[Yoak]

Bien le bonsoir mes chers amis d'ADS,

C'est une nouvelle fois Yoak votre humble serviteur qui poste ici pour tenter d'identifier ce qui ne va pas et pointer du doigt mes comportements toxiques à mon épanouissement.

J'ai l'impression de ne pas trop avancer dans mon cheminement pour m'améliorer.
Je suis motivé pour entreprendre des choses mais les résultats peu probants jusque ici ont peu à peu raison de mon entrain.

Et ce soir en particulier ça ne va pas très fort. Un petit coup de blues.
En fait ce qui me tracasse, me montre que je ne suis pas encore arrivé au terme de mes objectifs, c'est que je continue à vivre au travers du regard des autres.

Ce que les autres pensent de moi m'obsède. Si je fais ci, si je fais ça, que diront-ils, que penseront-ils, pour quoi vais-je passer ?

De ce fait je reste discret, en groupe je me fais petit, j'essaye de paraitre cool mais j'ai plus l'impression que mes potes me tolèrent plutôt qu'aiment passer du bon temps avec moi.

Je ne suis pas quelqu'un de fun. C'est surement lié à ma manière de penser, de voir les choses. C'est-à-dire assez pessimiste, trop lucide (à croire que ce n'est pas le bon mot) sur moi et mes capacités pour m'aimer.

Parce que je n'arrive pas à m'aimer. Et pourtant en toute honnêteté avec vous, je pense être assez narcissique. Je crois être quelqu'un d'intelligent. Mais visiblement il y a beaucoup de choses que je ne comprend pas. Et ça me déprime.

Alors j'essaye de passer à l'action. J'essaye oui. Le soucis ça doit être ça, je ne persèvère peut-être pas assez. C'est assez curieux parce que dans le domaine sportif c'est ma force la persévérance.
Un domaine où je lâche le mental...

Je psychote trop, me pose trop de question. Je suis un éternel insatisfait. Pas de ce que les autres me donnent, mais de ce que moi je donne aux autres. Je sais que j'ai des capacités, mais je ne sais pas comment les révéler.

De fait je n'ai pas confiance en moi. J'identifie mes faiblesses et connait mes qualités. Mais ce sont mes faiblesses qui m'obsèdent, je veux les corriger, plutôt que de tenter de mettre en valeur mes qualités.

Pourtant les études roulent, le football redevient un véritable plaisir depuis que je ne cotoie plus des personnes toxiques.

Mais je souffre d'un manque de reconnaissance. Mes potes quand ils bougent ne m'appellent pas spontanément (ils sont partis à Bruxelles aujourd'hui et je le sais par facebook là, alors qu'on a passé l'après-midi hier ensembles).

Je suis désolé pour le fouillis que représente mon post.

Si certains sont motivés pour me donner des pistes, des conseils je suis preneur.

Je vous remercie d'avance.

[once-around]

Envoyé par Yoak

Bien le bonsoir mes chers amis d'ADS,

C'est une nouvelle fois Yoak votre humble serviteur qui poste ici pour tenter d'identifier ce qui ne va pas et pointer du doigt mes comportements toxiques à mon épanouissement.

J'ai l'impression de ne pas trop avancer dans mon cheminement pour m'améliorer.
Je suis motivé pour entreprendre des choses mais les résultats peu probants jusque ici ont peu à peu raison de mon entrain.

Et ce soir en particulier ça ne va pas très fort. Un petit coup de blues.
En fait ce qui me tracasse, me montre que je ne suis pas encore arrivé au terme de mes objectifs, c'est que je continue à vivre au travers du regard des autres.

Ce que les autres pensent de moi m'obsède. Si je fais ci, si je fais ça, que diront-ils, que penseront-ils, pour quoi vais-je passer ?

De ce fait je reste discret, en groupe je me fais petit, j'essaye de paraitre cool mais j'ai plus l'impression que mes potes me tolèrent plutôt qu'aiment passer du bon temps avec moi.

Je ne suis pas quelqu'un de fun. C'est surement lié à ma manière de penser, de voir les choses. C'est-à-dire assez pessimiste, trop lucide (à croire que ce n'est pas le bon mot) sur moi et mes capacités pour m'aimer.

