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Vieux 23/09/2019, 20h19
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Envoyé par Homer Voir le message
Ote-moi d'un doute : tu le fais exprès, on est d'accord ?
Je te parle de lien viscéral, de l'inné, et toi tu me dis qu'un papa peut très bien faire quand la mère est morte...
Sérieux ? Un enfant peut grandir sans sa mère ? Merci de me l'apprendre.
Le débat est entre un père vivant et une mère vivante.
Je te mets au défi de trouver un gamin qui va crier "Papaaa" si sa mère n'est pas morte. T'as des enfants autour de toi ? T'en vois beaucoup pleurer leur père entre 6 mois et 36 mois ?
De plus, minimiser la relation enfant-mère dans les premiers ages de la vie c'est aussi balayer d'un revers de la main toute la construction psycho-affective d'un enfant. On peut commencer par parler du stade oral, où le rapport à la mère (et aussi le rapport à l'objet) est primordial à cette période de la vie (0-2 ans) (http://www.pedopsychiatrie-angers.fr...l%20enfant.pdf)
De plus je pose ici un lien qui parle des conséquences potentielles de la perte d'un parent (réelle ou ressentie comme tel) (http://www.edupsy.fr/wp-content/uplo...line-RIAUX.pdf). Attention je ne cherche pas à établir un lien de cause/conséquence systématique, simplement à mettre en lumière des éléments de réponse sur l'importance de la mère (et des parents plus généralement) pour le développement d'un enfant.

Enfin pour revenir sur le divorce : Il serait sans doute pertinent de discuter les faits plutôt que les avis que chacun aura sur ce sujet. On commencera donc par s'intéresser aux chiffres comme sur cette source : Les conditions de vie des enfants apres le divorce - Insee Premiere - 1536.
On notera par ailleurs certaines inégalitées, comme sur la proportion garde alterné/garde maternelle/garde parternelle, la répartition suivant les salaires ou encore la répartition des pensions alimentaires entre mère et père.

Pour tenter d'expliquer ces phénomènes, je suis tombé sur ce livre (L'enfant, la mere et la question du pere: Un bilan critique de l'evolution ... - Gerard Neyrand - Google Livres) qui tente d'expliquer beaucoup de choses, avec plusieurs approches, et toutes sourcées. Je citerais juste un passage, qui apporte les premières piste pour tenter d'expliquer cette situation :
Citation:
Les pères sont "empêchés" d'exercer leur paternage pour trois raisons : 1/ Leurs femmes se considèrent la plupart du temps comme le seul parent indispensable. Car ce sont elles qui ont besoin de se sentir indispensable à l'enfant pour conforter leur identité propre, désirant prouver à tous qu'elles sont les mères. 2/ Les hommes n'osent pas prendre une place qu'ils ont vue occupée par leur propre mère, et jamais par leur père. 3/ L'entreprise se soucie d'avantage de son équilibre financier et de son bon fonctionnement que de celui des familles dont elle emploie un membre.
Là l'approche est neutre, c'est déjà beaucoup plus simple de débattre là dessus que sur une approche personnelle, qui est par définition biaisée (objectivité et inter-subjectivité, etc...) et difficilement réfutable, car un ressenti l'es rarement.

Quelqu'un pour discuter de ces chiffres et de ces hypothèses pour les expliquer ?
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“C’est dans le travail d’une vie que réside la véritable séduction.”