Que de bonnes attentions pour ta compagne, Beren, c'est très appréciable, un homme comme ça.
Du temps où j'habitais encore en ville et que je garais ma voiture sur un parking extérieur, je rentrais de chez un gars, j'enlevais mes belles fringues et mettais un vieux jogging, mes baskets, un sweat énorme, et je rabattais la capuche exprès pour avoir l'air d'une racaille. J'avais même la démarche qui allait avec.
Pour ne pas me faire emmerder en rentrant chez moi à pied si je restais avec ma jupe courte et mes escarpins.
Quand t'es une meuf, t'es obligée de trouver des astuces pour ne pas te faire agresser.
La dernière en date :
Un soir, je vais me renseigner pour du badminton avec N°1, et en sortant, il faisait nuit. Mon gosse voit un espace foot, il prend son ballon et me demande de lui faire des tirs au but.
Cool, me dis-je
on va s'éclater un peu avant de rentrer à la maison !
On est restés dix minutes à peine.
T'as un premier bouseux derrière le grillage, planqué avec un regard de chacal dans un buisson, qui a commencé à me siffler. A me dire de la merde.
Là dessus, ses autres potes bouseux sont arrivés pour faire pareil.
J'ai dit à mon fils
Allez, on se casse.
On était deg. Vraiment deg.
Mais ça, c'est le lot de toutes les femmes.
Tu dois penser à ta sécurité avant de t'éclater. Triste, mais pragmatique.
Du bon-sens, toujours.