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Vieux 22/05/2019, 18h00
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Cet article est un peu pourri, comme ce qu’écrit régulièrement cette chère Maïa. Mais bon, en gros il a pour but de démonter une rhétorique assez classique qui consiste à dire que les agressions sexuelles dirigées à l’encontre des femmes, ou mêmes pires dans le cas des massacres perpétrés par les incels, résultent d’une frustration sexuelle.

Le truc c’est surtout de ne pas mélanger « explication » et « légitimation ». Typiquement, certains hommes vont être plus enclins au passage à l’acte agressif du fait de leur frustration sexuelle. Mais ce n’est qu’UN facteur. Tous les hommes frustrés n’agressent pas. La frustration sexuelle est seulement l’un des faisceaux parmi de nombreux autres, isolement social, solitude, comportement addictif, problème psy etc. Sur les délinquants sexuels récidivistes c’est ce qui s’observe.
Un mec équilibré qui n’a pas baisé depuis 3 ans ne va pas devenir un prédateur en puissance.

A mon sens l’aspect hypersexualisation / vision traditionnelle comme le pointe Irish me semble être le meilleur angle pour interroger (et surtout définir) ce qu’on entend par cette expression de « misère sexuelle ». Expression qui est née dans les années 70 pour évoquer la monotonie de la sexualité conjugale à un moment où on prônait la libération des pratiques et qui d'ailleurs visait à désigner une réalité commune aux deux sexes.

Pour rebondir sur les propos de l'Activist au sujet des injonctions qui pèsent sur la sexualité masculine (performance, « faire jouir » etc) ça mériterait un topic en soi. J’ai vu par ci par là des mecs commencer à questionner ces critères (pas trop ici étonnamment), les remettre en cause pour s’en détacher, je pense qu'il faudrait un peu plus d’initiative dans ce sens pour éviter d’alimenter le féminisme victimaire. Non pas pour que les hommes se positionnent eux aussi en victimes, mais qu'il y ait une meilleure compréhension du poids des représentations sociales selon les sexes.
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