[tron]

Y a quelque chose de fictif dans l'OI malgré l'intensité de l'amour ressenti, je me demande d'ailleurs si c'est pas plutôt une phase de pseudo-deuil amoureux quelque part.
Y a quelque chose de l'ordre de la nécessité de trouver et de s'accrocher à quelqu'un dans l'OI, ce n'est pas vraiment de l'ordre du désir. Une fois le sevrage atteint donc le besoin dissipé, qu'est-ce qu'il reste à désirer?

Ca dépend de la problématique sous jacente de chacun mais le deuil sera plutôt celui de trouver une personne qui nous sortira de notre torpeur par exemple. Le deuil est plus sur le fait d'attendre des femmes en général des trucs qu'on ne pas trouver dans un couple.

[Make-Me]

Merci Barney et Tron. Cela répond parfaitement à mes questions.

[Quichloren]

En fait, plus j'y réfléchis et plus je trouve l'analogie avec une dépendance pertinente.

Quand on ne voit pas l'objet de notre obsession amoureuse, on est potentiellement en manque, mais avec le temps, on peut plus ou moins se sevrer (je ne dis pas que ça marche toujours). On peut aussi essayer de faire passer ça avec des substituts (qui ici seraient tous les moyens permettant de ne pas trop y penser).

En revanche, quand on entretient l'OI, par exemple en regardant des photos, en allant sur son mur facebook ou que sais-je, on entretient l'addiction. Et si on a l'occasion de voir l'OI et de faire quelque chose avec cette personne (même amicalement), c'est comme se prendre un fix : on se sent super bien sur le moment, mais misérable après.

[Make-Me]

Exact ! L'analogie est super bien trouvée car c'est au final une dépendance avec ses rechutes et la fameuse "descente" d'après.

Après comme le rappelle Barney on parle d'un cas de OneItis trop spécifique pour celui qui était en couple. C'est nettement plus flippant quand c'est sur une personne à qui tu n'as jamais parlé et on le voit en Sos (ou alors avec ceux qui sont OI sur une fille d'un SdR qu'ils n'ont jamais rencontré).

C'est là que je ne comprend pas comment la dépendance s'installe car c'est une dépendance qui ne repose que sur du vide quelque part, ce qui est très flippant. Avoir le crush ou le coup de foudre je le comprend, mais se rendre malade est quelque chose que j'ai du mal à saisir. J'imagines qu'il s'agit d'un public "fragile" à l'origine.

[Quichloren]

Oui, j'avoue que ça m'échappe, le fait de "tomber amoureux" d'une personne qu'on n'a jamais vue IRL ou à qui on n'a jamais parlé. Des filles super mignonnes, on en croise beaucoup... Dans la rue, dans les transports, n'importe où. Sur internet, on peut les trouver belles ou adorables sur les photos, mais ça s'arrête là. Pour moi, c'est surtout physique. Après, bien sûr que la personne est sans doute charmante et sympathique, mais on ne la connait pas.

On peut craquer sur une personne avec qui on n'a pas trop eu d'interaction (ou relativement peu) et avoir un crush dessus (même si c'est un crush mineur, pas le truc qui dure plus de quelques semaines/mois), mais aller jusqu'à l'OI, là, ça devient effectivement malsain et effrayant... Et j'ai déjà vu des choses pas terribles quand les gens se laissent aller.

Bon, rien qui va jusqu'au harcèlement ou pire, mais je trouve ça assez flippant quand une personne copie sur son twitter des messages du mur facebook de l'objet de son obsession pour les critiquer et les commenter en mode "ouais, tu dis n'importe quoi, tu as des idées pas bien politiquement, mais je t'aime, je veux boire ton amour !", surtout que la personne doit avoir conscience que d'autres peuvent lire...

[Make-Me]

Sur un Sdr, j'arrive encore à saisir que le mec a eu de l'attention et que c'est là que la dépendance commence. Mais quand c'est sur une inconnue de ton bahut, je ne comprend pas ce qu'elle a put apporter de concret qui créé une dépendance.

Dommage qu'il n'y est pas quelqu'un qui a vécu cela pour nous expliquer ce qui s'est passé en lui.

[Oncle Barney]

Intéressez vous aux phénomènes de Projection et vous comprendrez mieux