Je ne minimiserai vraiment pas l'importance de l'humour, qui est une preuve d'intelligence sociale, et permet bien souvent de se démarquer. C'est aussi une preuve de courage, un langage qui permet de sous-communiquer. Et on a souvent besoin de sous-communiquer pour séduire, faire passer indirectement des messages, susciter des émotions grâce à la tension installée.
L'humour permet aussi de rebondir sur ce qu'on nous dit, et donc faire semblant de considérer notre interlocuteur, alors qu'on utilise ce moyen pour se mettre en valeur.
L'humour me semble assez proche du charisme, plus particulièrement du leadership transformationnel définit par Burns et Bass, en respectant les 4i : Incarner un idéal (représenter un modèle), Inspiration (susciter l’enthousiasme, motiver sa communauté grâce à une vision et une manière de la communiquer), Stimulation (remettre en cause l’ordre établi, et susciter le questionnement), considération Individuelle (attention personnelle apportée à chacun).
L'humour est aussi pour moi le meilleur outil de « l'alpha » tel que je me le définis dans la société humaine : celui dont la préoccupation première est de faire plaisir et résoudre les problèmes de son groupe. Tout ça étant inspiré de La politique du chimpanzé (Chimpanzee Politics de Frans de Waal).
Je vous rejoints sur l'image du "pitre" qui peut être nocive. Peut-être que ce personnage s'attire exclusivement la sympathie des hommes ?
