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  #11  
Vieux 30/03/2018, 11h12
Avatar de loupinou
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Surtout pour une salariée qui finit à 19h, crois moi ça n'interesse personne.

Les gens qui liraient ça se foutraient limite d'elle dans les commentaires de l'article...

Si elle ne s'y plait vraiment pas, elle doit s'en aller, mais tu n'auras aucune aide extérieure, en tout cas avec les éléments que tu racontes.

Tu lui parles de syndicat, de DP etc, mais laisse tomber ça je pense, faut être solide mentalement, ne pas avoir peur du conflit, et avoir le temps et l'énergie pour monter ça. De ce que je lis elle n'a visiblement aucune énergie, donc c'est mort.

La meilleure solution serait qu'elle fasse comme sa collègue, elle se met en burn out avec un médecin, continue à être payée, et profite de son temps pour chercher un job. Elle carotte son entreprise et se libère du temps pour trouver celle de ses rêves.
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  #12  
Vieux 30/03/2018, 11h15
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Salut

Je plussoie les remarques de mes VDD.

C'est à ta copine de bouger pour son propre confort, sa propre sécurité.
Ton rôle se limite à la soutenir et l'accompagner. Tout ce que tu feras à sa place : que ce soit réfléchir aux solutions ou physiquement lui préparer le terrain, c'est ce qu'elle n'aura pas appris pour ses prochaines épreuves qui arriveront tôt ou tard.

Le point qui me saute le plus aux yeux est avant tout la posture de ta copine :
- Elle subit et accepte la situation en sachant qu'elle ne lui convient pas.
- Elle refuse la solution d'urgence qui pourrait lui permettre de souffler et recouvrer sa lucidité (à savoir un arrêt maladie qui s'IMPOSE là tout de suite).

A noter : l'employé n'est pas tenu de donner la raison de son arrêt maladie. Elle peut très bien être malade, point barre. La cause lui appartient, l'employeur ne peut exiger de savoir. Le motif sur le CERFA est à l'attention de la sécu, pas de l'employeur.

Donc, concernant l'aspect "paraître faible" (qui d'ailleurs est d'une connerie sans nom, mais que je comprends parfaitement), elle peut parfaitement sauver les apparences.
Entre nous, si elle a peur de ça, c'est que c'est ainsi qu'elle le concevrait pour quelqu'un d'autre. Alors que c'est une erreur fondamentale, il s'agit de courage et d'intelligence que d'écouter son propre corps, de savoir s'arrêter quand une situation nous nuit. Les gens qui le comprennent autrement n'ont rien à faire dans notre vie.

En attendant, tu dois lui faire comprendre que :
- elle ne se rend pas service en "se rendant malade" sans accepter de "se soigner"
- elle ne rend pas service à son entreprise en compensant ses erreurs d'appréciation de charge de travail de ses employés
- elle a les moyens, et surtout le devoir, de se respecter.
- si elle maintient inlassablement cette posture et cette situation, elle n'aura d'autres résultats que de voir la tendance actuelle se confirmer et s'aggraver : les mêmes causes conduisant toujours aux mêmes effets...
- le reste, ce ne sont que des excuses pour ne pas sortir de la situation, et toute tentative de s'y accrocher ou d'en ajouter, n'est que le moyen de continuer à creuser son propre trou.
- tu n'es pas prêt à l'accompagner si elle refuse de se prendre en main rapidement. Oui, tu ne peux pas accepter de la voir se détruire sous tes yeux, c'est au-dessus de tes forces.


Le reste : la presse, l'inspection du travail => tu oublies.
Ce n'est pas ton combat.
N'oublies pas que tu voies les choses uniquement via le prisme de ta copine.
Tu ne deviendras pas son sauveur, et le devenir ne t'accorderait aucun statut particulier durable.
__________________
"Quand on passe à côté des autres, on passe à côté de soi-même" - La Rue kétanou
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  #13  
Vieux 30/03/2018, 11h30
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@2589

Je vais te donner mon témoignage, tu te reconnaîtras peut être dedans. En tout cas moi je me suis reconnu dans ton attitude.

Les premières années de ma relation avec ma femme j'étais comme toi, avec un sentiment protecteur très fort. Toujours près à sortir le lance-patate dès que quelqu'un de malintentionné s'approchait de ma bien-aimée.

