La seule symétrie qui existe ici entre hommes et femmes est la connotation négative d’avoir eu de nombreux partenaires sexuels (et encore ça se discute vraiment).
La nature de cette connotation est genrée. Si une femme va redouter d’avoir affaire à un don Juan c’est effectivement de peur de ne pas être unique, d’être éventuellement trompée. Cela relève d’une vision narcissique individuelle, partiellement nourrie par la culture et les stéréotypes littéraires. Ça peut être un motif pour ne pas coucher avec un homme, ce n’est pas le cas du côté masculin.
Face à la « salope » l’homme ne va pas se priver d’un rapport sexuel, et non il ne se sentira que très rarement « utilisé » au contraire il considérera plus volontiers de coucher avec elle et la laisser puisqu’elle ne demande que ça, a priori. Il osera aussi des pratiques qu’il n’initierait jamais avec une fille qu’il juge digne (ça c’est pas de la théorie c’est du vécu).Le champ semantique de la saleté, de la prostitution, d’une personne « usagée » n’est pas employé pour les hommes.
A force de dire « c’est pareil » pour les deux on occulte, sciemment ou non, des nuances qui sont pourtant fondamentales pour comprendre la vision de l’altérité sexuelle dans nos sociétés.
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