Parce que je n'arrive pas à m'aimer. Et pourtant en toute honnêteté avec vous, je pense être assez narcissique. Je crois être quelqu'un d'intelligent. Mais visiblement il y a beaucoup de choses que je ne comprend pas. Et ça me déprime.

Alors j'essaye de passer à l'action. J'essaye oui. Le soucis ça doit être ça, je ne persèvère peut-être pas assez. C'est assez curieux parce que dans le domaine sportif c'est ma force la persévérance.
Un domaine où je lâche le mental...

Je psychote trop, me pose trop de question. Je suis un éternel insatisfait. Pas de ce que les autres me donnent, mais de ce que moi je donne aux autres. Je sais que j'ai des capacités, mais je ne sais pas comment les révéler.

De fait je n'ai pas confiance en moi. J'identifie mes faiblesses et connait mes qualités. Mais ce sont mes faiblesses qui m'obsèdent, je veux les corriger, plutôt que de tenter de mettre en valeur mes qualités.

Pourtant les études roulent, le football redevient un véritable plaisir depuis que je ne cotoie plus des personnes toxiques.

Mais je souffre d'un manque de reconnaissance. Mes potes quand ils bougent ne m'appellent pas spontanément (ils sont partis à Bruxelles aujourd'hui et je le sais par facebook là, alors qu'on a passé l'après-midi hier ensembles).

Je suis désolé pour le fouillis que représente mon post.

Si certains sont motivés pour me donner des pistes, des conseils je suis preneur.

Je vous remercie d'avance.

Je te ferai une réponse plus élaborée demain si j'en trouve le temps mais là il se fait tard et le sommeil est essentiel pour moi donc je vais faire dans la concision

Dis toi bien que tu n'as que 19 ans, tu es encore sur la ligne de départ de ta vie d'adulte, c'est normal qu'en tant que perfectionniste et au vu de ton ressenti sur ton passé tu aies parfois tendance à trop souffrir de ce que tu croies être une évolution trop lente. Mais ce n'est qu'une passade, inspire toi des tranches de vie et des conseils des mecs du forum, essaie de prendre du plaisir à expérimenter de nouvelles choses et un beau jour tu repenseras à ce jour du 9 Septembre avec un grand sourire de soulagement.

[Yoak]

Merci de ta réponse !

Je vais prendre en compte ce que tu me dis.
Je vais perséverer quoi qu'il arrive car mon travail finira forcément par porter ses fruits d'une manière ou d'une autre.

Mais c'est difficile de voir que je stagne, que je ne franchis pas réellement de cap.
J'ai beau être au début de ma vie d'adulte, je vis actuellement les plus belles années et j'aimerais en profiter.

Ce qui me frustre le plus, c'est que je pense être assez intelligent et que finalement je n'ai pas compris l'essentiel.
Au final je remets même en question mes capacités intellectuelles.

Merci en tout cas

[once-around]

Alors Yoak, avant toute chose, j’aimerais que tu identifies clairement dans quelles circonstances s’est manifesté ton coup de blues. Qu’est ce qui a fait que soudainement, au sein de cette démarche de développement personnel (dont je présume que tu sais qu’elle ne peut s’inscrire qu’à long terme et avec des variations quotidiennes, en bien comme en mal, de ton état d’esprit) que tu as initié, tu as ressenti un coup de moins bien ? Je te demande de ne pas te focaliser sur les évènements qui t’ont alerté sur ce dernier mais bien sur la fluctuation dans ta dynamique de travail qui t’a amené à ce que ces dits évènements t’atteignent plus que d’habitude. Car, corrige-moi si je me trompe, si tu en viens à venir te confier ainsi sur le forum, c’est qu’à un moment, un évènement t’a fait te dire « Oula, là ça ne va pas, il faut que tu te remettes en selle ». Cet évènement ou ces évènements je te demande donc de passer outre et de te focaliser sur les manquements que tu as eu à ton égard ces derniers temps.

Te connais-tu suffisamment Yoak ? Sais-tu quelles activités, quels hobbies, quelles passions, quels moments consacrés à toi-même te permettent de t’épanouir, de te sentir bien tout simplement sans que le regard des autres ne puisse interférer avec ton plaisir ?

