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Vieux 31/03/2020, 11h25
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C'est à peu près cela mais parlons même de "fauter" directement jusqu'au lit (le coup de l'effleurement de la main était un clin d'œil aux visions hyper-contrôlantes), la différence fondamentale tient aussi à ma conception de l'amour.

Les paradigmes hyper-contrôlants vont de pair avec une vision binaire et exclusive de plusieurs cases quand selon moi l'amour n'est qu'une seul et même entité dans la chaleur des relations humaines. On a de l'amour pour ses amis, pour ses parents, pour sa femme. Les qualifications autres sont des cases sociales, certes peut-être nécessaires pour des repères, mais qui n'ont pas de recoupement avec l'amour.
De même l'amour n'est pas forcément corrélé au désir.

Du moins pas dans sa vision attachée à la fidélité, l'autre définition pulsionnelle est l'amour du corps (en mouvement ou non) et n'a à voir qu'avec le plaisir des sens et de l'esprit. Le plaisir ne suscite pas la fidélité mais la récompense.
On peut donc tout à fait coucher avec une autre femme et en aimer une autre, ce n'est pas impossible. La société nous conditionne à remettre en cause cet état de fait alors qu'il s'agit simplement d'épuisement naturel du désir.

Je ne cherche pas ici à élever le désir ou l'amour l'un au dessus de l'autre mais plutôt à dire que ce sont des domaines exclusifs qui peuvent cohabiter. De là à prôner universellement le couple libre ou l'amour chaste, il y a un pas que je ne franchirais pas parce que les interactions existent tout de même et demeurent complexes, c'est le biais interprétatif par exemple.

Je soutiens simplement que l'infidélité compulsive a plus à voir avec le réfrènement des désirs, une addiction ou à un sentiment d'emprisonnement. Et ce sentiment est catalysé par des privations de liberté injustes et vaines du fait par la nature même du désir qui s'épuise avec le temps.

Citation:
les gens aujourdhui, a tord pour certains, a raison pour d'autres, pensent avoir un flot d'opportunitée quasi constant, donc forcement ils auront plus de facilité de sauter d'une branche a une autre.

donc je dirai , avant les couples se faisant gauler pour de l'infidelité restaient ensemble , meme s'ils en viennent a faire chambre a part, aujourdhui les gens se prennent plus la tete a rester ensemble.
Bien sûr mais je pense aussi qu'une société qui se polarise sur une pensée binaire (bien/mal, amour/pas amour) plutôt qu'"analogique" et "dimensionelle" ainsi que sur l'instantanéité (le propre du désir) va forcément plus négliger son exact opposé.

Dernière modification par AlexandreDeMacedoine ; 31/03/2020 à 11h28
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