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Vieux 02/07/2018, 22h15
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Dimanche après-midi, ayant fort à faire, je retourne lui coller ce post-it, toujours dans son paillasson, qui trône bien sagement à côté de sa porte :

"Coucou Aurore,
17h 30 est un peu tôt pour moi : je serai encore au boulot à cette heure-ci.
Donc je te propose 18h 30 si cela te sied.
Le temps pour moi de revenir au bercail, ça devrait le faire.
Aussi, ce serait un crime que de s'enfermer Donc je te propose que l'on se retrouve à la terrasse du Café Maxi, Place Principale.
C'est le 5e arrêt en partant de notre bâtiment. Comme ça, Monsieur Soleil sera avec nous !
Demain, je n'aurai pas le loisir de te coller un post-it jaune, ni de revenir à midi. Mais tu peux me faire un texto que je regarde entre 2 clients. [Je lui donne mon numéro]
Enjoy the day!"

Ce matin, au boulot, arrive ce texto :
"Bonjour Victor,
J'ai bien reçu ton message. Entendu, je te retrouverai Place Principale à 18h 30
D'ici là, passe une bonne journée!
Aurore"

A la pause de midi, je lui en envoie un :
"Coucou Aurore,
Parfait !
Ce sera un plaisir de mieux te connaître
Comment seras-tu habillée [je lui ai demandé ça pour pouvoir la reconnaître, parce que j'ai eu des surprises par le passé] ?
Bonne journée et bon appétit,
Victor"

Elle me renvoie alors :
"Je serai habillée confortable, donc pas de pression
Merci et à tout à l'heure !"

Moi :
"C'est juste pour ne pas te louper "

En ce moment, certains sont en vacances, comme nos clients, mais nous, c'est blindé.
Et j'ai dû décaler le rendez-vous :
"C'est le rush au boulot. Je vais avoir du retard. Peut-on décaler à 19h 30 ?"

Elle :
"Bien sûr, pas de soucis "

Elle m'appellera à 19h 30 : elle est arrivée mais ne trouve pas le bar.
Je lui explique. On convient qu'elle m'attend à l'arrêt de tram pas loin du bar.

En short, le rendez-vous dura un peu plus de 2 heures.
Au départ, son body language me semblait fermé (bras croisés au début) mais, au fur et à mesure, elle s'est ouverte davantage.

Et au bout de 2 heures, faut quand même que je rentre chez moi, j'ai des trucs à faire.
Je lui indique que j'aime rentrer à pied, sans en dire davantage, ni en l'invitant à quoi que ce soit.
Elle fait le chemin avec moi et on discutera jusqu’à ma porte d'entrée.

Tout y est passé : voyages, culture, vie à l'étranger, et même décroissance (bon, rapidement, hein, on n'est pas là pour se faire ch...)

Comme nous étions face à face, voire en biais en terrasse, j'ai trouvé qu'il serait malaisé de faire un kino. Pas de KC non plus pour ce 1er RDV.
J'en ai ras-le-bol d'embrasser au 1er RDV pour m'apercevoir ensuite que la fille ne fait pas l'affaire culturellement ou intellectuellement.
Je veux une certaine qualité. Et suis prêt à payer en devise Patience (mais pas trop quand même, hein).

Cette fille est rencontrée en vrai (par opposition aux sites de rencontres), et j'ai vraiment envie de voir si, outre une belle apparence, elle "tient la route" mentalement, si elle a une bonne philosophie de vie.

Je me suis donc auto-limité, interprétant par ailleurs son body language, probablement par erreur, comme ne m'invitant pas à tenter un move physique.

Mais ça m'allait très bien.

Arrivé à ma porte d'entrée, on déconne sur le principal de copropriété, qui habite au dernier étage. Je lui dis que c'est un ancien dragueur et qu'il a de beaux restes, le bougre

Attention à toi , lui glissé-je.

Elle me dit : "on se recontacte. Quand tu as une soirée de libre."

Moi :"je me force à avoir les soirs libres, sinon tu pètes un câble" (allusion à l'un des suhets de notre conversation)

Et puis, en discutant, j'ouvre la porte de mon appartement, prends le dépliant sur les soirées théâtre, et lui parle de celui que j'étais pressé d'aller voir, le soir où l'on s'est rencontrés.
Elle a l'air de kiffer le théâtre, alors je lui dis que j'ai déjà réservé ma place pour le prochain spectacle, et que je l'emmènerai.
A priori, vu son expression, l'idée lui plaît beaucoup.

Avant de la quitter, je lui dis :
"Tu sais, comme je te l'ai dit, j'aime bien les pâtes bolo. [Elle vient d'emménager y a 1 semaine]. Tu devrais aller acheter une seconde casserole. Après tout, on ne sait pas quand va tomber ma prochaine demande... Bientôt, par exemple, je peux te dire que j'ai envie de manger des pâtes "

Elle répond : "je crois que je vais pas avoir de mal à en trouver "

C'est ainsi que j'ai conclu ce rendez-vous.

Le prochain se passera chez elle, autour d'un plat de pâtes.
Je vais lui laisser l'initiative du recontact.
Si rien, d'ici 48 heures je lui envoie une missive disant que mon estomac crie famine.
Et que, si elle n'a pas trouvé d'ustensiles à bons prix, j'ai dans mes clients un mec qui bosse au meilleur supermarché du coin et qui peut lui trouver un deal en or.

Pour finir, et rebondir sur ce que disait Diego :
Nous avons parlé du post-it et du paillasson.
Je lui ai dit que je fais les choses en mode spontané et qu'il avait moyen, quand j'ai fait ce que j'ai fait, de bien se marrer.
Elle a confirmé qu'elle a beaucoup aimé l'approche, parce que, aujourd'hui, plus personne ne le fait.
Alors, j'ai embrayé sur le principal de copropriété dragueur :
"Imagine que lui, il te mette des post-it dans don paillasson ! T'imagines un peu ce qu'il te dirait ?"
Eclats de rire.

Au final, je pense que qu'on peut se permettre ce que l'on veut.
Ca passe à une seule condition : assumer.

Dernière modification par victorwag ; 03/07/2018 à 17h44
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