Si non, tu sais ce qu’il te reste à faire : Te bouger le cul et expérimenter pour trouver ce qui te plaît, ce qui te fait te lever chaque matin avec l’envie d’être plus fort que la veille. Ça ne passera que par du hit or miss, sois-y préparé.

Si oui, as-tu été régulier et investi dans la pratique de ces derniers ? As-tu cherché à renouveler constamment ton approche de ces derniers (en te fixant de nouveaux objectifs, en apportant des modifications à tes routines de travail, etc.) afin de continuer à y prendre du plaisir ? Si non, tu sais où se situe la raison de ton coup de blues.

Tu m’as tout l’air d’avoir tous les critères du parfait petit perfectionniste et, en tant que perfectionniste en voie de rédemption, je comprends tout à fait ce que tu ressens. Comme tout bon perfectionniste, tu fonctionnes sur le mode de la culpabilité.

Et comme tant d’autres perfectionnistes avant toi, moi y compris, tu fais la confusion entre culpabilité (« je n’ai pas fait ça aussi bien que j’aurais dû, je ne dois pas faire ça la prochaine fois ») et remise en question (« j’ai fait ce que j’ai pu mais ça ne s’est pas bien passé, je dois corriger ça pour la prochaine fois »).

Reconstitution : Un objectif à atteindre ou une tâche à exécuter se manifeste (aborder une fille, rendre un dossier, partager son point de vue dans une conversation, etc.), tu t’interroges sur ta capacité à t’en sortir proprement car tu veux t’y prendre le mieux possible, du coup tu procrastines, le temps passe et tu te retrouves face à un ultimatum et du coup soit tu abandonnes et fuis la tâche, soit tu l’exécutes dans la précipitation et tu en ressors avec un résultat mitigé et à ce moment intervient ta pire ennemie LA CULPABILITE : le fameux « si j’avais, j’aurais… ». La culpabilité est une émotion particulièrement insidieuse dans le sens où elle est à la fois confortable (le « j’aurais pu faire mieux » est un mécanisme de défense extrêmement puissant face à l’échec, ça permet de le relativiser) mais particulièrement destructrice en termes d’estime personnelle.

Stopper le cercle de la culpabilité ça ne marche que d’une seule et d’unique manière, remplacer cette culpabilité qui te coupe les jambes par sa némesis, la fierté. Ressentir de la fierté ça n’est possible que dans un contexte où tu te donnes PLEINEMENT les moyens d’atteindre tes objectifs, ce qui implique de te mettre en danger et donc te surmonter ta peur de l’échec. En gros, il faut te bouger le cul et accepter de devoir te prendre des coups quand une tâche que tu ne maîtrises pas apparaît (que ce soit parmi les hautes herbes ou non, cher dresseur). Echouer, expérimenter, échouer, rebondir, échouer, comprendre ses erreurs, parvenir à ses fins. Si tu es prêt à endurer ce processus, que tu admets qu’il est nécessaire, que tu en sois au début ou à la fin, tu seras capable de garder une certaine estime de toi.

Prenons un de tes objectifs, corrige-moi si je me trompe : affirmer ta position dans tes interactions sociales. Tu n’es pas fun, dis-tu. C’est certainement ta frustration par rapport à tes dernières interactions qui te fait dire ça comme si c'était une vérité immuable, là où c'est un ressenti purement circonstanciel.

