Dans ce débat, je trouve qu'on retombe sur le problème de "qu'est-ce que veulent les hommes ?"
D'un côté on lit des choses comme "
la valeur des hommes est fonction de leurs capacités de survie et de reproduction, c'est comme ça, c'est la biologie" et de l'autre les hommes se plaignent (à raison) que le rôle des pères soit perçu comme moins fondamental que le rôle de la mère et qu'en conséquence, dans les cas de divorce la mère récupère plus souvent la garde + une pension.
Sauf que si le rôle intrinsèque et biologique des hommes se limite à "reproduction + survie" et que de son côté "
La femme est le pilier de la culture, de la civilisation, de la pérennité de l'espèce humaine par son pouvoir reproductif. Qu'elle le veuille ou non. C'est elle qui donne vie, qui éduque ( et donc transmet l'Histoire de tout un peuple )" alors où est le problème ?
Si les hommes n'étaient que des reproducteurs au service de la survie des femmes et des enfants, alors il serait normal que la femme s'occupe seule des enfants avec l'aide des ressources de l'homme, et l'homme n'en ressentirait aucune souffrance.
Sauf que ce n'est pas le cas.
Ce qui laisse penser que l'image selon laquelle les hommes seraient de simples reproducteurs au service de la survie des femmes et des enfants est fausse.
Mais dans ce cas, pourquoi les hommes eux-mêmes la propage-t-ils jusque sur ADS, alors qu'ils sont les premiers à souffrir des conséquences de cette image ?
Y a quand même là-dedans un petit côté "je me tire volontairement une balle dans pied" non ?
Et c'est déclinable à souhait :
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Les hommes sont forts et ne souffrent pas
Conséquence => Bon ben on peut leur taper dessus tant qu'on veut et sans remord ni culpabilité, puisqu'ils répètent qu'ils ne souffrent pas
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Les hommes s'en battent le couilles
Conséquence => Bon ben je vais faire passer les femmes en premier sans remord ni culpabilité vu que de leur côté elles nous expliquent à quel point c'est important pour elles alors que de l'autre les hommes nous disent qu'ils s'en foutent
- Vous déplorez que les hommes ne suscitent pas ou peu la compassion (ce qui est juste) mais le truc c'est que la compassion ne tombe pas du ciel : on la ressent naturellement face à une personne qui manifeste de la souffrance ou de la tristesse, parfois la peur, rarement de la colère, or vous exprimez très peu votre souffrance ou votre tristesse => ben pas de compassion
Etc…
En fait ça me rappelle beaucoup le lien que tu avais partagé Diego :
Les freins de la condition masculine
Et il y a un mois je suis tombée sur un article traitant des hommes victimes d'agressions sexuelles et d'à quel point les hommes ne peuvent pas en parler, même entre eux, avec un garçon qui a été violé et félicité par son pote quand il lui en a parlé…
Oui, félicité…par son pote…
On marche sur la tête…
Les hommes victimes de violences sexuelles sont inaudibles | Slate.fr
Au final, qu'est-ce que vous voulez, vous les hommes ?
Light23,
Si toi tu fais partie de ceux qui veulent se libérer des injonctions qui pèsent sur les hommes, je pense que tu as parfaitement raison au niveau de ton approche et je rejoins Luciole : il faut oser prendre les codes à contre-courant dans l’espoir que les choses changent MAIS qu’il ne faut pas trop attendre de résultats de ce genre de démarche à court terme.
Du coup, afin d'augmenter la probabilité que des femmes rentrent dans ton jeu, il me semble utile que tu prépares un speech pour expliquer ta démarche aux femmes auxquelles tu donnes ton numéro, un truc clair où tu affiches la couleur avec une petite dose de provocation :
- "Dans une logique d'égalité des sexes, j'ai décidé de partager avec les femmes les joies de la séduction parce qu'il n'y a pas de raison que vous soyez privées de ce plaisir"
- "Je sais de source sûre que les femmes modernes et indépendantes aiment prendre des initiatives, or tu m'as l'air d'être ce genre de femme. L'avenir nous dira si je me suis trompé"
Et je serais curieuse de savoir ce qu'ont donné tes tentatives.
Hanneman,
Je trouve horrible ce qui t'es arrivé, ce genre de comportement totalement irrespectueux me révolte.
Même si ça ne change rien, je suis vraiment désolée pour toi, ça a dû être des moments atrocement désagréables à vivre.