[Positiveman]

Envoyé par jack432

Salut,
Affectivement, ma copine avec qui j'était ne comprenait pas les contraintes, je l'ai donc quitté car elle m'imposait une vie qui ne cadrait pas avec cette maladie.
Pour moi, le plus dur est de faire comprendre à une fille que je suis susceptible d'avoir envie d'aller aux toilettes n'importe quand et n'importe ou, et ça j'y arrive pas.
Donc, j'ai fait le choix de la solitude affective plus simple pour moi.

Dans mon cas je n'ai pas ce problème lié aux toilettes. J'y vais juste une fois par jour, et même si je douille généralement un peu quand j'y vais, je n'ai pas cette crainte de devoir y aller n'importe quand, donc je peux m'estimer assez chanceux de ce côté là (je ne sais pas si ça peut évoluer, ou si c'est parce que tu n'es pas en période de rémission?).
Après, c'est dommage quand même de devoir en arriver là, mais ta décision est temporaire, non? Trouver une fille qui accepte que tu ailles n'importe quand aux toilettes, ça me paraît moins compliqué que trouver une fille qui accepte que tu puisses être hospitalisé n'importe quand, donc ça m'étonne presque que ce soit ça qui te fasse buter.

Envoyé par 'Barney'

Sincèrement, je ne vois pas comment construire une relation solide et épanouissante sans mettre dans l'équation ta maladie quand il y a des conséquences notables dans ta vie. Un couple, c'est avant tout une équipe. Elle doit être associée selon moi à tout ça. C'est ça l'Amour. C'est pas choisir ce que tu veux prendre chez l'autre et ne pas voir le reste

On est complètement d'accord là-dessus, et c'est justement pour ça que je partais du principe que je ne devais pas mentir sur mon état. De toute façon, à partir du moment où tu vis avec quelqu'un, tu ne peux plus cacher ce genre de choses, donc autant en parler avant.

Alors c'est génial d'accomplir toutes ces choses, tu as une force de vie impressionnante!
Mais à quoi bon réaliser tout ça si tu n'as pas l'essentiel, que tu n'as pas les bases stables pour te lancer dans ces aventures? La famille par exemple, c'est un soutien primordial dans des cas comme le tien. Tu ne peux pas tout faire reposer sur elle. Une relation ne peut être l'unique réponse à tous nos besoins.

Là on s'attaque à un morceau bien plus compliqué... Pour toi, avec une maladie de ce niveau, je devrais abandonner l'idée d'être complètement autonome, et rester à proximité de ma famille? C'est quand même un peu dur comme conclusion.
Je comprends bien que je ne peux pas tout faire reposer sur elle, mais ça n'a jamais été mon intention. Je ne lui ai jamais demandé de faire le moindre effort par rapport à ma maladie (à part s'adapter à mon alimentation, même si c'est déjà beaucoup). Mais c'est vrai que s'il m'arrivait un truc grave, dans l'hypothèse où on serait marié, ma famille ne pourrait pas m'aider, donc c'est sur elle que ça reposerait. Mais pour l'instant, je gère tout seul, et ça se passe bien (hospitalisé 2 mois en février dernier, j'étais seul, pas de copine, pas de famille, j'ai bien géré).

Moi j'ai l'impression que tu as entrepris ton voyage du héros. Réfléchis y.

Merde, Barney. Je savais que tu étais fort, hein. Mais là, je ne pensais pas que tu viserais aussi juste.
C'est quelque chose que j'assume, mais franchement, je ne pensais pas que ça ressortirait ici. Ma façon à moi de gérer ma maladie, c'est de ne pas me poser de limites, de faire ce que je n'aurais pas oser faire même sans mes problèmes de santé. Mon rapport au sport, c'est complètement ça, je donne tout ce que j'ai parce que je ne veux pas que ma maladie dicte mes limites. Et si je ne vais pas à fond, j'ai l'impression d'aller au ralenti, et je commence à procrastiner.
Je suis venu au Japon par passion, mais je dois avouer que ces derniers temps, je regrette le temps que je passais avec mon frère, je regrette certaines choses que j'avais en France, et s'il y a plein de choses que j'adore au Japon, je n'ai plus grand chose qui me fasse vraiment vibrer et qui exige que je reste ici... surtout depuis 4 mois et ma dernière blessure qui m'empêche de pratiquer mon sport japonais.
Je ne m'étais jamais penché en détails sur le parcours du héros, mais toutes les étapes qui y étaient inscrites étaient effectivement les étapes qui m'ont amené jusqu'ici... Et la dernière étape, je me suis vu moi en France avec mon expérience de plusieurs années au Japon, et j'en ai eu les yeux rougis.
Je me faisais justement la réflexion ce matin, est-ce que j'ai fait le tour de ma vie au Japon? Je crois que tu m'as amené sur une piste que je ne dois pas ignorer. Ma vie au Japon n'est probablement pas encore finie, mais il y a quoi qu'il en soit quelque chose à ajouter.

