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Vieux 16/09/2020, 21h31
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CHAPITRE 3 : NAGE LIBRE AVEC LES SIRENES

« J'ai besoin de vivre
De vivre devant moi
Ceux qui m'aiment me suivent
Je sais, toi, tu restes là
J'ai besoin d'aimer
Je ne sais rien faire d'autre
J'ai besoin d'aimer et c'est pas ta faute
C'est ma faute à toi»
La rue Ketanou, Ma faute à toi

Nouveau départ

Ma nouvelle vie commença au Café Chéri dans mon quartier, près de Belleville. J’y étais avec mon pote Thibault que j’avais rencontré des années auparavant en Suède pendant mes études Erasmus et avec qui j’avais repris contact récemment. J’étais en train de fumer une clope en terrasse lorsqu’une nana me demanda du feu. Elle avait un nez fin et droit très mignon, un joli visage et un petit accent qui me permit de trouver facilement une accroche.
J’ouvre une petite parenthèse polémique qui se vérifiera plusieurs fois dans mes prochaines expériences : oui le tabac tue mais il donne aussi des opportunités de conclure…

Donc on commença à discuter de nos vies : Alexa suivait des études de psychologie en France après avoir été informaticienne en Grèce, son pays d’origine. Une fois sa clope terminée, elle rejoignit ses copines à l’intérieur et je la retrouvai plus tard sur la piste de danse, mon lieu de prédilection. Le DJ était bon, la musique entrainante, la lumière rouge tamisée et la densité de population facilitaient le rapprochement des corps, les premiers touchers. On finit par se coller l’un à l’autre en dansant puis je la saisis par la hanche et l’embrassai goulûment sur le tube « Night Call » du film Drive. Je l’emballais tout en la serrant fort contre moi puis je la plaquais contre le mur, ça devenait de plus en plus sensuel, le désir montait en moi et je sentais qu’elle appréciait, elle se donnait pleinement.

A la fermeture du bar nous fîmes une petite balade dans le quartier près du canal Saint Martin puis je lui proposai de venir chez moi. C’était le bordel dans mon studio, je revenais du sport et j’avais tout juste étendu ma lessive donc mes affaires humides trainaient partout. Qu’à cela ne tienne, nous étions trop excités pour y prêter attention et on se déshabilla sur le canapé tout en se caressant mutuellement. Je bandais et je n’avais pas peur cette fois-ci d’échouer, je ne pensais qu’à mon désir de la prendre, de jouir et faire jouir. Je la pris dans tous les sens, elle exprimait son plaisir par des petits cris aigus avec sa voix féminine qui décuplait mon désir. On fit l’amour toute la nuit, j’étais tellement excité que je n’arrivai même pas à éjaculer mais je préférais ça à la précocité.
Le premier acte était posé, plus rien ne serait comme avant.

Après cette nuit torride on se retrouva régulièrement, Alexa habitait à deux pas de chez moi, elle était jolie, cultivée, merveilleuse cuisinière, douce et affectueuse : je nageais en pleine félicité. Je découvris avec elle les joies du sexe trop longtemps attendues : les massages, la douche, la branlette mutuelle, la pipe… Tout se faisait simplement dans une grande complicité et chacun était satisfait. Je commençais à la présenter fièrement à mes amis, on partait ensembe en week-end, je « profitais de la vie » (expression française qu’elle détestait car trop matérialiste à son goût) sans réfléchir à la nature de notre relation.

Voyage et débats

Puis je partis en vacances au Japon pendant deux semaines pour le mariage d’un pote de prépa, j’y retrouvais notamment Captain qui était désormais en couple depuis plus d’un an. Nous partagions ensemble le goût du débat et un vif intérêt pour la politique, l’histoire et les problématiques de fond en tout genre. Il était beaucoup plus avancé que moi sur certains thèmes, notamment l’économie et sur la vision globale de la société et nous aurions des discussions passionnantes pendant toutes les vacances. J’apprendrais beaucoup à ses côtés, il ferait évoluer mon avis sur de nombreux sujets comme auparavant sur la drague dont nous reparlions également mêlant les sujets sérieux et plus légers. Il en connaissait un rayon mais il gardait toujours un ton amical et pédagogue pour partager son savoir, sans prétention.

Ce fut aussi l’occasion de revoir le sombre type qui s’était tapé Sonia après moi. J’appréhendais notre rencontre car la douleur était encore vive, la cicatrice ne s’était pas complètement refermée. Un an après mon tremblement de terre émotionnel dont il était indirectement à l’origine, je me retrouvais face à lui. Je savais que mon jugement était biaisé, que j’en aurais fait probablement tout autant à sa place mais les sentiments de colère et de douleur étaient trop forts pour les faire taire. J’arrivais à me contenir lorsque nous nous revîmes mais je me confiais ensuite un soir à Captain avec des sanglots dans la voix, cela m’aida à tourner la page. Le pouvoir d’exorcisation de la douleur par la parole est puissant.

Ce voyage me permit également de réfléchir à ma relation avec Alexa et j’en tirais peu à peu la conclusion que je ne souhaitais pas me poser avec une fille, je voulais avoir d’autres expériences sans engagement. Ce fut difficile de le lui expliquer à mon retour d’autant plus que mon comportement laissait entendre tout le contraire donc elle fut très déçue et me le reprocha amèrement à juste titre. Je le regrette tout en plaidant l’inexpérience.
Réponse avec citation