Parfois comme ta copine, elle subissait beaucoup de pression, énormément de stress. Je me retrouvais donc avec une femme malheureuse, qui pleurait beaucoup etc... Forcement comme toi je m'inquiétais beaucoup.
Une fois elle était en stage à l'étranger et ca se passait très mal. Avec sa classe/avec ses colocs: qui étaient objectivement très con.
Je n'avais pas un rond à l'époque mais j'ai quand même séché 1 semaine de cours pour la rejoindre. L'intention lui a beaucoup plu évidemment mais je ne me suis pas arrête là. Je suis allé voir les gens "à problème" dont elle me parlait et je leur ai mis un coup de pression. Rien de physique elle vivait avec eux mais j'étais quand même très direct.

Je pensais bien faire, avoir joué mon rôle de "petit ami", avoir réglé son problème. Ben ca n'a pas été le cas... Elle m'en a voulu! Forcément les gens que je suis allé voir n'avaient plus la même attitude avec elle après ca. (Et pas en mieux)
Elle m'a expliqué comme le disent mes VDD qu'elle avait seulement besoin de me parler, que ca lui faisait du bien, mais qu'elle n'attendait pas de moi que je règle ses problèmes.


Je vais pas dire que ca a été un "déclic" parce que ca m'a pris en réalité beaucoup plus de temps de réaliser que j'infantilisais ma femme en agissant ainsi. Mais c'est la première fois que je le réalisais.

La bonne solution serait donc comme le disent mes VDD de l'écouter et de l'accompagner si elle entreprend des démarches (démission ou autre) mais pas plus.

Perso j'ai adopté une attitude un peu différente, qui a fait ses preuves avec le temps (beaucoup de temps). J'ai dit de facon très claire à MissNotic qu'elle ne peut pas me demander de la regarder pleurer sans que j'agisse. Qu'elle ne peut pas me dire qu'elle va mal sans que je fasse tout pour changer ca...
J'ai quand même fait des efforts de mon coté pour ne pas démarrer au quart de tour, mais je lui ai dit qu'elle ne pouvait me dire qu'un mec l'emmerdait dans un bar sans prendre en compte le fait que ca allait créer une embrouille (pour prendre un exemple).


Là aussi ca a pris du temps, et ca a été un peu dur pour elle à prendre au début mais je ne regrette pas. Ca m'a appris à moi à faire le tri entre les caprices et les vrais problèmes (je ne dis pas qu'il s'agit d'un caprice dans le cas de ta copine) et ca lui a appris à elle à peser un peu le poids de ses mots. (et accessoirement à se plaindre moins)
Ca nous a fait grandir tous les deux.
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  #14  
Vieux 30/03/2018, 11h33
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je ne suis pas un pro du couple.
Mais je pense quand même que tu passe complétement a coté de ton rôle de conjoint.

T'es pas la pour trouver des solutions.
T'as là pour être a ses cotés.

Pause toi, écoute, réconforte et arrête de vouloir trouver des solutions.
c'est beaucoup plus dur a faire qu'on ne le crois et c'est déjà beaucoup.
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  #15  
Vieux 30/03/2018, 11h37
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Je rejoins mes VDD, ton rôle est de l'écouter et de l'accompagner mais c'est à elle de résoudre ses problèmes.

Et pour info, si elle gagne 1350e/mois c'est quasiment le Smic et à sa place j'irais voir ailleurs après mettre mis en arrêt de travail.
__________________
« Fais le ou ne le fais pas mais il n'y a pas d'essai »
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  #16  
Vieux 30/03/2018, 16h30
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Tu passes à côté de ce qui est vraiment important dans cette histoire, ce qui est tout à fait normal puisque tu n'as pas le recul nécessaire pour l'entrevoir étant son copain. Et du coup, ta réponse à ce qu'il se passe est à côté.

Voici pour moi l'élément central de toute cette histoire:
Citation:
Envoyé par 2589 Voir le message
"j'ai qu'à lever le pied de moi-même. J'ai qu'à avoir le courage de démissionner, de chercher ailleurs, et non de me rabaisser car je ne suis pas capable de faire les choses."