[Oncle Barney]

Ta vision de la relation sentimentale tenant compte de ta maladie est au diapason de ce voyage du héros. Tu es encore dans la phase d'exploration de toi et du monde extérieur. Il est peut être encore trop tôt pour penser à une vie posée, une réflexion qui ne peut se placer que quand le contexte sera adéquat. On sent que tu as encore une vision de la vie qui n'est pas arrivée à maturité. Tu poses tout sur la même ligne. Ceci en est une illustration:

Là on s'attaque à un morceau bien plus compliqué... Pour toi, avec une maladie de ce niveau, je devrais abandonner l'idée d'être complètement autonome, et rester à proximité de ma famille? C'est quand même un peu dur comme conclusion.

Toi aussi, comme ta copine, tu vois les choses en terme de liberté, de ne se fermer à rien, au contraire. C'est ce que tu es en train de vivre dans ce voyage du héros.

Tu comprendras le moment venu ce que signifie vraiment se poser, ce que ça implique. Il ne sera pas question de se brider en revenant près de tes parents, mais bien de te donner le maximum de chances pour fonder un foyer. Mais tu vois bien que tu n'en es pas là. Tu mets la charrue avant les boeufs. Tu te projettes dans un instant qui n'est pas fait pour cette réflexion.

J'espère que mon message est clair

[Positiveman]

Envoyé par 'Barney'

Ta vision de la relation sentimentale tenant compte de ta maladie est au diapason de ce voyage du héros. Tu es encore dans la phase d'exploration de toi et du monde extérieur. Il est peut être encore trop tôt pour penser à une vie posée, une réflexion qui ne peut se placer que quand le contexte sera adéquat. On sent que tu as encore une vision de la vie qui n'est pas arrivée à maturité. Tu poses tout sur la même ligne. （…）
J'espère que mon message est clair

Hmm, je dois avouer que là tu m'as un peu perdu sur ton dernier message. J'ai du mal à voir le lien de cause à effet.
C'est toi-même qui me dis que j'ai besoin d'un socle stable, de ma famille, que je ne peux pas tout laisser reposer sur elle, je te réponds que c'est quand même dur comme conclusion car ça signifierait donc que je ne pourrais pas vivre éloigné de ma famille, et là tu me dis que ces derniers mots prouvent que j'ai une vision de la vie encore immature.

Je suis on ne peut plus d'accord avec toi quand tu dis que je ne suis pas prêt à me poser, pas prêt à me marier. Je n'ai pas encore l'autonomie nécessaire à mon sens pour soutenir une famille entière, trop d'inconnues par rapport à ma maladie, et de toute façon pas assez d'expérience d'un point de vue sentimental. Et je n'en ai même pas l'envie, pour l'instant j'apprécie de mener ma vie comme je l'entends, à mon rythme, en apprenant à concilier mes loisirs, mon boulot, et mes contraintes.

Donc comme on est d'accord sur ce point, j'en viens à me demander si je ne t'ai pas donné l'impression d'avoir envie de me poser, d'avoir envie de montrer que j'étais prêt à assumer une famille... En fait quand j'y pense, j'ai probablement donné cette image pour le second point, donc ça a pu te faire penser que je me sentais prêt à me marier.
Si je devais résumer mon problème, c'est que ma copine visualise les difficultés que pourrait représenter le fait de se marier avec quelqu'un ayant ma maladie, alors qu'elle n'est ni prête à se marier, ni désireuse de se marier tout de suite. Pour la rassurer, j'ai donc essayé de lui prouver que même avec ma maladie, je pouvais tout à fait mener une vie de famille normale, qu'il n'y avait pas de réel risque, tout ceci alors que je ne pense moi-même pas à me marier tout de suite. Et on a au final deux personnes pas prêtes à se marier qui parlent de la faisabilité d'un mariage. En fait il est là le problème, pas vrai?
La conclusion serait donc de mieux gérer l'équilibre "je dis quoi je cache quoi" (comme le disaient Shyn Paulz et Geek n' chic ), et de l'amener à ne plus penser au mariage. Mais ça j'ai déjà essayé, et elle y repense malgré tout.

[Oncle Barney]

Envoyé par Positiveman

Si je devais résumer mon problème, c'est que ma copine visualise les difficultés que pourrait représenter le fait de se marier avec quelqu'un ayant ma maladie, alors qu'elle n'est ni prête à se marier, ni désireuse de se marier tout de suite. Pour la rassurer, j'ai donc essayé de lui prouver que même avec ma maladie, je pouvais tout à fait mener une vie de famille normale, qu'il n'y avait pas de réel risque, tout ceci alors que je ne pense moi-même pas à me marier tout de suite. Et on a au final deux personnes pas prêtes à se marier qui parlent de la faisabilité d'un mariage. En fait il est là le problème, pas vrai?

En plein dans le mille! GG!

Envoyé par Positiveman

La conclusion serait donc de mieux gérer l'équilibre "je dis quoi je cache quoi" (comme le disaient Shyn Paulz et Geek n' chic ), et de l'amener à ne plus penser au mariage. Mais ça j'ai déjà essayé, et elle y repense malgré tout.

