[Hanneman]

Envoyé par AlexandreDeMacedoine

Il y a un paradoxe du cerveau qui fait qu’on apprend mieux et qu’on se diversifie mieux...en travaillant dans sa zone de confort, en étant soi.
La théorie selon laquelle il faut sortir de sa zone de confort est partiellement fausse car il existe deux niveaux pour cette notion. Sortir de sa zone de confort au sens « sans peur/sans risque » est en effet souhaitable mais sortir de sa zone mentale et de ses opinions parce qu’il y a « mieux » ne marche pas et paralyse l’évolution.

Donc « être soi » est un conseil valide même s’il est mieux de dire « être pro activement soi ». C’est à dire suivre ses branches et les faire pousser.
La neurodiversité est le nouveau cadre sur le sujet et chaque méthode est donc personnelle. Le feedback et les conseils ne marchent qu’en mettant en avant ce qui a marché pour un individu donné.

On en revient donc à la bonne vieille méthode empirique, la meilleure.

Qu'on apprenne mieux dans sa zone de confort, oui c'est certain. La spécialisation, c'est à dire la maîtrise d'un sujet, ne peut se faire que dans un cadre permettant une haute qualité de concentration. Impossible de déployer le meilleur de ses capacités dans un environnement exigeant de gérer des perturbations inconnues et ressenties comme incommodantes.

Donc « être soi » est un conseil valide même s’il est mieux de dire « être pro activement soi »

3 fois oui, mais même avec le "pro-activement", on perd un peu de l'ambition et de l'agressivité (positive) de la démarche d'expérimentation.

Sortir de sa zone de confort sans peur ou sans risque, n'est pas sortir de sa zone de confort, puisque sortir du confort, c'est se mettre dans l'inconfort ; celui de la situation ou de l'enjeu.

Je pense que tu te focalises avant tout sur la formulation de la phrase en elle même "sortir de sa zone de confort" que sur sa signification "sortir de son quotidien" ou "de ses habitudes".
Ce que la team anti "reste toi même" (dont je fais partie) veut mettre en exergue, est avant tout une remise en question du message immobiliste que véhicule cette formulation "reste toi même". Parce qu'en général, elle est véhiculée par des filles (si, si, j'insiste et j'assume), qui vont de cette manière essayer de consoler des personnes dans la difficulté à ne pas se questionner sur la raison de leur malheur.

Exemple typique de la copine qui dira à sa meilleure copine : "Il t'a plaqué, c'est un salaud. Reste comme tu es/ne change pas/reste toi même/insert dumb advice". Le danger de ce genre de propos, c'est d'empêcher les autres de se remettre en question, d'empêcher cette meilleure copine de se rendre compte qu'elle était pitoyable au pieut et que c'est pour cela que son mec s'est barré, a raison.

C'est pareil avec les mecs hein Quand la meilleure amie dira à ce mec : "Ca fait 4 ans que tu es célibataire, ça sert à rien de chercher, ça arrivera quand tu t'y attendras le moins", alors que le mec passe son temps sur sa console 12 h par jour.

C'est ça le danger de ce message. C'est pour prendre le contre-pied du danger de ce message qu'on conseille de sortir de sa zone de confort. Ca veut pas dire se faire du mal (parfois c'est nécessaire et toujours ça apporte du positif d'expérimenter la souffrance, si on sait quoi en faire en retour), mais parfois ça veut simplement dire trouver le courage de faire des trucs nouveaux, inconnus, de prendre des risques sociaux (comme aller parler à une inconnue. Franchement, y'a aucun danger réel).

Par exemple, un truc qui me stimule à fond, qui me plait, qui me motive pour faire un travail de qualité, c'est prendre la parole devant le plus de personne possible. Alors que parler devant une foule d'inconnus est une des peurs les plus répandues, pour moi c'est une incroyable source de motivation ; j'ai 0 peur, au contraire je vais chercher le défi sur ce sujet là, parce que je sens que les n'ont pas la force d'initiative de le faire, je vais vouloir prendre position. Dans mes études ça ce ressent incroyablement.