3 voies, avec deux seules issues possibles : une première sortie vers l'autoroute, et une seconde sortie vers une seconde portion d'autoroute. Strictement aucun moyen de faire machine arrière.

Je ralentis peu à peu, regardant autour de moi pour savoir quoi faire, avec M. qui commence un peu à se demander quoi. Je regarde dans le rétroviseur, pour voir ce qu'il en est de la circulation derrière nous. Je réalise que c'est sans issue : le demi-tour est impossible du fait de la configuration de la route, et s'engager sur l'une des deux sorties revient à faire en sorte que M. rate son train, qui arrivait dans 7 minutes, du fait du rallongement que ça aurait supposé.

Je suis pas stressé mais en revanche je fais un espèce de blocage dans ma tête, je ne sais honnêtement pas quoi faire, aucun des options présentes à moi ne trouve d'issue favorable. Je suis comme un con, démuni devant la situation, nu dans les ténèbres comme Frodon devant la Montagne du Destin au moment d'y déposer l'anneau.

À ce moment un éclair de lucidité phénoménal (ironie) jaillit dans ma tête : ni une, ni deux, j'enjoins M., au pire, " d'essayer de sortir rapidement de la voiture afin de rejoindre maintenant son train, faute de quoi, il sera trop tard par la suite " (nous étions à l'arrêt, au milieu d'une trois voies je le rappelle lol).

Je continuais alors de regarder dans le rétroviseur afin d'observer les voitures qui arrivaient derrière nous et guetter le moment adéquat où indiquer à M. de sortir le plus rapidement possible de la voiture pour rejoindre le trottoir, qui semblait alors à des kilomètres de nous. Elle panique un peu : elle ne sait pas quoi faire, et je la comprends.

Nous sommes à l'arrêt, des voitures arrivent derrière nous, certaines font des appels de phare. Moi, je suis dans mon monde, comme un autiste.

Peu à peu, les voitures passent, et je repère alors une voix annexe qui jusqu'ici m'avait échappé : une porte de sortie sur la droite, dans laquelle je m'empresse de m'engouffrer avec la voiture.

Je me rends compte à ce moment de la merde que j'ai faite. S'arrêter au milieu de nulle part en proposant à M. de sortir immédiatement, sans même l'embrasser au final (je comptais au moins le faire tout à la fin du date même si ça n'aurait pas été optimal). Mais quelle brillante idée bordel ?! Et elle qui commençait un peu à paniquer à côté de moi.

Je commence à m'excuser platement auprès de M., je suis comme une merde, l'auto-flagellation de coutume refait un peu surface. Je ne suis pas non plus à ses pieds en train de chouiner, mais je suis tout de même pas mal dans le mal. Je me sens tellement con. Quoi de plus dévirilisant et de moins réconfortant qu'un mec ne sachant même pas conduire ? Avec lequel la meuf est censé se sentir en sécurité ? Plusieurs pensées de cet acabit se bousculent dans ma tête. M. me parle, je ne retiens pas grand chose.

On finit par se poser sur le bas-côté, M. sort un peu rapidement avec ses affaires. Je n'ai même pas l'occasion de l'embrasser ni de faire quoi que ce soit.

Puis vient le moment du fameux " Supprime mon numéro ", " - Non je rigole en fait "... Et les messages qui auront suivi que je vous ai envoyés.

Vous savez désormais tout.
Réponse avec citation