Merci d'être aussi compréhensif, Youri, et merci pour tes bons conseils.
Ça avance un peu. C'est au tour de A de faire une "crise". Elle m'a de nouveau demandé de faire un choix. J'ai suggéré la rupture, mais elle ne semble pas l'accepter. Je lui ai alors fait valoir mon besoin d'indépendance, qu'elle paraît comprendre, mais qui s'avère en contradiction nette avec ses désirs de stabilité et de sécurité. Aujourd'hui, on se laisse donc un peu de temps pour réfléchir et pour trouver une éventuelle solution.
B ne m'embête plus en ce moment ; elle recherche même un appartement de son côté, ce qui ne signifie pas non plus qu'elle m'exclut de sa vie.
En tout cas, la crise de A a réintroduit le doute dans mon esprit. Je sais que certains d'entre vous estiment que je suis un scélérat parce que je fais attendre ces filles pour rien. Cependant, je l'ai peut-être mal exprimé : je doute moi-même de ce que je veux faire. Je ne considère pas le fait de vivre avec A comme une géhenne ; au contraire, cette cohabitation aurait ses avantages, ses douceurs et son confort. À deux, nous pourrions louer, voire acheter un appartement correct dans la capitale ; j'aurais davantage d'espace ; elle veillerait, je pense, à préserver en partie mon indépendance ; etc. Cette idée a son charme. Je ne l'exclus pas totalement.
Toutefois, d'un autre côté, comme je lui ai fait comprendre, j'aime aller en soirée, rentrer à l'heure que je veux, errer avec des amis. Je rêve de voyager, ce que je n'ai pas beaucoup fait durant ma période estudiantine. Je garde de ma prime jeunesse des regrets éternels, alors que j'aspire toujours à conquérir les filles débauchées des États-Unis sur des campus en folie et à musarder avec des nymphes de Tokyo, Saint-Pétersbourg et Montréal. Mais peut-être devrais-je renoncer à tout ça ? Après tout, il faut bien faire des sacrifices. Même en étant libre, serais-je capable de séduire autant que je l'espère ? Ai-je les moyens de mes ambitions ?
Par conséquent, au-delà des souffrances que je m'inflige et que j'inflige malgré moi à ces jeunes femmes, c'est bien un choix de vie qui s'offre à moi. Je sais que c'est un tournant, un point de non-retour : si je décide de m'installer avec A, c'en sera fini de l'insouciance et des aventures ! Si je quitte celle-ci, adieu à cette femme engagée et aimante ! En faisant le choix de la liberté, je vais peut-être lâcher la proie pour l'ombre.
En tout état de cause, je ne ferai pas durer très longtemps cet état de stagnation, croyez-le bien.
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