Je n’ai connu que deux types de gens pas fun dans ma vie, les gens négatifs et les gros relous qui compensent en en faisant trop (donc au détriment de leur intelligence sociale). Tu peux tout à fait être taciturne et être fun, si tu as l'impression que tu n'es pas fun car on ne t'entend pas, c'est car ton comportement n'est pas conforme à ce que tu aspires à être au sein d'un groupe. A toi de corriger ça. Les gens négatifs se plaignent, rejettent la faute sur les autres, recherchent la pitié (« Je suis nul en maths/en curling/avec les filles, les gens regardez comme je pleurniche bien, venez me consoler s’il vous plaît »), critiquent sans proposer d’alternative, trouvent des excuses au moment de faire quelque chose. Les relous n’écoutent pas les autres, ne savent pas faire preuve d’empathie, rapportent tout à eux, refusent le consensus, descendent les autres pour se mettre en avant. Penses-tu te reconnaître dans un de ces types ? Dans les deux cas, ce sont soit des gens qui en ont rien à foutre (ce qu’il est juste d’appeler des gens « toxiques ») soit des gens qui ont des problèmes, ponctuels ou non, d’estime personnelle. Si tu t'identifies à un de ces types et que tu es frustré par rapport ça, j'en déduis assez facilement que tu n'es pas quelqu'un de toxique. Rechercher l’équilibre/la nuance est évidemment ce qui est le plus compliqué dans nos vies car ça exige de la discipline et du travail mais ça c’est ça qui fera de toi quelqu’un d’apprécié en société et donc par extension dans le domaine de la séduction, car si tu y arrives ça démontrera une certaine valeur. Tu risques sans doute à un moment de lorgner vers l’un ou l’autre de ces extrêmes mais c’est à toi de prendre sur toi-même et de dire « ok mec là c’était une mauvaise idée de faire ça, fais mieux la prochaine fois ». Mais si tu ne prends aucun risque, si tu ne t’affirmes pas, tu repartiras de chaque interaction avec un « j’aurais dû dire ça à tel moment » et en plus de repartir frustré, tu n’auras aucune base de travail pour t’améliorer la prochaine fois.

Mais j’imagine qu’à un moment dans ta vie, tu as été capable d’avoir une conversation pleinement enrichissante avec une personne ou plusieurs, une discussion où tu étais pleinement impliqué, où tu as pu rire sans te forcer et confier tes idées sans crainte d’être jugées pour elles. Repense au contexte de cette conversation, si elle a pu avoir lieu, c’est car tu te sentais en confiance. Or, si tu t’es senti en confiance à ce moment mais que tu ne te sens pas suffisamment en confiance à d’autres moments de ta vie, c’est car tu attends trop des autres, tu n’es pas assez attentif à tes propres besoins. Bien sûr toutes tes conversations n’auront pas cette intensité, mais à l’heure qu’il est, essaies-tu dans la vie de tous les jours de retrouver ces sensations ? Ou subis-tu tes interactions sociales en rentrant dans des schémas de conversation convenus que la société t’impose ?

Cette confiance que tu ressens lors des conversations plaisantes, tout le monde ne te la donnera pas. C’est à toi d’aller la chercher et on mettra beaucoup plus de temps à te la donner si tu n’es pas vrai.

Je vais te citer mon exemple pour que tu aies une meilleure visibilité sur ce que j’avance. Tu vois, les discussions pleines de lieux communs sur la météo ou le boulot moi ça me broute la moule. Moi j’aime quand les gens me confient leurs sentiments, leur volonté de progresser, leur philosophie de vie, leurs regrets, leurs fiertés, ce qu’ils aimeraient changer dans le monde ou dans leur vie…

Journée typique où ma barre de vie est au plus bas, je rencontre un collègue dont je sais qu’on n’a pas trop de centres d’intérêt en commun, j’engage la conversation par politesse, on parle de platitudes. Comme je ne vois pas mes potes plus tard, je rentre chez moi en ayant eu aucun rapport social d’intérêt, du coup je suis frustré par moi-même => Culpabilité.
Journée typique où j’ai la pêche, je rencontre un collègue, je pars sans a priori négatif, je suis attentif à lui, je vais par exemple le complimenter sur ses fringues (parce que J’AIME les belles fringues), parler de pourquoi j’ai la pêche, lui raconter un truc qui m’est arrivé, parler d’un de mes projets qui m’excite. S’il n’est pas réceptif, j’irai naturellement parler à quelqu’un d’autre, je ne le prendrai pas pour moi, après tout j’ai été ouvert et franc. A terme, je vais soit rencontrer quelqu’un qui va m’apporter la conversation que je souhaite avoir, soit rentrer chez moi avec la satisfaction d’être resté fidèle à moi-même => Fierté.

