[Oncle Barney]

Je vous propose un exercice simple à la portée de tous pour vous aider à reconnaitre ce que vous aimez vraiment et non ce que les autres ou la société veulent que vous aimiez (les injonctions et la pression sociale totalement inconscientes).

En quoi est ce intéressant dans le développement personnel?
Ca vous aide à mieux vous connaitre, à appréhender votre singularité, ce qui fait de nous quelqu'un avec gouts et des désirs propres. Soit le fondement du développement personnel.

On va faire ça avec la musique. Prenez toute votre collection de MP3 sur votre ordi ou téléphone. Et juste écoutez en mode totalement aléatoire sur tout votre répertoire, en mélangeant tous les styles de musique, toutes les époques où vous les écoutiez.
Laissez vous surprendre par le morceau qui vient. Et soyez attentif à ce qu'il vous fait dans votre corps, à vos sensations, voire à vos émotions. Ne pensez pas. Ne réfléchissez pas. Sinon vous êtes dans le mental et donc dans l'influence extérieur.
Peut être est ce que ça vous évoque des souvenirs, ceux ci étant rattachés à une émotion. Ou peut être que cela ne vous fait rien, ce qui arrivera le plus souvent. En tout cas, si vous sentez une émotion claire, alors je vous invite à créer une playlist et à mettre à chaque fois les musiques qui provoquent quelque chose en vous.

Cet exercice vous aide à faire la différence entre le fait d'aimer réellement une musique, et le fait de croire qu'on aime une musique. Car oui, l'illusion vient de là. On pense aimer le rap, mais en l'écoutant, ça ne nous fait rien voire ça nous agace au final. On pense aimer les croissants aux amandes, mais si on les goute à nouveau, ya des chances pour ce que ça ne soit qu'un vague souvenir, voire une création de l'esprit, et que maintenant, ça ne nous fait plus rien. Peut être qu'on faisait semblant d'aimer ça pour faire plaisir à nos parents, pour se faire intégrer dans un groupe de potes, pour se donner une personnalité ou bonne conscience, pour aller dans le même sens que les autres.

En faisant cet exercice, on réactualise notre playlist intime. Et là on est pleinement centré sur nous. On fait vibrer les cordes en nous, libéré de tout diktat extérieur et de notre cerveau qui dans ce cas là n'est pas notre meilleur ami.

IMPORTANT: il n'y a pas de bonnes ou mauvaises réponses.
Si vous hésitez à choisir un morceau pour le mettre dans la playlist, alors ne le choisissez pas. Ne prenez que ceux dont vous êtes absolument certains qu'ils vous provoquent des sensations.
Quoiqu'il en soit, vous pourrez à tout moment vous repassez cette playlist, et retirer les morceaux que vous jugez ne pas être à leur place. Ca doit être un fonctionnement souple. Soyez indulgents avec vous. Rappelez vous: pas de bonnes ou mauvaises réponses. Mais un travail d'aller retour pour affiner votre playlist.
Et à la fin, vous pourrez savourer le résultat, avec un enchainement de musiques qui vous font frissonner du début à la fin

Cet exercice est à pratiquer quand vous le voulez, le temps que vous le voulez. Ca peut être une bonne habitude à garder

Pour approfondir, vous pouvez faire plusieurs playlists selon le contexte dans lequel vous voulez l'écouter: playlist pour vous défouler en dansant chez vous, playlist pour vous motiver avant d'aller aborder, playlist pour chanter et vous cassez la voix et oublier votre ex (exemple perso ), playlist pour chialer un bon coup (très utile dans les périodes de deuil pour faire sortir les émotions), playlist juste pour vous mettre le smile, etc.

Libre à vous d'aller piocher dans des playlists déjà faites, en faisant le même exercice de sélection. C'est un excellent moyen d'élargir votre conscience de vous gouts musicaux même si et surtout si vous pensez de ne pas en avoir de particulier.

Vous pouvez d'ailleurs échanger vos playlists à la suite de ce message

Ca reste un exercice. Au pire ça marche!

Have fun!

[Blanc Ebène]

Merci pour ce post Barney,

Je suis particulièrement fan du conditionnement par la musique. Moi aussi j'ai mes petites playlist : motivation, détente, danse, ... Par exemple j'ai utilisé motivation ce matin pour me mettre en bonnes conditions pour le boulot (ce qui est rare j'en ai rarement besoin dans ce cadre mais là la tête de dans le c** était plus forte )

La playlist triste n'est pas une bonne idée par contre (sauf si vous n'arrivez pas à vous calmer), surtout après des coups durs ...

Après certaines chansons peuvent nous provoquer des émotions à un instant T, ou pendant une période, mais il y a comme une sorte d'habituation hédoniste à force de les écouter. Au bout d'un moment elles peuvent ne plus rien nous faire ressentir, jusqu'au moment où on les oublie et qu'on les retrouve Ainsi une playlist conséquente en quantité (plusieurs heures de chansons) est à mon sens plus efficace. Encore faut-il en trouver autant ...

[Modesty]

Merci pour ce partage Barney, très intéressant.

Ce que tu dis est très vrai, et je me rappelle qu'avant de plonger (sérieusement) dans le domaine de la musique, j'écoutais un peu tout et n'importe quoi. À mon sens on est trop influencés par les avis extérieurs, si ton meilleur ami te dit que cette musique est géniale et que toi, tu la trouves sans plus, tu vas te mettre à lui trouver des qualités et finalement l'écouter sans réellement l'apprécier.

