[Anashka]

Je m'étais promise de ne plus poster... Mais quand même...

L'idée que la vie est absurde en soi, et n'a pas de sens si ce n'est un sens subjectif... Ne vient pas de toi. Elle est apparu suite aux deux guerres mondiales, à l'entrée du surréalisme, et la découverte de l'inconscient...
Camus l'a avancé, en autre, dans le mythe de Sysiphe... En démarrant son ouvrage par "la seule vrai question est celle du suicide... si on trouve la raison pour laquelle il ne faut pas se suicider ou trouve la raison pour laquelle il faut vivre... ". Il en conclu comme toi que tout est subjectif.

D'ailleurs, tant qu'à parler philo, la question du regard sur la vie qui donne un sens à été avance dans "critique de la faculté de juger" de Kant.

Ces deux idées novatrices à leurs époques sont absorbés comme des normes aujourd'hui, notamment dans la population 15-25 ans. Etant devenu des normes, elles sont, de ce fait à désapprendre pour accéder à une liberté...

Je m'explique... la Liberté, n'est pas céder à toutes ses pulsions et son instinct animal... Car dans ces cas là, ce qui fait que tu es toi, que u peux réfléchir sur le monde serait soumis/annihiler par ce qui fait que tu es un animal. La sur-catégorie. Tu n'aurais pas de contrôle sur celle-ci et tu ne serais donc, pas libre. Laisser libre l'inconscient et ses pulsions c'est s'enfermer, c'est laisser un égo tout-puissant et fantasmé prendre les commandes.

(EDIT : Cet égo tout puissant vient de ta prime enfance quand tu croyais encore qu'il te suffisait de réclamer le seins de ta mère pour l'avoir dans ta bouche... Freud, Dolto et une autre dont le nom m'échappe pour le moment on repris cette idée... Bref, en lisant les topiques que j'ai la flemme d'expliquer ici... tu verras que l'on ne peut rester ce petit bébé pleurnicheur jusqu'à la fin de notre vie... )

La liberté qu'est-ce donc ? la capacité de faire des choix éclairés...
Capacité : nécessité de n'avoir aucune pathologie ou déficience pour...
Faire des choix éclairé : nécessité de connaître les tenants et les aboutissants d'une décision... pour cela, rien de tel que la culture, la connaissance et l'école de la vie.

La liberté... n'est pas l'image poétique des souliers percés et du vent dans les cheveux. Puisque l'homme qui a faim est soumis (donc non libre) à sa faim.
Elle n'est pas l'écoute de chacune des pulsions sexuelles...
Puisque l'homme qui obéis n'est plus libre de lui-même.

La Liberté est un beau rêve et je le poursuis aussi. Plus que le bonheur, mais la question n'est pas là.

Simplement, il faut commencer par une indépendance financière...
Être au crochet de Papa-Maman, d'un mec, ou de la société... ce n'est pas être libre.
Pour cela, les études sont un BON (pas forcement le seul) moyen d'accéder à cette indépendance.

Puis vient l'indépendance de pensée... Avant de clamer "je pense par moi-même" il faut commencer par chercher l'histoire des idées qui nous semble évidente, en voir les contre-arguments... et finalement par bon sens, logique... désapprendre et ré-apprendre pour confirmer ou infirmer ces primes idées. Encore une fois c'est un travail fastidieux. Les études (certaines en tout cas) donnent des clefs de lecture et permettent pour beaucoup d'aller plus vite en raisonnement. (EDIT : Et donc d'accéder plus facilement à la compréhension de certains textes qui peuvent rester opaque pour d'autres non-initiés)

Quand à l'indépendance amoureuse... je ne sais pas si elle est vraiment possible. Etre attaché à quelqu'un c'est déjà perdre un morceau de liberté... Honnêtement, je n'en sais rien.

Tu veux la Liberté ? Très bien, c'est une jolie voie... Mais prend une liberté éclairée, qui connait ses limites, ses atrophies, ses douleurs, ses impossibles...
Et pas la stupide liberté violente d'une jeunesse en quête de sens... prête à dire AMEN à la première idée qui la caresse dans le sens du poil (aussi décousu, illogique, extrémiste soit-elle). Parce que dans ce cas là, tu te darderas d'une liberté qui n'en ai pas une... Et tu risques très vite d'en être prisonnier...

Je pourrais te renvoyer la question suivante :
Le psychotique (vivant selon les pulsions d'un esprits fragmenté) est-il libre ou prisonnier ?

Rater sa vie... ne veut rien dire... Comme le disait Kant avant toi, tout est une question de regard.

Quand à la question du mal, d'être mauvais... elle demanderai débat aussi. Elle ne veut pas dire grand chose non plus.

(Lis " La part de l'autre ", "Eichmann à Jerusalem", " correspondance sur le mal " de Spinoza" sur ce sujet... Tu me diras ce que tu penses du mal... J'adorerais en débattre avec quelqu'un ! )

[Doudou<3]

Envoyé par Old

Bon, pour ma part j'ai décidé de rater ma vie, et de devenir quelqu'un de mauvais.

Ce que je cherche? La liberté !

Une belle démonstration de la naïveté d'un jeune de 19 ans

Sinon, je ne reviendrai pas sur les propos relevés par Stallion, qui sont inacceptables.

[Old]

Et un mec comme toi (c'est volontaire que je te vises, puisque tu n'es pas contre le faire au vue de ce que tu dis), qui donne de la mort à des gosses, et se vante de vivre sa vie, n'a pas le droit de vivre.

En fait c'est que je réfléchi beaucoup et particulièrement sur les notions de bien et de mal.
Je pense que l'on a tous une partie obscure, mauvaise, et une partie lumineuse. Pourquoi ne pas l'assumer?

