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Vieux 07/06/2018, 19h48
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Par défaut Le jour où j’ai accepté d’être médiocre

Titre terrible et paradoxal quand on y pense, surtout quand on est habitué à lire tout le contraire mais je vous pose une seule et bonne question :

Être meilleur est-il vraiment un objectif ?

J’entends par là, ça veut dire quoi être « meilleur » ? Deuxième question : pourquoi être meilleur ? Oui, pourquoi ?

J’ai lu pas mal de textes de gourous ou « performeurs » qui nous invitent à ne pas accepter notre vie moyenne, nos qualités médiocres, etc. Mais tout ce texte était au mieux fondé sur une comparaison sociale, au pire juste sur un présupposé selon lequel il « faudrait » vouloir être meilleur au nom de tout un tas de valeurs que l’on devrait partager.

Mais voilà la question qui suit - celle de l’oeuf ou la poule - est-ce que l’amelioration dans un domaine provient de l’experience ou là quête d’amelioration pousse-t-elle a l’experience ?
Réfléchissons ensemble.

Est-ce que vous vous levez le matin en vous disant « je veux devenir meilleur en skate » ou « je veux devenir skater professionnel » ? La seconde bien sûr puisque la compétence sert un objectif et non le contraire. Mais la encore, je prends le cas où il y aurait vraiment un objectif, mais s’il n’y en a pas ? Vous allez vous dire que ce n’est pas normal ? Et si nous voyions la chose de façon plus positive : ne pas vouloir autre chose ne signifierait-il pas plutôt que vous êtes heureux de votre sort ? Être confortable avec soi n’est-ce pas développer une intelligence de soi ?

Vous allez me répondre « oui mais alors on n’evolue plus ? » Probablement pas. Premièrement car l’acceptation du bonheur fait d’abord partie de la sphère des compétences, ensuite la vie est un flux. Ne pas vouloir quelque chose aujourd’hui ne veut pas dire que vous ne voudrez pas quelque chose demain. Et si vous ne le voulez pas, n’est-ce pas une bonne nouvelle ?
Qu’est-ce qui jauge votre qualité de vie, votre bonheur ou votre « niveau »?

Accepter d’être médiocre c’est accepter la réalité, sa réalité car « médiocre » n’est jamais qu’une barre que vous vous fixez sur la base de critères limités que vous selectionnez.

En somme, la question du jugement de soi est une aberration de l’esprit et même une aberration logique puisque l’on devient meilleur au cours de son existence par la confrontation de sa médiocrité au monde. Être dans la fuite de la médiocrité, c’est être dans l’évitement et donc dans un blocage de soi. Comprenez qu’on ne devient pas meilleur ou pire, on s’en transforme.

Dernière modification par AlexandreDeMacedoine ; 07/06/2018 à 19h50
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