Le problème, c'est que ta copine se projette dans votre relation. Il faut comprendre ce qui l'amène à se poser ces questions. Ta maladie n'est qu'un prétexte. Sauf que ce prétexte a touché ta corde sensible et t'a dévié du vrai sujet

C'est donc un problème classique rencontré comme n'importe quel couple.

Quelle est votre direction aujourd'hui? Où voulez vous aller ensemble? Quels sont vos projets à moyen terme? Sont ils compatibles?

Tu as dis que tu commençais à avoir l'impression d'avoir fait le tour de ton expérience japonaise. Ca n'est pas anodin.

Quant à ta maladie, ça n'est donc pas un sujet vu où vous en êtes dans le couple. Si ça n'est pas un sujet pour toi, ça ne le sera pas pour elle, à part utilisé comme prétexte comme je te l'ai expliqué. Continue à lui montrer que tu gères, que c'est ton quotidien, que t'as juste des comportements qui sortent de la norme, mais que ça n'a pas d'autres incidences sur ta vie.

[Positiveman]

Envoyé par 'Barney'

Le problème, c'est que ta copine se projette dans votre relation. Il faut comprendre ce qui l'amène à se poser ces questions. Ta maladie n'est qu'un prétexte. Sauf que ce prétexte a touché ta corde sensible et t'a dévié du vrai sujet

Je lui avais fait la remarque comme quoi c'était peut-être trop tôt pour elle de penser à tout ça alors qu'elle n'était pas prête à se marier, mais comme tu le dis elle a touché ma corde sensible donc j'ai commencé à me dire que la maladie était le principal problème. Alors qu'en fait, non. Si c'était pas la maladie, ce serait le rythme de vie, ce serait l'alimentation, ce serait les loisirs, etc...
Je suppose donc qu'elle est partagée entre ce sentiment de "je suis bien avec lui, je me vois aller plus loin" et "j'ai peur de m'engager", donc elle rationalise après pour justifier cette peur (la maladie).
Mais c'est quand même bizarre que ça la fasse parfois carrément déprimer, ce n'est pas comme si je lui mettais la pression pour se marier, et son entourage non plus.

Tu as dis que tu commençais à avoir l'impression d'avoir fait le tour de ton expérience japonaise. Ca n'est pas anodin.

En fait, j'ai cette impression d'avoir fait le tour car c'est le sport et mon cercle social autour qui m'a convaincu de vouloir vivre au Japon, même si j'adore la langue, la culture et les sous-cultures. Et comme j'ai une blessure qui ne guérit pas qui me fait envisager la possibilité d'arrêter ce sport, j'en viens à me poser la question : c'est quoi mon objectif après ça? Honnêtement, je me sens mieux au Japon qu'en France, j'y ai ma copine, mais en France j'ai ma famille, donc au final, les deux se valent, là où avant rester au Japon était pour moi une évidence.

Quelle est votre direction aujourd'hui? Où voulez vous aller ensemble? Quels sont vos projets à moyen terme? Sont ils compatibles?

On envisage tous deux une reconversion pro, moi un peu plus qu'elle. Même si ça l'inquiète un peu car elle a peur que je finisse sur un boulot instable (on en revient encore au "si on se marie..."). Pour ce qui est d'emménager ensemble, difficile sans envisager le mariage, culture japonaise oblige.
Pour l'instant moi j'ai juste envie de profiter de ce qu'on a, et j'ai l'impression qu'elle aussi, mais qu'elle se force à ne pas penser au mariage. La preuve, dans une lettre qu'elle a envoyée à sa tante, elle lui annonce qu'elle sort avec moi, un Français, et elle conclut par "je te rassure, je ne pense pas encore au mariage". Elle m'a montré d'elle-même cette lettre, donc je pense que c'était une manière pour elle de me convaincre (et de se convaincre) qu'elle ne voulait pas penser au mariage.

Bref, merci encore du temps que tu prends, c'est vraiment cool de ta part !

[Oncle Barney]

Envoyé par Positiveman

Mais c'est quand même bizarre que ça la fasse parfois carrément déprimer, ce n'est pas comme si je lui mettais la pression pour se marier, et son entourage non plus.

Tu oublies qu'elle vient avec son histoire à ELLE d'abord, et avec sa culture ensuite. Tu es bien placé pour comprendre la culture de ce pays, en terme de relations et de famille.

Tu ne peux pas faire grand chose à ce niveau, à part verbaliser quand elle part dans ses angoisses, même si les asiatiques détestent partager leurs malaises.

Le reste, c'est du classique comme je te l'ai dit. Tu sauras avancer dans tes réflexions tout en gérant ta relation, j'en suis sûr. Jusqu'à ce que la situation évolue d'elle même.

Good luck!

[Positiveman]

Je pense qu'on a fait le tour, donc merci pour le temps que tu as pris Barney ! Et à tous les autres membres aussi pour leur participation.
Je vais laisser ce topic se perdre dans les centaines d'autres topics de ce forum, et je viendrai le déterrer à l'occasion si jamais ma maladie vient s'interposer de nouveau au sein de mon couple.