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Vieux 28/12/2019, 21h55
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Envoyé par mr_saiku Voir le message
Hello,

Je vais baser ma réponse sur mon vécu et ainsi la nouvelle vision de vie que j'ai adopté grace au bouddhisme et en particulier après la lecture de deux bouquins que je suis entrain de lire.

« Il existe deux formes d’amour : l’une est subjective et dépend de nos émotions, de l’affection et de l’attachement que nous portons à nos proches, à nos amis et à notre famille. L’autre résulte du constat que nous désirons tous obtenir le bonheur. Nous sommes égaux face à cet espoir. Le sentiment d’affinité qu’il engendre nous conduit à souhaiter et à vouloir que tous les êtres soient heureux. Ce que nous éprouvons alors est l’amour authentique. « L’amour véritable ne peut ni se transformer ni disparaître puisqu’il est construit sur l’altruisme et non sur l’attachement et le désir », dit Tenzin Gyatso, XIVe Dalaï-Lama.

Il suffit pour s’en convaincre de se souvenir de la manière dont se terminent les contes de fées et avec le fameux « Et ils vécurent heureux le reste de leur vie ». On le sais tout que c'est un chimère n’est pas fondée sur la réalité. On le sait tous, pourtant, de génération en génération, les parents la transmettent le soir au coucher à leurs gamins. Et, au fil des générations, le même drame se reproduit : devenus adultes, on espère vivre ce rêve avant de réaliser qu’il n’est pas possible. Ce qui provoque intérieurement, et autour de nous, de grandes frustration et des questionnement, pourquoi un tel est super bien dans son couple?

Selon Sabchu Rinpoché: « La vérité est qu’ils ne vécurent pas heureux pour le reste de leur vie ! Ils vécurent, simplement, et apprirent à être heureux. Voilà la vérité ! ».

Le bouddhisme enseigne qu’une relation de couple naissante repose davantage sur de l’attachement que sur un amour véritable : Selon le dit le Dalaï-Lama: « Elle se construit en fonction des projections des deux partenaires qui, du fait de leurs désirs et attentes respectives, exercent une certaine emprise l’un sur l’autre, en fonction des circonstances. Dans ce cas, l’amour ne repose pas sur le souhait de rendre l’autre heureux, mais sur un besoin égoïste qui l’emporte sur la raison ».

Et comme les émotions conflictuelles existent, le Dalaï-Lama recommande de les remplacer, par exemple, par une compassion et un amour authentique qui sont libres du désir et de l’attachement : « Le bouddhisme enseigne que deux émotions contraires ne peuvent coexister en même temps dans l’espace de notre esprit. Si nous ressentons de la colère ou de la haine pour quelqu’un et que nous nous efforçons de développer de l’amour pour cette personne, les émotions négatives disparaissent d’elles-mêmes. C’est le système des antidotes. »

« Si nous n’aimons que les bons côtés d’une personne, ce n’est pas de l’amour. Nous devons accepter ses faiblesses et apporter notre patience, notre compréhension et notre énergie pour l’aider à se transformer. » Thich Nhat Hanh

Mais qu’est-ce que l’amour véritable ?

Dans le bouddhisme, l’amour est à la fois compréhension, bonté, bienveillance, générosité et gentillesse. Ainsi, comprendre, c’est voir avec le cœur et ressentir l’autre au-delà des apparences et de la vision limitée de son propre ego. « Quand on comprend, on devient empreint de compassion pour notre compagnon ou notre compagne et on accueille ses souffrances », précise Sabchu Rinpoché. Ce qu’enseigne également le maître zen d’origine vietnamienne Thich Nhat Hanh qui désigne l’amour véritable par les Quatre Incommensurables : bienveillance, compassion, joie et équanimité. Dans son livre Enseignements sur l’amour, il insiste sur l’acceptation de l’autre tel qu’il est : « Si nous n’aimons que les bons côtés d’une personne, ce n’est pas de l’amour. Nous devons accepter ses faiblesses et apporter notre patience, notre compréhension et notre énergie pour l’aider à se transformer. » Telle est le dharma de deux personnes pour pratiquer l’amour : prendre soin l’un de l’autre, faire en sorte qu’il puisse s’épanouir comme une fleur et faire du bonheur une réalité. « Chérie, est-ce que je te comprends suffisamment ? Est-ce que j’arrose tes graines de souffrance ? Est-ce que j’arrose tes graines de joie ? S’il te plaît, dis-moi comment je pourrais mieux t’aimer ? sont les meilleures questions à se poser ».

Et dans le quotidien ?

Basés sur un des préceptes du Bouddha. « Tout a besoin de nourriture pour grandir. Si on ne nourrit pas notre amour, il va mourir. Si on ne nourrit pas notre relation avec l’autre, elle va s’éteindre. Il faut la nourrir. Comment ? C’est tout l’art de la pratique ».
C'est très intéressant, mais dans cette notion de l'amour, n'y a t-il pas un risque que l'autre partie profite de la situation ?
Parce que j'ai toujours entendu des gens me dire que les gens ne changent pas. (perso je pense que c'est possible, mais que beaucoup de gens ne le veulent pas).

Moi j'ai remarqué que chaque fois que j'ai essayé d'être compréhensive, patiente... Ils ont juste été encore plus égoïstes et profiteurs que ce qu'ils étaient déjà.
Ils ne se sont en tout cas pas amélioré.

Alors si le boudisme peut me dire ce que je gagnerais à aimer qqn de cette manière, j'aimerais bien le savoir. Parce que j'ai de plus en plus l'impression qu'on ne gagne rien à être gentille, patiente, compréhensive...
Et j'ai aussi l'impression que les gens qui savent aimer correctement (selon le concepte boudiste) sont très (trop)rares.

En tout cas, si tout le monde suivaient ces préceptes, la vie serait bien meilleure pour beaucoup. Mais ça me paraît utopiste.

Dernière modification par Sora123 ; 28/12/2019 à 23h46
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