[once-around]

Ce qui importe c’est ta capacité à rechercher dans les gens ce qui toi t’importe (ce qui nécessite évidemment que tu saches de quoi il s’agit) et si tu es ainsi pro-actif et assertif par rapport à ta vision des interactions sociales, tu attireras naturellement autour de toi des gens qui te correspondent. Tout bénef’. Et si tout va dans ce sens, tu risques aussi de remarquer que certaines de tes relations ne t’apportent rien et tu vas certainement te passer de certains amis que, je te le garantis, tu ne regretteras pas un seul instant. Bien sûr, pour être ainsi proactif, il faut donner envie aux gens de te suivre, et ça ça passe par le fait d’avoir de l'énergie et une volonté saine et constructive d'apporter aux gens autant que tu veux qu'il t'apporte.

C’est pour ça qu’avoir de l’énergie est extrêmement important, car ça te permettra nécessairement d’attirer à toi les choses positives (je crois que c’est un peu le concept de la loi de l’attraction, je n’ai pas suffisamment lu à ce sujet pour être certain de ça). Et avoir la patate, ça passe par un bien-être psychologique et physiologique. De mon point de vue, les deux sont indissociables, quand l’un flanche, l’autre également, et quand je vais bien dans l’un, j’ai naturellement tendance à progresser plus facilement dans l’autre. Du coup, si le premier est un peu en panne en ce moment, je te suggère de taffer sérieusement sur le second. Soigne ton hygiène de vie, fais du sport, mange mieux, dors bien, ressource toi à la campagne, etc.

Revenons donc à ta perception de toi-même : tu n’es pas lucide, vu que tu te voiles la face sur le travail de fond à effectuer, que tu n’effectues pas pleinement, désolé de te l’avouer. Tu parles de persévérance et c’est très juste mais la persévérance dont tu fais preuve en foot, ce n’est plus de la persévérance à proprement parler vu que c’est ancré dans ta zone de confort, ça tient de l’habitude. La persévérance ne revêt une certaine valeur que quand elle t’aider à surmonter un obstacle que tu ne sais pas encore comment chevaucher, pas une situation que tu es habitué à rencontrer.

On en revient toujours à cette nécessité de te bouger le cul par rapport à tes objectifs. Ce que tu as à retenir de ce gros pavé qui fait un peu fouillis : 1) Réfléchir sur les objectifs qui te motivent 2) Prendre des risques pour les atteindre et être pro-actif par rapport à ceux-ci 3) Accepter l’échec en tant que vecteur d’apprentissage 4) En faire les éléments fondateurs de ton identité qui vont te permettre de trouver ta place en société
En suivant ces quatre points avec assiduité, je te garantis que tu seras capable de restaurer ton estime personnelle, et une fois celle-ci réhabilitée, tu te sentiras totalement libéré par rapport aux jugements des autres.

Ce ne sera pas facile, mais ça en vaudra la peine. Tu n’as que 19 ans, en étant ici tu es entre de bonnes mains, le reste dépend de toi mais, crois-moi, si tu es discipliné, l’horizon sera dégagé pour toi

PS : Bordel j'ai dépassé la limite de caractères, obligé de couper le pavé en deux

[Yoak]

Salut Once !

Je vais te répondre, ce que j'aurais du faire depuis un moment.
En tout cas merci vraiment de t'être embêté à répondre d'une telle manière.

Bon.

Alors Yoak, avant toute chose, j’aimerais que tu identifies clairement dans quelles circonstances s’est manifesté ton coup de blues. Qu’est ce qui a fait que soudainement, au sein de cette démarche de développement personnel (dont je présume que tu sais qu’elle ne peut s’inscrire qu’à long terme et avec des variations quotidiennes, en bien comme en mal, de ton état d’esprit) que tu as initié, tu as ressenti un coup de moins bien ? Je te demande de ne pas te focaliser sur les évènements qui t’ont alerté sur ce dernier mais bien sur la fluctuation dans ta dynamique de travail qui t’a amené à ce que ces dits évènements t’atteignent plus que d’habitude. Car, corrige-moi si je me trompe, si tu en viens à venir te confier ainsi sur le forum, c’est qu’à un moment, un évènement t’a fait te dire « Oula, là ça ne va pas, il faut que tu te remettes en selle ». Cet évènement ou ces évènements je te demande donc de passer outre et de te focaliser sur les manquements que tu as eu à ton égard ces derniers temps.

