Discussion: Contrôler sa vie ?
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Vieux 09/10/2018, 18h16
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Oncle Barney Oncle Barney est déconnecté
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Envoyé par Les2potes Voir le message
Exemple concret de torture mentale : la fille que je fréquente actuellement et moi-même sommes intéressés par les modèles de couples libres, polyamour etc. Elle, plus que moi. Je me heurte facilement à des limites qui me posent problème et là vient le débat.

1/ Suis-je tellement bien conditionné par la société qui me dit que la norme est d'être monogame exclusif que m'en écarter me fait souffrir ?
Donc sans savoir si le mieux pour moi est d'y rester ou d'en sortir, ni savoir quelles sont réellement mes limites personnelles, ce n'est qu'une "habitude". Dans ce cas, je suis manipulé et je ne peux assumer pleinement mes choix, vu qu'ils ne m'appartiennent pas.

Ou

2/ Est-ce réellement un de mes sentiments profond et personnel qui me fait entendre que je souffre de cette non-exclusivité et donc qui signifierait que cela n'est pas pour moi ?
A ce niveau, je pourrais clairement assumer de refuser la non-exclusivité mais avec conviction, car c'est ma décision personnelle.

La limite est complexe et je n'ai pas encore trouvé la solution pour trancher. Est-ce un mythe et je ne trancherai jamais ? N'ai-je pas assez réflechi ? Ou alors déjà trop ?
Oulah! Tu as tort selon moi d'aller chercher les réponses en partant de ce qui est extérieur à toi, de par ce qui pourrait t'influencer. En faisant cela, tu peux philosopher à vie sans trouver de réponse. C'est pas du tout indiqué pour trouver tes réponses à TOI, en tout cas comme point de départ.

Je prêche depuis toujours de partir de SOI (soit une démarche psychologique de base). L'introspection permet de plonger dans les méandres de ce qui nous constitue (autant que faire se peut vis à vis de soi même car ya des limites, d'où l'existence des psys) afin justement d'apprendre à démêler le faux du vrai, le conditionnement et notre moi profond.
Ca ne veut pas dire au passage de se débarrasser de ces conditionnements, parce qu'ils ont un intérêt pour nous, comme il a déjà été dit (notamment pour se rapprocher de ses semblables, un besoin précieux pour l'espèce humaine si sociable). Détricoter tout ça jusqu'à la moelle n'est donc pas une bonne idée, car sans cela, on serait face au néant, seul face à soi même, ce qui peut conduire à la folie. Bref, le jeu n'en vaut pas la chandelle.
Non, comme je te le disais au départ, l'idée est de trouver son chemin au milieu de tout ça, au milieu de notre imperfection, au milieu de notre incapacité à voir la réalité telle qu'elle est vraiment (remis au goût du jour avec le phénomène des fake news d'ailleurs). Il n'y a pas UNE vérité à trouver. Il y a juste un chemin à se faire dans cette jungle. Et pour ce faire, il faut bien commencer par mettre un premier pied devant soi, puis le second, etc. Et au fur et à mesure, corriger sa trajectoire avec ce qu'on vit à chaque pas en avant, même s'il faut rebrousser chemin de temps à autre.

Pour moi, le juge de paix, c'est sur son lit de mort. Est ce que les gens les plus apaisés sont ceux qui ont cherché toute leur vie la bonne réponse à donner aux choses? Ou ceux qui ont taillé leur chemin comme ils pouvaient, ce qui les a amené à des endroits dont il n'avait pas imaginé l'existence, mais qu'ils sont fiers d'avoir traversé?

Au final, demande toi si tout ce questionnement n'est pas une stratégie de ton inconscient pour t'empêcher de faire un choix, qui signifie potentiellement de se tromper, de faire des erreurs, d'emprunter une mauvaise direction (mais qui sera lourde d'enseignements, ce qu'il ne veut pas voir). Dis autrement, est ce que ne pas faire de choix (comme tu sembles être figé sur le rebord du plateau de jeu), c'est vivre?
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