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Vieux 26/04/2019, 09h02
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Envoyé par *Luciole* Voir le message
Non mais sérieux, réveillez-vous?!

Accepter les contraintes biologiques, oui ;

nier la composante historico-sociale dans les interactions hommes/femmes, là vous déconnez grave.
Bon, tu n’as manifestement rien compris. La société n’est pas une entité abstraite comme la Nation. La « composante historico-sociale », ce sont les femmes et les hommes qui la construisent, de manière consciente ou non, par leur action quotidienne. Et le plus souvent inconsciemment, d’ailleurs.

Cette composante est construite autour de la biologie, qui en est le coeur, puisque biologie = vie, et que l’objectif de la société est d’assurer la pérennité de l’espèce, donc de la vie. L’Histoire n’est quant a elle qu’un repère temporel et scientifique permettant de retracer l’évolution des différentes sociétés et civilisations de l’humanité. Car l’être humain craint pour sa survie. Ainsi, le désir de postérité qui était à l’origine initialement recherché à travers la reproduction ( état de nature ), se retrouve projeté dans l’écriture de l’Histoire ( état civil ) — sous sa forme méthodologique ( écriture d’ouvrages ) aussi bien que sous sa forme matérielle ( chercher à marquer le temps présent et la mémoire de ses contemporains de son vivant ). En ce sens, l’Académie Française de Lettres ( Institut de France ) est cohérente et honnête envers elle-même, puisque ses pensionnaires sont surnommés les « Immortels ».

Bien, ceci étant dit. Étant donné que, comme je viens de l’expliquer, l’on ne peut dissocier la biologie de la « composante historico-sociale », venons-en à ce qui nous intéresse proprement : les rapports hommes/femmes et la sexualité. Le sexe étant, par nature même, un acte pulsionnel, instinctif, tout se qui s’articule à partir et autour de lui l’est tout autant. Quand je baise, perso, mon cerveau « logique » est en mode OFF. Je ne peux juger mon ressenti sexuel à l'aune de la logique, de la même manière que j'évaluerais la pertinence d'une équation mathématique.

On en revient à cette idée de dichotomie, de décalage entre l’évolution de l’intelligence de l’Homme et l’évolution de son sub-conscient. C’est plus fort que nous. La grande erreur de la pensée libérale et de tout ce qui en découle ( féminisme, humanisme etc… ), ça a précisément été de croire que l’on pouvait se défaire totalement de la biologie. On a oublié l’intelligence du corps, l’intelligence génétique, de l’ADN. Quelque peu ironique, lorsque l’on sait que les adeptes de la philosophie des Lumières prônaient l’émancipation de l’Homme par la Raison vis-à-vis de l’Obscurantisme ( religieux, culturel, pulsionnel… ). La Raison considérée comme ancrage au Réel, n’est en fait que l’apogée de l’Abstraction. Elle éloigne de la véritable réalité : celle des Corps. Car c’est le Corps qui fait la Raison ( par le biais du cerveau, et donc de la biochimie ), tandis que l’inverse n’est pas vrai( sauf pour les robots, me dira-t-on ).

J’irai même plus loin en disant que, plutôt que de condamner le sexisme ( qu’il soit misogyne ou misandre. Ça marche aussi pour le racisme ou autre ) par la seule coercition ( sanction juridique et opprobre morale etc… ), nous gagnerions à en rechercher les causes profondes. À ne pas rester en surface. Car condamner un sexiste ne transformera pas comme par magie tous les sexistes de la terre en amoureux des femmes ou des hommes. Ça aura pour seule conséquence de les faire taire. Ils resteront toujours sexistes, simplement ils ne l’exposeront plus en public.
Non, afin de lutter efficacement, il faut combattre le mal à la racine. On le fait partiellement en corrigeant la partie consciente de l’intelligence ( par l’éducation ). Mais il reste la partie sub-consciente de l’intelligence. Et pour ça, ce ne sont pas des professeurs d’école, des parents ou encore de la propagande médiatique qui feront l’affaire. Ce sont les spécialistes du dialogue ( psychiatres, psychologues ) et du sub-conscient ( hypno-thérapeutes ).

Non, pour résoudre la question du sexisme, il faudrait un vrai débat public, du dialogue. Pas uniquement entre convaincus, qui prêchent entre eux. Mais en acceptant aussi d’inviter des sexistes ( hommes ou femmes ) et en les laissant expliquer leur point de vue ( qui n’est en fait que la manifestation concrète/comportementale d’une peur, une phobie sub-consciente et «biologique» ). En les écoutant confesser leur peur, l’on pourra y apporter les remèdes qu’il faut. Et là, l’on fera de véritables « amoureux des femmes ou des hommes » : par conviction, et non pas par crainte d’être condamné.

Dernière modification par Beren777 ; 26/04/2019 à 09h09
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