C'était sûrement l'une des meilleurs questions que tu puisses me poser. Mais aujourd'hui je ne me souviens pas exactement mes manquements d'il y a quelques mois.
C'est sûr que j'ai du être moins rigoureux à ce moment, comme tu l'as si justement dit.
Bien que je ne puisse pas te répondre. Je pense néanmoins comprendre la leçon.

Mon coup de blues n'était du qu'au contexte et dans un contexte où je serai plus focaliser sur moi, mon apprentissage, l'écoute de moi-même, un tel problème n'aurait été au maximum qu'une petite contrariété.

Il faut que je me donne les moyens nécessaire à ce que ça ne m'atteigne pas autant.

Tu me donnes également la réponse à ta question.
Si oui, as-tu été régulier et investi dans la pratique de ces derniers ? As-tu cherché à renouveler constamment ton approche de ces derniers (en te fixant de nouveaux objectifs, en apportant des modifications à tes routines de travail, etc.) afin de continuer à y prendre du plaisir ? Si non, tu sais où se situe la raison de ton coup de blues

J'ai pas mal travaillé sur la fierté et la culpabilité et en ça, je pense que je suis en net progrès. J'apprends à être fier de moi. Depuis ton post j'ai gagné en confiance en moi car j'ai pris conscience que j'étais capable de belles choses. Car j'ai fait des belles choses.
Pour autant je ne m'en contente pas. Il faut faire mieux. La différence c'est que maintenant j'apprécie aussi le cheminement quand j'apprends, plutôt que de voir la finalité uniquement.

Mais je ne prend tout de même pas assez de risque dans mon rapport avec les autres. Je t'invite d'ailleurs si tu en as envie à regarder mon dernier sujet.

Bien sûr toutes tes conversations n’auront pas cette intensité, mais à l’heure qu’il est, essaies-tu dans la vie de tous les jours de retrouver ces sensations ? Ou subis-tu tes interactions sociales en rentrant dans des schémas de conversation convenus que la société t’impose ?

J'essaye. J'essaye d'être fun. De faire partager une émotion. Mais les gens ne sont que très rarement réceptifs. D'où mon questionnement : le problème vient sûrement de moi.

Revenons donc à ta perception de toi-même : tu n’es pas lucide, vu que tu te voiles la face sur le travail de fond à effectuer, que tu n’effectues pas pleinement, désolé de te l’avouer. Tu parles de persévérance et c’est très juste mais la persévérance dont tu fais preuve en foot, ce n’est plus de la persévérance à proprement parler vu que c’est ancré dans ta zone de confort, ça tient de l’habitude. La persévérance ne revêt une certaine valeur que quand elle t’aider à surmonter un obstacle que tu ne sais pas encore comment chevaucher, pas une situation que tu es habitué à rencontrer.

Tu as tout à fait raison. Je n'arrive pas à me faire violence. A travailler sur ce qui me frustre. Je reste dans ma zone de confort. J'ai peur d'en sortir.
J'identifie mes problèmes. Peu à peu j'essaye de me faire violence. J'arrive à être fier de moi quand j'y parviens mais il est vrai que je me sens souvent coupable quand ce n'est pas le cas. Merci de ton aide. Je suis en plein cheminement à présent, et je suis de plus en plus fier de moi.

On en revient toujours à cette nécessité de te bouger le cul par rapport à tes objectifs. Ce que tu as à retenir de ce gros pavé qui fait un peu fouillis : 1) Réfléchir sur les objectifs qui te motivent 2) Prendre des risques pour les atteindre et être pro-actif par rapport à ceux-ci 3) Accepter l’échec en tant que vecteur d’apprentissage 4) En faire les éléments fondateurs de ton identité qui vont te permettre de trouver ta place en société
En suivant ces quatre points avec assiduité, je te garantis que tu seras capable de restaurer ton estime personnelle, et une fois celle-ci réhabilitée, tu te sentiras totalement libéré par rapport aux jugements des autres.

Ce ne sera pas facile, mais ça en vaudra la peine. Tu n’as que 19 ans, en étant ici tu es entre de bonnes mains, le reste dépend de toi mais, crois-moi, si tu es discipliné, l’horizon sera dégagé pour toi



En tout cas merci, je n'ai peut-être pas beaucoup dévellopé mais j'ai compris beaucoup de choses grâce à toi, à tes conseils.
J'ai les clés en main.

Yoak