Afficher un message
 
Vieux 20/06/2021, 21h58
roma71 roma71 est déconnecté
Nouveau Membre
 
Date d'inscription: avril 2013
Messages: 59
Arrow IVG / Relation à distance et non désir de paternité

Bonsoir à tous,

Je ne savais pas trop comment intituler ce topic je vais essayer d'être clair.

J'ai 34 ans, elle 32, nous sommes en couple depuis plus de 6 ans.

A l'époque de cette rencontre je sortais d'une rupture (2ans) avec une fille que j'avais probablement trop aimé, j'étais clairement trop needy comme on dit.

J'avais donc décidé de me reprendre en selle, de re-tâter le terrain et j'ai fait la rencontre de F, 26 ans à l'époque.
Lors de ma rencontre avec F, j'avais repris confiance en moi, fini d'être needy.

C'est ainsi que démarre mon histoire avec F, de façon dépassionné, nous avons commencé notre relation en nous disant "ok voyons voir", c'était une attirance physique avant tout.

Au bout de quelques mois de relation, un gros changement professionnel me poussa à travailler dans un autre pays ( à 5h de route de F ).
F ne réagit pas de manière très violente à ce sujet, elle s'est adaptée, sans doute se disait elle que la relation finirait par s'éteindre d'elle même.
A cette période-là, nous n'avions pas encore de sentiments l'un pour l'autre.

De mon coté, je pars donc à l'étranger et dans ma tête je suis à nouveau célibataire et je me dis qu'il faut reconstruire quelque chose ici.
Le temps passe alors, vite ... très vite.
Ma relation avec F stagne alors quelque peu, nous nous voyons 2/3 fois par mois quand je monte la voir.
C'est peu, mais pendant ce laps de temps nous sommes bien, nous profitons et le fait de se voir peu souvent casse quelque peu la routine.

Les années passent alors, de mon côté comme du sien, nous n'avons dans notre vie que l'un pour l'autre.
Les raisons de cet attachement à distance je ne les explique pas concrètement.
Peut être la peur de rompre, de sortir de la zone de confort, d'aller chercher ailleurs, que ce soit de son côté comme le mien ...

C'est ainsi que notre relation se construit alors, à distance et contre toute attente un attachement finit par naître.

Ce qui est compliqué avec les relations à distances, à tous ceux qui partiraient la dessus, c'est qu'on ne peut pas dire je t'aime facilement car il accentue le manque de l'autre.

Comment aimer profondément quelqu'un sans avoir envie de l'enlacer. Un "je t'aime", même en vidéo, ne fait qu'accentuer la douleur de la séparation.Bref, voici maintenant où nous en sommes aujourd'hui.

Autour de nous, les gens finissent par se marier, avoir des enfants, ils changent alors leur avatars facebook tous les jours avec une photo de leur gamin. ( true story )

Les soirées célibataire laissent place aux soirées de couples ou vous finissez par être soit exclu, soit "taquiné gentiment" en vous demandant quand vous ferez parti du groupe.

Personnellement, je n'ai jamais été trop touché par cette pression sociale, je regardais avec un peu de mépris tous ces gens qui avaient choisi ( ou pas ) le chemin de la vie "mainstream" disons.

Suis-je le seul à qui "La maison, le chien, la piscine et le scenic (ou autre)" ne font pas rêver ? Cette pression sociale est une chose à gérer et cela est encore plus compliqué pour une fille dès qu'elle dépasse la 30ene.

C'est ainsi que les ennuis commencent ...Nous avions alors vécu à distance en profitant des maigres moments qu'on partageait.

En début d'année, F finit par tomber enceinte, elle m'appelle alors, "que dois je ? je suis perdu !".

Etant donné la situation, la réponse pour moi est claire, avorter, et c'est ce qu'elle finit par faire.
Après tout si on a eu un enfant aussi facilement, cela pourrait se reproduire à l'avenir si on le désirait.F prend alors la décision d'avorter.

Cette étape difficile de l'avortement est passé et les nuits difficiles se multiplient pour elle.