Et je me pose des questions. Je sais que j'ai des démons en moi, des fantasmes. Vers 15 ans, je faisait régulièrement des rêves ou je tuais des gens, violais, ou pratiquais l'inceste.

D'un côté ça me répugne je sais que c'est mal, mais je sais aussi que ça fais partie de moi, alors pourquoi ne pas l'accepter, pourquoi en avoir peur?

Si on vivait dans une société une il n'y aurait aucune règle, ou le meurtre et toutes les atrocités ne seraient pas prohibées? Est-ce que je pourrais tuer ou torturer des gens pour le plaisir, même des enfants?

Je sais pas je me demande. On a bien vu les horreurs de quoi l'homme était capable lorsque qu'on lui donne les moyens et qu'on lui enlève tout sentiment de culpabilité.

Mais si cela faisait partie de nous? De notre partie animal?


Je pense simplement que l'homme est un animal comme les autres, simplement plus complexe donc plus vicieux, je crois pas que l'on ait une morale innée.

Voila je laisse un peu parler ma partie obscure.

[Anashka]

Bien que non, notre morale n'est pas innée !
On né avec des pulsions simples, infantiles... puis vient la connaissance du langage, de l'autre... L'autre n'est plus vu comme une partie de soi indistincte de notre biberon et notre peau mais un être à part entière. Puis vient la connaissance que cet autre nous ressemble et est différent par la même occasion.

Soit on décide en effet de faire fi de cette connaissance et l'on écoute la moindre de nos pulsions. Bien que l'Autre nous rattrape toujours ne serait ce que par les lois... par le besoin que l'on en a. Seul l'autre, et la douleur à la limite te prouve que tu existes, te montres ton vrai visage et pas seulement celui sublimé toi-même qui te voudrait plus grand que tu ne l'es... mais par ce que tu montres de toi par tes actes.

L'homme est une suite de choix et circonstance... si tu ne peux que peu agir sur les circonstances, tu le peux sur tes choix. C'est eux qui feront de toi ce que tu seras. Tu n'es pas quelqu'un d'autre qu'un amoncellement indifférencié de pulsion plus ou moins banales sans cela. C'est triste, mais c'est vrai... Même le paraphile ou pervers se construit par des choix et circonstances.

Faire le mal, soit... Pourquoi pas? Mais quel intéret de blessé celui qui te prouve que tu existes... Quel intéret de blessé un miroir si utile à sa propre construction. Juste pour une satisfaction d'un instant ? Bof.

Note, si la morale n'est pas inné... La culpabilité (surmoi) et a peu près aussi primaire que la pulsion (ça). Tu n'auras pas l'un sans l'autre.

Comme disait mon père (pour arrêter avec les pontes de la philosophie) "Si tu né con, c'est pas vraiment ta faute... si tu le reste... là, tu y es pour quelque chose"

EDIT : L'animal ne fait pas le mal ! Puisqu'il n'a pas conscience de faire mal... le mal apparait quand il devient volontaire... quand il arrive par sadisme ou bêtise. (Bien que pour la plupart des meurtrier, violeurs, dictateur, il apparaisse par bétise....)
Je me répète, lis les trois livres que je t'ai conseillé... Ils pourront t'éclairer sur les questions que tu te poses, t'apporter des pistes de réponses... Ou des arguments bien costaud qui me prouveront que j'ai tort . Ce sont des auteurs qui comme toi ont réfléchis à la question du bien et du mal, mais avec un peu plus de connaissance et bouteilles dans la vie. C'est toujours intéressant de les entendre.

[Leonerd]

Les rêves que tu as fait sont assez courants. J'ai moi même fait des rêves de ce type.
Tu as raison sur de nombreux points. Nous sommes des animaux et nous avons une partie obscure pour le moins...sévère. Nous n'avons pas une morale innée.

Maintenant, il y a un point sur lequel il faut que tu révises ta position. C'est sur l'intérêt de cette morale acquise.

Tu vois cette morale acquise, imposée par la société, comme quelque chose de négatif, de frustrant, alors qu'au contraire, il faut voir cela comme quelque chose de positif, qui nous rend meilleur. C'est aussi simple que ça. Il s'agit juste de dire : la société m'interdit de violer des enfants, car si je le faisais, je serais redevenu un animal stupide. J'aurais perdu le sens commun, et je ne serais plus l'homme moderne que je suis, et ça ce serait malheureux.

Il vaut mieux être une personne évoluée, légèrement frustrée ayant l'esprit affuté, qu'un imbécile heureux, car ce serait la solution de facilité.

[Anashka]

Ou l'art de dire en 5 phrases ce que je dis en trois pavés...
C'est décidé, je te déteste Leonerd

[Leonerd]

Envoyé par Anashka

Ou l'art de dire en 5 phrases ce que je dis en trois pavés...
C'est décidé, je te déteste Leonerd

Je n'avais pas vu que tu avais posté avant de répondre, sinon tu imagines bien que je ne me serais pas permis une telle offense

[Anashka]

Mouai... tout de manière m'en fout... moi c'est plus mieux bien parce que dedans je cite Kant ! Et ta !

[Stallion]

Envoyé par Anashka

(Lis " La part de l'autre ", "Eichmann à Jerusalem", " correspondance sur le mal " de Spinoza" sur ce sujet... Tu me diras ce que tu penses du mal... J'adorerais en débattre avec quelqu'un ! )

Quand tu veux .

Oups, il faut qu'on me croit stupide et queutard !

[Anashka]

Tu en penses quoi alors ?