[don Diego de la Vega]

Oui tu « pressens » manifestement mais qu’est ce qui -objectivement- nourri une telle crainte ? Je veux dire est ce qu’il y a un ou des faits réels qui t’indiquent la nature radicale de ce que tu pressens.

Ca renvoie à la fabrique à nice guys, au coupage de couilles devenu sport national.

1) Je vais commencer par le système scolaire.
Outre le fait que jusqu'aux 12 ans et la fin du primaire on navigue avec 90% de femmes instits, et les répercussions que ça a sur la tolérance envers le côté intrépide et bagarreur des garçons, on voit se développer des pathologies qui perso me paraissent fabriquées de toute pièce : TDAH par exemple.

Les symptômes nuisent à l'adaptation et atteindrait alors 3 % à 5 % des enfants dans les pays occidentaux. Le nombre de diagnostics de TDAH est plus élevé en Amérique du Nord et en Australie qu'en Europe et dans le nord de l'Europe que dans le sud, sans qu'il soit établi clairement si cette différence est plutôt liée aux populations elles-mêmes ou à la façon de diagnostiquer (différences culturelles. En ce qui concerne la normalité: par exemple, un garçon turbulent sera plus considéré comme normal dans les pays du sud que dans ceux du nord de l'Europe. Par ailleurs, l'Europe est en général plus réticente à la médicalisation que les États-Unis).

Il existe une très grande variation des chiffres de prévalence de ce syndrome selon les pays ou l'époque étudiée, variant entre moins de 1 % (Hong-Kong) jusqu'à 25 % (États-Unis). L'explication de ces disparités n'est pas claire : critères d'évaluation différents ou facteurs culturels. Cette prévalence semble parfois être corrélée à la politique marketing du principal traitement (le méthylphénidate).

La prévalence semble plus faible chez les filles que chez les garçons et dans la tranche d’âge 12-18 ans.
(...)
De nombreux psychiatres et chercheurs en sciences humaines considèrent que le TDAH est au minimum surdiagnostiqué ; voire totalement inventé sous la pression de l'industrie pharmaceutique qui a dépensé des sommes considérables pour promouvoir ce diagnostic et surtout pour vendre leurs produits

Là dedans on peut adjoindre les TOP. Je recommande vivement la lecture de ces articles, on y voit très bien quelle idéologie s'insinue derrière : en gros si tu n'es pas fou de joie à l'idée de passer ta vie en silence sur une chaise, c'est que t'es pas normal. Si tu t'opposes, si t'es pas soumis, tu es une anomalie.

Je prends le temps de développer ce point car on ne le lit nul part (sauf chez ddlv) pourtant je trouve que c'est déjà édifiant.
Tout ça ce sont des caractéristiques bien davantages masculines.
De plus il est parfois admis d'emblée que le système scolaire favorise le conformisme, la soumission, la docilité, je ne développe pas en espérant que tu vois le rapport.


2) Violences et notamment au sein du couple

On voit parfois l'idée que l'homme est puni plus sévèrement par la justice, idée qui va de paire avec des exigences plus élevées envers le masculin, que ce soit à l'école ou dans la famille.
Ca semble être le cas aussi concernant les violences conjugales

Les hommes en sont aussi victimes : en France, un cas déclaré de violences conjugales sur trois concerne un homme, aux États-Unis plus d'1 homme sur 4 en est victime au sein de son couple.

Pourtant on en entend rarement parler. Outre la honte évidente à dénoncer ça, faut aussi recadrer correctement car les violences avec décès touchent par contre beaucoup plus les femmes. Bref encore une lecture fastidieuse mais qui pourtant tranche assez nettement avec ce qu'on voit dans les médias.

Bref quand on compare les chiffres que je cite avec ce genre d'article sexisme circonstance aggravante le double standard devient fortement palpable.
C'est juste un putain de scandale quotidien.

On peut rajouter aussi la vision assez institutionnelle de la masculinité toxique dans le foyer, car mettre une baffe aujourd'hui est motif de divorce immédiat. Alors je suis d'accord que la violence comme moyen éducatif c'est limite, encore que, le jour où t'as 6 enfants on en reparle hein, mais perso je trouve ça un peu radical. J'ai vu perso un mec tout perdre pour une gifle. Je ne légitime rien mais je reste très fortement dubitatif.

Bref l'idée que le père est au mieux inutile et au pire toxique est assez répandue.


3) Le néo puritanisme
Quand on voit le traitement médiatique de la manosphère, présentée en gros comme un repère de nazis et autres tarés, avec régulièrement Jordan Peterson présenté lui même comme une sorte de Hitler, c'est encore un double standard de ouf.

Quand dans le même temps tu as un bon tiers du contenu féministe qui est ouvertement misandre, pour le génocide carrément des hommes, ou encore des féministes au statut de légende comme Andrea Dworkin qui, elle, professe simplement que sexe = viol...
Encore un putain de scandale quotidien.
C'est simple aujourd'hui t'as des groupes entiers de prétendus progressistes qui passent leur temps à parler d'homme blanc hétéro cis, tout en s'imaginant réellement dénoncer les discours sexistes et racistes, personnellement moi tout ça je les fous en HP sans sommation.
Ces groupes là tu les choppe pas sur le darkweb hein, ils sont chez Madmoizelle très simplement accessibles.

Donc voilà la manosphere comparée au feminisme dans la violence des propos, pour quelqu'un d'un minimum neutre, c'est juste de la pure folie furieuse.
Double standard again.


Je vais finir cette partie Puritanisme, par laquelle on aura bien compris comment la sexualité masculine est jugée, avec la récente pénalisation des abordages de rue, car ouais l'amalgame avec le harcèlement il est complet et aisément sourcable.
Tu rajoutes à ça la pression en entreprise sur la drague qui devient tarée comme aux USA, la boucle est bouclée.



Voilà pour ceux qui restent dubitatifs je pense avoir montré dans une certaine mesure comment des traits très majoritairement masculins et historiquement considérés comme socialement acceptables glissent vers un traitement soit médical soit pénal.
Et je fais le pari sans trop de risques que ça va continuer dans les prochaines années. Pourquoi pas argumenter qu'être grand et parler fort constitue une forme de violence/harcèlement, j'en sais rien (déjà vu comme argument au passage).

Je suis d'accords que tous ces signaux sont épars, mais c'est pas non plus de l'interprétation mystique dans des entrailles de corbeaux. J'en fais pas une thèse j'y ai passé quelques minutes, juste histoire de dire qu'à mon avis on peut encore largement étayer.

Mais perso je trouve que ton discours alarmiste suggère une guerre des sexes alors que c’est plutôt un débat qui concerne la répartition des valeurs et qui la questionne selon le sexe.

J'avoue que je suis un peu alarmiste sur ce coup là.
Par contre la guerre des sexes oui totalement, c'est ça qui est pratiqué et encouragé aujourd'hui. Tu vas sur un site comme celui du HCE, c'est que de ça. Que de la destruction du masculin sans contrepoids ni contremesure.

Bonus gratuit pour finir.