Citation:
But if we follow the data, we will find that the problem goes much deeper, down to one of the foundational tenets of enlightened opinion: the idea that men and women must be equal in every domain.
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Quand j'ai lu ça j'ai halluciné mais la suite explique un peu mieux:
Citation:
Women had less reason to marry, and they had less attractive mates should they nonetheless decide to.
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On a fait plusieurs fois cette analyse ici. Je pense qu'on oublie un peu trop ce que ça voulait dire à l'époque, on était pas du tout dans l'éros dans le mariage, malgré une apparence bien lisse les gens allaient souvent voir ailleurs et parfois au dépend des autres mais quasi systématiquement dans la plus grande hypocrisie.
Un équivalent dans notre époque c'est sur l'amitié, si t'as pas d'ami c'est que t'es bizarre, tu mérites pas trop qu'on te parle quelque part ce qui plonge les gens dans un cercle vicieux. C'est quasi une norme obligatoire alors qu'on sait tous qu'on est dans une société beaucoup trop solitaire (c'est pas ça plutôt le problème? pourquoi est-on solitaire?). L'obligation moderne d'avoir des amis c'est un peu comme avant pour les mariages sauf qu'un mariage c'est pour longtemps et avec qu'une personne.
Le mariage avait un autre sens à l'époque, c'était un besoin, l'envie était optionnelle.
Par contre c'est pas une idée d'égalité qui a créé l'indépendance des femmes, c'est la deuxième guerre mondiale (ou la première) et la nécessité d'adapter le travail pour elles parce que les hommes étaient au fronts ou morts. On a rapidement trouver des solutions pour qu'elles soient indépendantes à cette époque étrangement.
C'est aussi le fait qu'on les payait moins, c'est toujours ça de pris.
Cet éros dont ils parlent c'est la toute puissance masculine sur la femme, c'est l'illusion d'être superman, c'est un rêve de toute puissance d'enfant pas d'homme.
Même dans cette dimension pseudo-naturaliste c'est avant tout les guerres, les "démocraties occidentales" qui ont conduit ça, c'est pas du lobbyisme d'idée.
Citation:
Here, too, equality is the enemy of eros.
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Je tiens après ça à rappeler que l'éros c'est pas que la sexualité, l'éros c'est les pulsions de vie, c'est tout ce qui fait lien avec l'autre en tout cas dans la conception freudienne mais s'il existe une autre version sans aucun lien avec ça je veux bien la voir.
Chercher à supprimer cette égalité en brisant les droits des femmes pour avoir plus de pouvoir sur elles c'est pas de l'éros, le but est de supprimer leur subjectivité, ça répond spécifiquement au thanatos au contraire.
Pour moi c'est la philosophie du thanatos qui est en oeuvre ici dans toute sa splendeur. Comme on cherchait naturellement à dire que c'était naturel que les noirs sans âmes bossent gratuitement comme on fait bosser gratuitement les ânes. On pourrait mettre ça sur le dos de l'éros parce qu'au final on a rapproché le noir du blanc mais on a détruit la subjectivité des noirs pour ça et c'est en ça qu'on est dans le thanatos.
C'est la jouissance infantile du négrier mais on jouit aussi dans le thanatos.
Je suis désolé d'être aussi trash dans un point quasi godwin mais y a des analogies à faire quand même même si l'échelle (et la possibilité que ça arrive réellement) est loin.
Le fantasme d'une jouissance infinie ne peut qu'exister du côté du thanatos. L'addiction à la sexualité a certes une part d'éros mais c'est avant tout du thanatos comme toutes les autres addictions. L'addiction c'est éviter une tension qui aurait pu nous pousser dans l'éros, c'est très solitaire.
Evidemment malgré l'aspect populairement péjoratif, sans thanatos on supporterait pas notre vie mais évitons de faire de l'éros une notion d'absolue jouissance.