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Vieux 02/11/2018, 19h22
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Bonsoir,

Désolé pour la réponse tardive mais je n'ai pas eu l'occasion de répondre, en tous cas pas confortablement sur ordinateur (les tablettes beurk pour écrire du texte).
Par ailleurs, mon humeur est extrêmement variable donc je peux répondre un truc tel jour et avoir un état d'esprit bien différent le lendemain.

Premièrement, j'avoue que ton texte m'a mis assez mal à l'aise Barney, mais positivement en fait. Pourquoi ? Parce qu'il a mis le doigt sur une sorte de terrible réalité que je nommais parfois mais dans laquelle je n'osais pas m'aventurer : mon monde repose sur un château de cartes intérieur et devient de plus en plus lourd à force de me distancer des aspects du réel qui ne me satisfont pas.

En fait, je vais quand même nuancer certaines choses :

- le fait de ne pas passer à l'action : c'est à la fois vrai et faux. Je dirais que j'ai fait pas mal d'efforts pour soutenir des idées, les partager mais les efforts ont été plutôt sporadiques et pas forcément soutenus devant la hausse de difficulté. Et quand un projet semble bloquer, j'en créé un autre, ce qui m'a finalement mis en position d'aliénation face à la multitude. Ainsi, il m'arrive de fuir des projets que j'ai lancés par peur de continuer ou par sentiment de débordement...là je deviens un simple exécutant.
En somme, j'ai fait des efforts mais tout ceci manque beaucoup trop de régularité pour porter ses fruits.
En sus, le choix aléatoire a pour rôle de me "hacker" pour que j'y aille malgré tout. De ce fait, j'y vais quand même mais je ne me confronte pas vraiment au problème : je me pousse comme une machine ou une mule.
Mes efforts ont été constatés mais je retombe souvent dans des périodes de repli dans lesquels je suis complètement perdu voire apeuré. Ces phases me desservent parce que je ne fais presque plus rien.
Par exemple, je suis allé récemment à un entretien pour un poste ambitieux.

- l'abstraction : en fait ce que je voulais dire aussi, c'est que j'aime hésiter. Voilà, hésiter sur les plats du restaurant c’est presque plus kiffant que de le manger. Ça c'est ma personnalité. Par contre je confirme que du coup je ne me suis pas entraîné à choisir et en jouant à pile ou face je ne me responsabilise pas et reporte mon développement.

Ce que je retiens de vos messages en conclusion c'est que j'ai tendance à me traiter comme une machine, donc à essayer de me bidouiller pour avancer, etc. plutôt qu'à laisser mon énergie personnelle, mon "âme" me guider. Et ce symptôme est effectivement lié à une peur maladive de l'échec. Pourquoi cette peur ? Car j'associe l'échec à ma valeur.
Deuxième point que je retiens : ce qui me bloque fondamentalement c'est de montrer qui je suis. J'ai peur de ce point car je me sais complètement immature voire inapproprié. Et j'ai peur de détruire tout ce que j'ai construit dans ma vie pour la "futilité" d'être moi. Mais là encore c'est parce que je sacralise ma valeur, si je ne la sacralisais pas, je saurais me "contrôler" sans me trahir parce que je vivrais les événements comme des faits normaux et pas des enjeux massifs. Même si je suis "coincé" dans ma peur, je ne peux pas non plus renier mon principe de précaution : je nage dans des enjeux délicats et il vaut mieux être précautionneux...mais pas sur tout !

Citation:
Alors je veux des exemples. Parce que dis comme ça, on dirait surtout que tu te nourris de tes rêves mais que rien n'en ressort. Ca, ça se retrouve "fréquemment" durant l'enfance voire l'adolescence où on a très peu de contrôle sur notre vie, et ces rêves sont une échappatoire dans le bon sens du terme. Mais arrivé dans la vie d'adulte, au moment où on est pleinement responsable de nos choix et nos actes, si on ne parvient pas à transformer ses rêves (une partie en tout cas) en réalité, c'est là que les ennuis commencent!
Je ne sais pas forcément comment l'exprimer parce que ce ressenti n'est pas forcément sous forme intelligible.
Mais par exemple je n'ai pas d'objectif précis de carrière (un poste clairement énoncé) car mon idéal est celui du constructeur de systèmes. Je veux construire un système qui soutient l'activité, une automatisation des tâches routinières pour maximiser la stratégie.

Peu importe ensuite le nom du poste, si les critères correspondent alors c'est bon.

Ce n'est pas si abstrait que ça mais disons que je ne suis pas capable de me dire : alors je veux CE METIER, voici les étapes pour y arriver. C'est plutôt : je veux vivre professionnellement COMME CECI alors je postule dans ce qui correspond.

Le problème est que je doute sans arrêt de moi, de mes décisions, donc je casse sans arrêt les choses mises en place.

Merci aussi pour le partage de ton expérience, je m'y projette mais j'avoue être une personne assez pragmatique. J'ai anticipé ce que tu dis sur la perte de carburant de la fusée et c'est pourquoi je préfère rester dans la même branche tant que je sais que je n'ai au fond pas de véritable passion. Je sais que ce genre de choses finissent toujours par revenir au même point chez moi donc je préfère d'abord régler les petits soucis et exprimer mon potentiel dans ce que je fais parce que je sais que je le peux.

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Citation:
Sans vouloir donner de faux espoir parce qu'au fond seul l'avenir le dira, c'est je pense la dernière étape de ton développement personnel (la version basique du moins parce que ça n'a pas de fin)
Je le pense aussi.
J’irais même sur une voie encore plus concrète : aller de l'avant sans férir, ce qui inclut de vivre étant soi.
Me libérer des échecs passés, de ce message avec cette fille qui m'a exhibé en public, etc.

Citation:
Ca m'a beaucoup été reproché ici mais si tu te sens pas de faire ce "taf" seul (je le mets entre guillemet parce que si y a bien quelque chose qu'on ressent pas comme un travail, c'est bien de faire exploser sa nature profonde, sa folie dans la réalité), tu peux aussi voir un thérapeute pour qu'il t'aide à mettre ça au point. Il peut aussi aider à faire tomber tes défenses quand tu trouvera la démarche trop anxiogène.
C'est pas une recommandation et encore moins un conseil, tu vois ce qui est le mieux pour toi.
Je ne m'offusque pas du tout du conseil mais j'avoue ne pas être capable de me laisser aider.
Ce que j'aurais surtout besoin c'est de la "vérité" sur moi dite par les gens qui me voient tous les jours. Mais je n'ose leur demander et jamais je me plains on me dit que mes soucis sont imaginaires.

Dernière modification par AlexandreDeMacedoine ; 02/11/2018 à 20h47
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