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Vieux 08/02/2019, 11h43
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Que la "domination patriarcale" ait existé, soit. On ne peut nier qu'historiquement les hommes ait eu le pouvoir, au moins sur le plan hiérarchique (parce que le pouvoir réel et le pouvoir effectif ne sont pas forcément liés et on sait que des femmes ont eu plus de pouvoir que le cas "normal" n'efface pas).

Le problème que l'on oublie de pointer du doigt c'est qu'une grande partie de la "féminité", de la "masculinité" et du rapport entre les deux se sont développés par la pratique et probablement par le libre arbitre. Les pratiques d'aujourd'hui ne sont pas celles d'hier. Elles évoluent parfois avec choc mais elles émanent la plupart du temps du besoin commun par la pratique.

Ce qui me dérange dans les mouvements actuels c'est qu'ils sont à la fois sexistes à l'extrême mais en plus ils sont plus du forcing qu'une vraie négociation. Ils débordent sur des sphères qui ne devraient pas être inclus dans le même débat : celui du vivre ensemble, de la liberté d'exister, de penser, … (adresser la parole spontanément, le droit de se tromper, le droit de proposer, …)

Et surtout, ces mouvements sont dans le déni de réalité. Un homme et une femme ne sont pas pareils, le cerveau ne peut pas les interpréter de la même façon, c'est impossible. Aux pseudo-"scientifiques" qui déclarent que nous somme des êtres de pensée qui avons dépassé le côté animal, sachez qu'une grande partie de notre fonctionnement cérébral est complètement opaque. Et c'est la partie la plus efficace que nous ne maîtrisons pas, la Raison est un outil d'orientation libre mais beaucoup moins efficace que les processus automatiques ou intuitifs.


Je suis désolé de le dire comme cela, mais le féminisme n'est qu'un symptôme d'une perte de sens et d'un vide intérieur à combler chez de plus en plus d'individus, comme le peuvent être tous les autres combats actuels qui n'ont jamais été aussi nombreux et qui selon moi consistent à vouloir absolument faire canoniser ses goûts par la société.

On est dans un rapport de l'adolescent qui cherche désespérément des repères et des structures en criant une identité qu'il vaut revêtir comme masque du trou béant de son identité. Ce n'est pas par hasard si les morts par la drogue augmentent de plus en plus et que l'on parle de burnout, brownout, perte de sens et adulescence. La société est perdue, c'est vrai, l'avenir est bouché, on n'a plus confiance en la locomotive du siècle dernier. D'où l'hypermoralisisation qui veut remplacer le sens. On se raccroche à des combats moins par conviction que par recherche d'une activité pour ne pas sombrer.

Dans une société qui irait bien, qui serait confiante, il n'y aurait pas ce besoin violent d'imposer. Imposer à qui d'ailleurs ? La réalité est que la plupart des hommes n'en en rien à cirer, n'ont jamais harcelé personne et sont noyés dans leurs propres interrogations et problèmes.

Je ne remets pas en cause le fondement de la défense de la femme harcelée ou victime de comportements archaïques, il faut défendre les opprimés (mais à ce compte là rien ne change, le harcèlement n'a jamais été autorisé contre quiconque à ce que je sache) mais ce message est noyé dans un appel au secours beaucoup plus profond et général.

Dernière modification par AlexandreDeMacedoine ; 08/02/2019 à 11h48
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