Et quand je lui dis qu'elle devrait aller voir le médecin pour se mettre en arrêt (je vous assure qu'elle en a besoin), elle ne veut pas le faire pour ne pas être jugée de "faible".
Tout part d'un manque cruel d'estime de soi qui la fige dans cette situation (c'est très souvent le cas quand on subit ce genre de choses). Elle cherche ici à (se) prouver quelque chose (sa propre valeur très certainement. D'une en continuant d'appuyer sur l'accélérateur (si elle n'est pas déjà en burnout, elle y va tout droit), de deux en refusant d'abdiquer, ce qu'elle considère comme étant une défaite personnelle (d'ailleurs l'histoire de son régime tel que tu nous le décris me met la puce à l'oreille...)

J'entre pas plus dans les détails. Effectivement, le mieux pour elle serait d'aller voir un médecin qui la ferait certainement arrêter (ce qui ne serait que la première étape d'un changement majeur dans sa vie nécessaire). Mais elle refuse. Alors peut être lui suggérer d'aller voir un psychologue pour au moins pouvoir parler de tout ça et se décharger. Là encore, ça ne serait qu'une première étape.

Pour le moment, la priorité se situe là, dans son blocage à changer quoique ce soit à la situation qui pourtant est en train de la tuer à petit feu. Vouloir viser plus loin est une grosse erreur. C'est comme si tu avais une voiture avec les pneus crevés et que tu envisageais de partir faire le tour de l'Europe avec. Tu vois ce que je veux dire?

Que penses tu de tout ça?
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  #17  
Vieux 30/03/2018, 20h56
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Salut,

D'accord avec ce que les autres ont dit.

Si on part de la piste principale (accueillir son ressenti sans passer en mode sauveur) et que l'on constate que la situation met ta copine dans une situation où elle ressent profondément son échec et son incapacité à faire face (subjectivement ; objectivement, la situation serait insupportable pour n'importe qui), alors tu pourrais par exemple suivre cette démarche (choisis un moment où elle a envie de se plaindre):

1- tu la laisses parler et tu l'écoutes ;
2- quand elle a vraiment vidé son sac, tu ne réponds pas tout de suite, tu laisses un blanc, puis tu lui dis (lentement et en y pensant réellement, mots à adapter si nécessaire) "je t'ai bien écoutée ces derniers jours (ces dernières semaines) et j'entends que tu te sens très mal et que tu ressens toute cette situation comme un échec complet dans ta vie professionnelle" (attention, juste une constatation, rien d'autre) ;
3- tu laisses encore un blanc. Normalement, cette phrase devrait provoquer chez elle du soulagement : elle a enfin été ENTENDUE.

Ici, trois options :
4a - elle se remet à parler et c'est le même couplet qu'avant : on recommence les étapes 1 -> 3, en changeant un peu les mots pour ne pas faire le perroquet, mais le contenu doit rester le même ; 4b - le soulagement a suffi pour débloquer quelque chose chez elle et elle va commencer à parler de ce qu'elle pourrait faire et tu acquiesces (-> le message qui doit passer est que tu lui fais totalement confiance pour gérer) OU 4c - elle ne sait pas quoi dire ou t'avoue qu'elle est complètement perdue -> demande-lui très sérieusement si elle compte continuer jusqu'à ce qu'elle tombe RÉELLEMENT malade (c'est une vraie question parce que c'est une vraie option, elle a le choix ; mais pour le moment c'est un choix qu'elle fait inconsciemment en se persuadant qu'elle ne peut rien faire). Quoi qu'elle fasse à ce moment (s'énerver contre toi, se mettre à pleurer, n'importe), ne dis plus rien là-dessus. Elle doit se rendre compte que ce choix existe et que c'est uniquement le sien, et il est possible qu'elle ait besoin de temps pour accepter cette prise de conscience, vu les blocages dont tu parles. Console-la, écoute-la, fais ce que tu veux mais surtout ne lui donne plus aucune piste, aucune suggestion, rien.
Si elle réagit par une prise de conscience immédiate (on ne sait jamais) tu peux aussi lui demander "par quoi veux-tu commencer"? -> puis voir 4b

Dernière étape : quand elle aura commencé (en espérant que ça arrive plus tôt que plus tard) à agir, propose-lui ton aide en lui disant qqch comme "si je peux t'aider, dis-moi ce que je peux faire" (juste ça).

À toi de voir si cette démarche pourrait te convenir.

Désolée pour les petits numéros, ça fait mode d'emploi mais c'était un peu confus sans.

Bon courage,
Luciole
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