J'invite également les gens qui veulent être un peu plus pointus, à se renseigner sur les différents styles, genres et sous-genres de musique pour bien cerner ce qui vous fait le plus vibrer, si jamais vous avez besoin de conseil ou d'expertise concernant une musique électronique (vous n'arrivez pas à cerner son genre), n'hésitez pas à me demander !

Modesty, DJ à ses heures perdues.

Si tu trouves mon passage non pertinent Barney, n'hésites pas, je le retirerais

[Mygrain]

Envoyé par Blanc Ebène

La playlist triste n'est pas une bonne idée par contre (sauf si vous n'arrivez pas à vous calmer), surtout après des coups durs

Bon sujet de dissertation... Ne pensez-vous pas qu'à dose raisonnable, les émotions négatives générées par la musique puissent servir d'exutoire ?

[Blanc Ebène]

Envoyé par Mygrain

Bon sujet de dissertation... Ne pensez-vous pas qu'à dose raisonnable, les émotions négatives générées par la musique puissent servir d'exutoire ?

J'ai jamais été très doué en philo, néanmoins il n'y a pas d'émotions négatives : toutes les émotions nous sont utiles car elle nous donne des informations sur notre état si on sait les accueillir. Dans ce sens je pense qu'elles sont toutes positives.

Après, il y a des émotions que l'on ressentira agréables (joie, ... mince j'en trouve qu'une ) et d'autres désagréables (tristesse, colère, honte, culpabilité,...).

A mon sens il n'est pas utile de renforcer ce genre d'émotions, il faut juste savoir les écouter. Si on écoute de la musique triste, c'est le meilleur moyen de devenir léthargique quand on était juste d'humeur maussade... Je ne vois pas vraiment où est l'exutoire là-dedans

[FourHundredAndTwentyOne]

Moi ce que je me demande, c'est qu'un titre qui provoque une émotion dans un instant, peut plus rien nous faire 1h plus tard ! C'est aussi une question de timming et d'humeur. Dans ce cas comment faire ?

[Oncle Barney]

Envoyé par Blanc Ebène

A mon sens il n'est pas utile de renforcer ce genre d'émotions, il faut juste savoir les écouter. Si on écoute de la musique triste, c'est le meilleur moyen de devenir léthargique quand on était juste d'humeur maussade... Je ne vois pas vraiment où est l'exutoire là-dedans

Réponse en me citant:
" playlist pour chialer un bon coup (très utile dans les périodes de deuil pour faire sortir les émotions),"


La plupart des mecs sont des handicapés des émotions. Or quand il faut faire le deuil de quelque chose, garder ses émotions enfouies est la pire des stratégies! D'où l'exutoire possible avec la musique.
Après ça reste un exemple et ne marchera pas avec tout le monde. Chacun fait sa propre soupe!

Envoyé par FourHundredAndTwentyOne

Moi ce que je me demande, c'est qu'un titre qui provoque une émotion dans un instant, peut plus rien nous faire 1h plus tard ! C'est aussi une question de timming et d'humeur. Dans ce cas comment faire ?

De nouveau, je me quote:
IMPORTANT: il n'y a pas de bonnes ou mauvaises réponses.
Si vous hésitez à choisir un morceau pour le mettre dans la playlist, alors ne le choisissez pas. Ne prenez que ceux dont vous êtes absolument certains qu'ils vous provoquent des sensations.
Quoiqu'il en soit, vous pourrez à tout moment vous repassez cette playlist, et retirer les morceaux que vous jugez ne pas être à leur place. Ca doit être un fonctionnement souple. Soyez indulgents avec vous. Rappelez vous: pas de bonnes ou mauvaises réponses. Mais un travail d'aller retour pour affiner votre playlist.

C'est vivant! Tout comme vous!

[FourHundredAndTwentyOne]

Niquel merci !

[don Diego de la Vega]

Tu poses la question de l'inné et de l'acquis. Elle n'a pas de fin.

Perso je me la pose depuis tout petit, ayant souvent eu beaucoup de mal à accepter une quelconque contrainte ou autorité depuis aussi loin que je me souvienne.

Rien qu'en proposant cet exercice, tu vas moduler les perceptions de ceux qui s'y prêteront dans un sens. Est ce que ce chemin, ces vibrations intimes, cette découverte ils l'auraient fait par eux mêmes naturellement ?
Si tel était le cas, ils l'auraient déjà fait. Alors, vont ils se diriger vers davantage d'inné ou vers une autre forme d'acquis ?


Ceci dit, la musique est probablement le support le plus questionnant à ce niveau, puisque la plupart du temps elle est utilisée avant tout comme critère d'appartenance à une groupe social. Les hardos avec les hardos, les classiqueux avec les classiqueux, et les rappeurs avec les rappeurs. Énumérer toutes les familles et sous familles serait vain.
Mais il existe des ponts entre chaque genre et celui qui parvient à s'affranchir des étiquettes pourra découvrir et expérimenter une quête personnelle vers quelque chose de plus personnel - et pourquoi pas vers sa véritable nature, soyons fous.


C'était le quart d'heure philosophie de comptoir du soir, bonsoir

[Oncle Barney]

Envoyé par don Diego de la Vega

Tu poses la question de l'inné et de l'acquis.

Ah?

Et si la vérité, c'est qu'on s'en foutait? Et si la vérité, c'est ce qu'on ressentait là maintenant?

L'exercice ici est d'apprendre à ressentir les choses dans notre corps, pour faire la distinction avec ce qui vient de notre cerveau. Appréhender son 2ème cerveau, faire connaissance avec. C'est tout.