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Vieux 08/06/2018, 23h18
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Envoyé par tron Voir le message
Fuir la médiocrité, c'est fuir une partie de soi et je trouve qu'il n'y a rien de plus médiocre que se fuir toute sa vie.
+1 comme d'ab.
C'est bien le terme de "fuite" que tu utilises qui me semble le plus adapté. Car la médiocrité se définit par rapport à ce que l'on perçoit de soi. Et même si on externalise la médiocrité sur une personne, finalement c'est un artifice pour rehausser notre niveau, je parle des remarques du genre "lui c'est un con", "il a une vie de merde" (le fameux effet cathartique). En en fait j'ai lu certains de tes messages récents - très justes - et visiblement on suit le même cheminement de pensée en ce moment, sans doute aussi parce que nous échangeons, forcément cela créé un terreau même inconscient.
Et justement...

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Envoyé par Vincent37 Voir le message
J'adhère totalement à ta réflexion, c'est aussi ce que je me dis régulièrement.
Ça revient à savoir accepter l'impuissance, sans en faire forcément une fatalité
...c'est même paradoxalement plus bloquant de fuir sa réalité.
Je vais prendre mon exemple personnel.

Timide/sauvage, j'avais pris l'habitude de mépriser intérieurement les timides qui "grattaient" en s'exposant "faibles" devant les autres à la périphérie des groupes.
Mais à la fin, eux finissaient par être intégrés et heureux voire confiants, moi j'étais toujours dans ma tour d'ivoire avec mes peurs, ma confiance misérable comme une masse sombre prête à me dévorer si je m'écroulais. Et cela ne se limite pas pour ma part à ces domaines...

En fuyant sa "médiocrité" par des artifices mentaux, on éloigne ce que l'on doit affronter en se convaincant que l'on a rien à affronter (ou du moins à vivre).

Et quand justement je ne cherche pas à être "au dessus"...je m'améliore plus profondément et réussit mieux dans la vie (même dans les domaines de compétences intellectuelles ou techniques), je suis plus apprécié, plus stable, etc. Tout simplement car le meilleur moteur n'est pas la volonté mentale mais le "coeur" que l'on met dans une expérience. La ténacité, la volonté sont des outils plus limités que l'on ne le pense, il aident à franchir le cm qui nous sépare de notre objectif dans l'action mais c'est le "coeur" qui est le carburant, les deux autre étant la "nitro".
Et puis quand on sort de ce paradigme (occasionnellement, on ne détuit pas ses barrières mentales du jours au lendemain), on découvre des sensations "bizarres", une sorte de couleur au monde.

J'ai d'ailleurs vu une émission de "Cauchemar en cuisine" récemment qui n'a fait qu'illustrer cette pensée (tête à tête avec le chef) :

YouTube

C'est jusqu'où peut amener la perpétuelle envie de prouver qu'on peut bien faire, quitte à inventer une réalité où l'on est "le meilleur" quand justement on n'arrive plus à progresser dans de faux objectifs, etc. Partiellement mis en scène ou pas, ce qui compte c’est cette dynamique de la perte de soi et de la substitution par une quête intarissable de "mieux" qui n'arrive jamais.

Mon titre est en fait une fausse piste car exprimée justement dans le langage dans lequel existe ce genre de termes (et pour lequel tout le monde a une inclinaison naturelle, un peu c'est sans doute sain).

Dernière modification par AlexandreDeMacedoine ; 08/06/2018 à 23h39
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