Je me réveille parfois avec des 10ene de messages envoyés dans la nuit en m'accusant de l'avoir manipuler, que c'est un monstre d'avoir fait ça. ( et moi de l'avoir influencé )

F étant très croyante c'est très difficile pour elle. Même si objectivement ce n'était encore pas formé ( 4 semaines ), ça reste quand même un être humain à qui on prive la vie.

Elle garde alors ce secret pour elle, ne pouvant pas en discuter avec sa famille, toute aussi croyante.

De mon côté, je ne vois pas les choses comme ça, cela m'attriste aussi mais je me dis que ce n'est que partie remise (si on le souhaite)...

C'est ici ou la situation devient compliquée.

Personnellement, je n'ai pas été élevé avec un père présent et j'ai plus de mauvais souvenirs que de bons avec lui.

Pour moi un enfant est souvent synonyme de privation de l'indépendance, de bruits aigus à gérer ( je suis assez sensible à ça ), des dépenses énormes et beaucoup de temps à octroyer.

Quand elle m'a dit qu'elle était enceinte, j'ai pris cette déclaration comme un problème à résoudre :

Plan A : Avortement
Plan B : Si elle n'accepte pas plan A, se renseigner sur les modalités de versements de pension alimentaire.

Ne rigolez pas, j'ai vraiment passé l'après-midi à me renseigner.

Cet enfant non désiré n'avait donc rien d'autre comme possibilités qu'on le prive de sa vie ou au mieux il n'aurait été qu'un chèque à envoyer tous les mois à sa mère jusqu'à son indépendance financière.

Quelle horrible personne suis-je pour penser à ces choses là, j'ai même honte de l'écrire ici.

J'espère au moins que cela vous fera sourire, en espérant que ce genre de situation ne vous arrivera pas.

A ce stade, vous me direz, quel est le problème ? J'y viens.
Cet IVG a été un rappel à l'ordre, à une gifle de réalisme !

Madame arrive dans sa phase ou l'horloge biologique entre en jeu.
Cet IVG ayant laissé place à un trauma, l'envie d'avoir un enfant assez rapidement se fait présent.

Étant toujours en relation à distance, nous avons rien construit et j'ai donc proposé qu'elle vienne vivre avec moi dès que possible et qu'on voit comment ça évolue.

Malheureusement, ça impose deux risques pour elle :
- Le fait de quitter son travail pour de l'inconnu
- Se mettre avec un mec qui doute de son désir de paternité.

Eh voilà la grande question, de nature je ne me suis jamais posé la question d'un enfant et je ne me suis jamais vu être père.

J'ai beaucoup de curiosité envers ceux pour lesquels ce désir est né et comment ils ont décidé du jour au lendemain de devenir papa.

De mon côté, ce n'est pas venu et je ne sais pas si ça viendra, cela est rendu encore plus difficile lorsqu'on vit exclusivement à distance.

F m'a plusieurs fois posé la question de si un jour je voudrai bien être père, je répondais alors en toute franchise "Hmm aujourd'hui non, mais je pense que ça viendra".

Vous le devinerez aisément, cette réponse n'est pas valide pour elle, mais comment répondre avec certitude la dessus. J'en suis incapable.

Eh pourtant passé 30 ans, je pense que beaucoup de filles demandent des certitudes là- dessus, elles ne peuvent plus se permettre de faire une erreur.

Notre relation est alors dans un tournant et je pense qu'avoir quelques retours d'expériences sur des situations similaires me ferait un grand plaisir.

De mon coté, c'est aussi à ce moment que je me demande si c'est la bonne, si ça peut durer, c'est une question que je ne m'étais pas posé.

Pensez vous qu'il serait plus opportun de la laisser trouver quelqu'un qui soit sur de son désir d'être père ? Je ne voudrai pas la mettre dans une impasse.

Je veux bien échanger avec vous sur la façon dont vous avez géré la situation, peu importe l'issue.

Bonne soirée.

Dernière modification par roma71 ; 20/06/2021 à 22h21
Réponse avec citation