Discussion: Masculinité toxique
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Vieux 10/02/2019, 20h23
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A supposer que Spengler soit antisémite, ce qui t'autorise à me mettre en miettes, il faudrait sauter sur tous ceux qui citent Nietzsche ici.

Je tiens d'une part à faire remarquer que les arguments ad personam, ce n'est jamais honnête, à plus forte raison lorsque l'on ignore tout de celui à qui on les destine; je ne fais pas partie de cette société n'étant ni français, ni européen ni occidental.

Tu remarqueras donc que j'ai l'avantage de n'être pas très ému de tout ce qui se discute ici. Je n'éprouve pas même du ressentiment envers l'Occident, ayant depuis longtemps fait la part des choses, mais je t'avoue que je suis tout de même traversé par un mélange de pitié et de chagrin lorsque je considère ce que fut la France et ce qu'elle est aujourd'hui.

Et je suis étonné que les Français soient tout à fait indifférents aux saletés qui occupent leur espace public. On en voit pourtant beaucoup qui squattent les musées le week-end et qui sont abonnés à Historia... Eh quoi, on ne fait pas la comparaison ?

Il est aussi intéressant d'observer que, dès que l'on attaque un comportement en France, on se heurte à une rigide opinion publique qui ne réfléchit qu'en terme de liberté : "si ça ne fait chier personne, libre à eux" mais il faut comprendre que lorsque l'on attaque un comportement, on attaque moins ces auteurs, que l'on veut protéger la valeur atteinte par ledit comportement.

L'inceste particulièrement est chose interdite dans toutes les sociétés, et il n'y a aucune exception à cela. Rien de plus avilissant, de plus contraire à la dignité humaine. Mais on est pas dans l'air du temps en disant cela, ou du moins en disant cela de cette façon, car le temps veut que l'on ait toujours pour appui à ses propos des études, des chiffres, des preuves scientifiques etc.

Il faut comprendre qu'il y a des choses qui ne se discutent pas, qui ne sont pas de l'empire de la raison, sur lesquelles on ne peut pas délibérer; des choses posées d'avance, auxquelles il faut se soumettre sans rechercher de raisons.

Seconde tendance : on renvoie tous les problèmes de société à des problèmes économiques et sociaux, on parle de "richesses" et d'"égalité", d'élite malveillante etc. mais sache que ce ne sont là que des conséquences à la perte de valeurs, à la profonde dégénérescence morale de la société française.

Ce ne sont là que des problèmes de circonstances, qui se régleraient par un bon petit 1789... Mais les Français en sont-ils bien capables ? Les révolutions étaient autrefois le lieu d'incroyables sacrifies et dons de soi; et aujourd'hui on entend : "je peux pas manifester parce que, comme c'est les fêtes, je suis sans le sous pour me payer un billet de train pour Paris"...

Lorsque les valeurs d'un peuple sont saines, peu importe ce qu'on lui inflige, il se relèvera et sera digne; mais un peuple ayant abandonné ses valeurs sera servile même sous l'autorité de la plus lâche et de la plus veule des élites.

Il ne s'agit pas d'être prophète de malheur, mais il est vrai que toute civilisation a une fin, et tout nous porte à croire que celle de l'Occident est maintenant.
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Qui la femme hait-elle le plus ? — Ainsi parlait le fer à l’aimant : « Je te hais le plus parce que tu attires, mais que tu n’es pas assez fort pour attacher à toi. »
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