[Self-Control]

Hello,

Je me pose cette question car quand on part de 0, j ai l impression que le chemin qui mène à la confiance en soi est très long et très dur.

J ai aussi l impression que malgré les progrès, le sentiment d insécurité reste toujours le même.

Et je comprend pas comment peut on arrêter de se soucier du jugement d autrui? J ai beau me dire que c est ma vie, que les gens dont leurs jugement me fait peur ne seront pas avec moi dans ma tombe, qu il faut que je sois courageux, honnête etc mais j ai tjrs aussi peur de leurs jugement.

J avais besoin d ecrire mes ressenti et mes questions.

Merci à ceux qui prendront le tps de me répondre

[UrbanWolf]

Tu fais l'amalgame entre différentes choses à mon avis.

Combien de temps pour avoir confiance en soi, c'est très individuel, ça dépend de là d'ou tu pars, moi il m'a fallu au mois un an et demi, et pour être honnête c'est pas quelque chose ancré dans le marbre, ça dépend aussi de l'humeur etc, on va dire "avoir confiance en soi la plupart du temps", tout le monde à des coups de blues, si ce n'est pas le cas c'est probablement que tu as une vision déformée de la réalité, c'est humain de douter parfois, sinon on n'avancerait pas.

Le sentiment d'insécurité, encore pire, qu'est ce que tu veux vraiment dans la vie, qu'est-ce qui te fait te sentir en sécurité? Pour moi le sentiment de sécurité est l'un des plus difficile à avoir, et lorsque tu l'as obtenu, est-ce que tu te sens pleinement vivant? La sécurité totale n'est elle pas un peu chiante à la longue? Ne vaut il mieux pas être capable d'accepter une part d'insécurité? Accepter que tout ne soit pas acquis?

Le jugement d'autrui, c'est un peu un cercle vicieux ou vertueux, si tu prends trop en compte le jugement d'autrui tu seras toujours dans une attente d'approbation, et tu ne te réaliseras jamais vraiment à travers toi même. Par contre si tu te force au départ à ne pas te soucier du jugement d'autrui, tu verras que ça apporte des résultats, et tu te rendras compte que les gens ne te respecterons que lorsque tu leur imposeras ta façon de penser.

[Harv']

145 jours, 8heures et 32 minutes!

Je plaisante, ça viendra petit à petit, c'est pas quantifiable.
Idem, par moments ta confiance progressera super vite, à d'autres moments ça stagnera : l'important est que ça progresse et que tu sois plus heureux petit à petit.
Dis toi que c'est comme si tu devais gravir une montagne : si tu regardes le sommet ça va te paraitre hyper loin et impossible. Par contre si tu commences à faire un pas, puis un autre, que tu te donnes un objectif atteignable (par exemple arriver à monter 200m en 1h) tu vas y arriver petit à petit.
La confiance c'est pareil : plein de petites actions que tu vas mettre en place et qui à court, moyen et long terme t'aideront à être plus confiant et à progresser, et à ne plus faire attention au jugement négatif des autres.

[UrbanWolf]

+1, le constructivisme, y a que ça de vrai. On est trop dans le "tout, tout de suite" ne sois pas pressé, mais chaque jour fais un pas dans la bonne direction.

[Lirie]

Tu mélanges plusieurs choses. Les autres t'ont bien répondu sur la confiance en soi.
Pour le regard d'autrui : essaie de prendre conscience que c'est souvent plus toi qui te l'imagines. Par exemple, est-ce que tu observes vraiment tous les gens que tu croises? Non? Donc parfois on pense être mal habillé, que tout le monde nous regarde dans la rue... En fait tout le monde s'en fout en général.

Ensuite "le jugement d'autrui", c'est très aléatoire, ça dépend du groupe : par exemple, si tu es un jeune cadre qui travaille dans une banque, les autres personnes de la banque trouveront ça banal, ceux qui n'auront pas fait d'études ou seront au chômage seront sans doute envieux, et pour ceux qui prônent plus la décroissance, la vie en communauté, le partage, tu seras un être maléfique

Ce sont des exemples volontairement caricaturaux mais c'est pour que tu comprennes que tu trouveras toujours quelqu'un qui te critiquera négativement et un autre qui aura un jugement positif à ton égard, alors que tu seras toujours la même personne. Tu deviendras fou bien avant de mettre tout le monde d'accord. Et ces jugements ne sont le plus souvent pas motivés par ton bien-être, mais par la situation personnelle de chacun : dans l'exemple de la banque, si la personne au chômage trouvait aussi du travail dans une banque, elle ne serait plus critique mais amicale. Ce n'est pas TOI qui est jugé, c'est ta situation apparente, à un moment donné, par rapport à la situation personnelle, ressentie, d'une autre personne.

Voilà, à mon avis c'est une partie des raisons pour lesquelles il ne faut pas se soucier du regard des autres. Ca ne sert à rien, c'est contre-productif même Ecoute éventuellement tes très proches, ceux dont tu sais qu'ils te veulent du bien... Et pour le reste : rien à battre

[Krush]

Urbanwolf et Harv' t'ont déjà donné une piste, d'avancer un peu plus chaque jour. Tu as déjà commencé à le faire sur ton journal ( je suivais ton journal dans l'ombre ) Le reste de ta réponse tu l'aura surement dans l'article d'hanneman sur l'inner game. La peur du jugement d'autrui, c'est lié à l'estime de soi.

Tu peux commencer par te demander à quelle moment tu ressens ce jugement que tu t'inflige (en rapport avec le message de Lirie).

A quel moment tu as peur du jugement des autres ? (Autre que aborder une fille dans la rue, si je marque ça c'est pour que tu élargisse ton champ d'action, un moment dans ta vie de tout les jours)

Trouver un objectif à faire dans ce sens, pour te désensibiliser au jugement d'autrui, par une mise en situation progressive, c'est le même principe que ton objectif des compliments dans la rue, demander ton chemin etc...

L'auteur de "Les dieux voyage toujours incognito", présente un jeune homme qui à peur du jugement des autres et qui à un problème d'estime de soi. Une de ces missions, prendre un magazine Closer et le garder avec lui de sorte à ce qu'il soit visible. Il a peur de ce que ses collègues vont penser de lui s'il lit ce magazine...

Valoriser ce qui pourrait te faire honte, le montrer, et te désensibiliser.

Mal t'habiller volontairement, pousser le vice en allant dans un magasin de luxe poser des questions, essayer les marchandises .

J'espère que ça va te donner des idées

[Lirie]

Dans la même logique : qu'est-ce qui te fait peur dans le jugement des autres?
Ils vont se dire "oh il est mal habillé ou "oh il rougit" : .... Et? Vrai ou faux, et alors? Surtout de la part de personnes que tu ne verras plus? Est-ce que ça t'empêche de vivre, de respirer, est-ce que c'est physiquement douloureux?
Il y a toujours des situations dans lesquelles tu es jugé : concours, examen, présentation de projet... Toute ta vie. Retiens bien que c'est ta performance, ton travail à ce moment là qui est évalué (pas jugé, évalué), pas toi, pas ta personne.

Pour la confiance en soi, ça n'a rien à voir avec écraser les autres et se la pêter. Au contraire, quand on a confiance en soi, on n'a pas besoin d'étaler son savoir ou le reste. Pour moi quelqu'un qui écrase les autres a un problème de confiance justement, et c'est une vraie fragilité : tu trouves la faille, tu tapes, et il se dégonfle en quelques minutes....

Ce qui a marché pour moi, c'est de me dépasser, de faire plus que ce dont je me pensais capable, intellectuellement et physiquement. Dans plein de domaines, j'ai arrêté de me pendre la tête à coup de "oh je n'y arriverai pas", j'essaie, je fais de mon mieux, je me bats, et le plus souvent, ça marche! Et quand j'ai peur de quelque chose, je me force à le faire. Et à chaque fois.... Réussi ou raté, je suis toujours vivante, la terre ne s'est pas arrêté de tourner.... Savoir que j'ai réussi certaines choses me donne confiance. C'est fluctuant, il y a parfois des moments où ma timidité maladive ressort. Mais dans l'ensemble, quand je doute ou que j'ai peur, je respire à fond, je repense à tout ce que j'ai traversé et je fonce.

Pour te donner un exemple : j'étais extrêmement timide plus jeune, je n'osais pas parler aux autres. Ca ressortait par moment : à la soutenance de mon mémoire, j'étais tellement terrifiée que j'ai mis quelques longues minutes à réussir à mettre une clé USB dans l'ordi et à lancer la présentation, mon responsable de stage a dû m'aider (pour une ingénieure, grand moment de solitude lol). Ensuite, responsable de projets, j'ai du prendre la parole devant des salles pleines (et souvent hostiles lol), de 20 à 80 personnes pour défendre mon boulot. Ca a été dur mais je l'ai fait et maintenant ça ne me pose plus de souci. D'ailleurs je travaille maintenant dans la communication

Il n'y a pas de fatalité, il n'y a que toi qui a les clés pour évoluer. Bon courage!

[Self-Control]

Merci à tous pour vos réponses très complète. J ai bien aimé la représentation du sommet de la montagne qui semble au depart impossible à atteindre. Ca me rappelle aussi que l inaction est la chose la plus mauvaise pour notre estime et notre confiance. Comme Lirie l a souligné, osef de pas réussir tant qu on fait de notre mieux

J ai aussi compris qu il y a une différence entre ce que nous voulons faire paraitre et ce que nous voulons être.

Si je veux faire paraitre que je suis bien fringué, intérieurement, je pense pas que ca sera aussi bénéfique que si je me dis que l homme que je veux être est bien habillé.

J espère m être fait comprendre ^^

[Oncle Barney]

Oublie le paraitre, sois vrai. C'est tout ce qu'il y a à retenir.

Le paraitre n'est JAMAIS la bonne solution pour soi.

[indiana007]

Envoyé par 'Barney'

Oublie le paraitre, sois vrai. C'est tout ce qu'il y a à retenir.

Le paraitre n'est JAMAIS la bonne solution pour soi.

Mais comment faire quand son propre être naturel n'est pas en accord avec les exigences des dynamiques sociales pour tirer son épingle du jeu?

Comment faire pour tirer son épingle du jeu et connaitre des relations de qualité avec les autres, au sens le plus large du terme, quand notre attitude naturelle n'est pas adaptée aux lois régissant les relations sociales?

Cela pose l'éternelle question de : être naturel "vs" changer.

Quand on a un naturel qui dessert à quelque niveau que ce soit il faut le changer. Et l'ennui c'est qu'il est toujours difficile de faire la part des choses entre ce qui relève de sa propre remise en question et ce qui relève de la mauvaise foi ou la fermeture d'esprit d'autrui.

C'est un art, un art de prise de recul de savoir ce qu'il faut conserver chez soi d'une part, et ce qu'il faut modifier. Et cela se complique encore si l'on prend en compte la diversité des personnes que l'on rencontre chaque jour.

Certes, beaucoup de choses reposent sur du bon sens, certes on ne peut pas plaire à tout le monde, mais ce n'est quand même pas forcément une mauvaise idée de faire en sorte de plaire à certaines personnes !